Cinquième d'une famille paysanne de neuf enfants, Aimé Duval fréquente l'école du Hariol, hameau du Val d'Ajol, puis l'école Saint-Augustin de Plombières. C'est dans cette commune qu'il rencontre le père Lefoul auprès duquel il trouve sa vocation.
Doué d'une belle capacité d'expression lyrique, il agrémente ses sermons de chansons qu'il accompagne personnellement à la guitare. À partir de 1953, il se donne entièrement à la chanson, toujours en solo-guitariste. Il fait la connaissance de Georges Brassens, qui le surnomme amicalement "la calotte chantante" et fera un clin d'œil malicieux à cette rencontre dans Les Trompettes de la renommée :
Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente Avec le père Duval, la calotte chantante Lui, le catéchumène et moi, l'énergumène Il me laisse dire « merde », je lui laisse dire « Amen »
Il a été surnommé le « Brassens en soutane ».
Au cours de sa carrière le père Duval donne plus de 3 000 concerts dans 44 pays. Il rassemble plus de 30 000 personnes au seul concert de Berlin en 1958. Il est apprécié pour son talent, sa gentillesse naturelle, sa grande simplicité et sa façon joyeuse d'annoncer l'Évangile, joie qu'il sait faire partager. Il est très attentif aux gens les plus humbles, aux misères et aux humiliations des autres.[réf. souhaitée]
Sur les grandes scènes nationales où il s'est produit, le palais de Chaillot (1961) et l'Olympia (1964), son directeur d'orchestre et arrangeur fut Mario Bua[1],[2]. Musicien prolixe, Mario Bua (1921-2008)[3] travailla pour Aimé Barelli ou encore Henri Salvador[4].
Alcoolisme
Comme beaucoup de vedettes de cinéma ou de la chanson, il est perpétuellement en voyage de ville en ville, et cette existence effrénée, ainsi que le manque de soutien et d'attention de ses supérieurs, lui sont néfastes[5]. Il sombre dans un alcoolisme dont il a beaucoup de peine à se libérer. Il donne un témoignage de son calvaire, de sa résurrection et de l'aide qu'il apporte ensuite à d'autres alcooliques dans un livre autobiographique : L'Enfant qui jouait avec la lune : Chanteur, Jésuite, Alcoolique (éditions Salvator, 1983). En 2014, ce livre en était à sa neuvième édition[5].
Mort
Aimé Duval meurt le 30 avril 1984 après un concert donné à Metz. Ses obsèques sont célébrés en la basilique Saint-Epvre de Nancy le 3 mai 1984[6]. Il est enterré à Nancy, au cimetière de Préville.