CCN1C[C@@]2([C@@H](C[C@@H]([C@@]34[C@@H]2[C@H]([C@@H](C31)[C@@]5([C@@H]6[C@H]4C[C@@]([C@@H]6OC(=O)C7=CC=CC=C7)([C@H]([C@@H]5O)OC)O)OC(=O)C)OC)OC)O)COC PubChem, vue 3D
L'aconitine est métabolisée par hydroxylation, N-deséthylation et déméthylation, réalisées principalement par les enzymes CYP3A4/5 et CYP2D6 en aconitine déméthylée et en aconitine N-déséthylée[9].
La DL50 est de 0,12mg·kg-1 (souris, IV) ou de 5,97mg·kg-1 (PO). Par voie orale, la dose létale chez l’homme est de l'ordre de quelques milligrammes[11]. La concentration dans les racines de l’aconit napel dépasse 1 %, l’ingestion de quelques grammes est donc mortelle.
Usage
L’aconit utilisé depuis des siècles par la médecine traditionnelle chinoise occasionne des intoxications[12]. L'aconitine est utilisée comme analgésique, anticongestif et sudorifique, antirhumatismal. La plante sert de sédatif pour les douleurs névralgiques et les toux spasmodiques. Il est également utilisé en Inde[13].
En Chine, ces plantes sont cultivées pour le traitement de semences.
Des recherches sur la possibilité de fabriquer des munitions à l'aconitine furent lancées par les chercheurs allemands pendant la Seconde Guerre mondiale pour intoxiquer l'ennemi. Faute de temps, elles n'aboutirent jamais.
L'aconitine est le poison utilisé par Berthe Sauvresy pour tuer son mari dans Le Crime d'Orcival d'Émile Gaboriau, par Hannah McKay pour tuer ses victimes dans la série Dexter et par Andrés Hurtado pour se suicider dans L'arbre de la science de Pío Baroja.
Dans Le Crime de Lord Arthur Savile d'Oscar Wilde, Lord Arthur utilise une capsule gélatinée d'aconitine pour commettre le meurtre de Lady Clem. Il choisit ce poison en particulier pour son "effet rapide - à vrai dire, presque immédiat", et car "l'aconitine était parfaitement indolore, et, lorsqu'on l'absorbait sous forme de capsule de gélatine (...) nullement désagréable au goût."
Dans le jeu vidéo "Ghost of Tsushima", l’aconitine est utilisé par le protagoniste pour empoisonner des mongols.
↑ abc et dEntrée du numéro CAS « 302-27-2 » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 30 novembre 2008 (JavaScript nécessaire)
↑(en) Thomas Acamovic, Colin S. Stewart, T. W. Pennycott, Poisonous plants and related toxins, CABI, , p. 2004.
↑Tang L, Ye L, Lv C, Zheng Z, Gong Y, Liu Z, Involvement of CYP3A4/5 and CYP2D6 in the metabolism of aconitine using human liver microsomes and recombinant CYP450 enzymes. Toxicol Lett. 2011 Apr 10;202(1):47-54. doi: 10.1016/j.toxlet.2011.01.019. Epub 2011 Jan 28.