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Le Crime de Lord Arthur Savile est le titre d’une nouvelle de l’écrivain irlandais Oscar Wilde. Parue pour la première fois en 1887, l’œuvre est une satire de la noblesse victorienne. La nouvelle, avec d'autres textes, a été reprise dans un recueil en 1891.
Le personnage principal de ce roman, Lord Arthur Savile, est présenté, à l'occasion d'une soirée donnée par Lady Windermere, à un chiromancien, Septimus R. Podgers. Ce dernier lit dans la paume de la main de Lord Arthur, un funèbre destin. On apprend au chapitre suivant qu'il s'agit d'un crime et par diverses circonstances, Lord Arthur croit comprendre qu'il sera l'auteur d'un crime. Alors qu'il voulait se marier avec Sybil Merton, sa fiancée, il décide qu'il n'a pas le droit de le faire avant d'avoir commis ce meurtre.
Sa première tentative porte sur une tante âgée, Lady Clementina Beauchamps, qui souffre de brûlures d'estomac. Arthur lui donne une capsule empoisonnée à l'aconitine, qu'il présente comme un remède américain d'un nouveau genre, à prendre en cas de crise. Recevant un télégramme quelques semaines plus tard, il apprend sa mort et retourne victorieusement à Londres, pour apprendre qu'elle lui a légué une propriété. En triant les affaires de sa tante, Sybil trouve la pilule de poison, intacte ; ainsi, Lady Clem, sa tante est morte de manière naturelle et lui se trouve dans le besoin d'une nouvelle victime.
Après réflexion, il contacte un ami anarchiste, qui lui procure une bombe dissimulée dans une pendule. Arthur l'envoie anonymement à un parent éloigné, le Doyen de Chichester. Malheureusement l'engin se révélera défectueux, réjouissant la fille du Doyen qui passera ses après-midis à produire des explosions minuscules et inoffensives avec l'horloge.
Désespéré, Lord Arthur croit ses plans de mariage condamnés quand il rencontre Podgers, en pleine nuit, au bord de la Tamise. Il précipite alors le chiromancien dans le fleuve du haut d'un parapet. Quelques jours plus tard un journal annonce le suicide, puisque tel a été le résultat de l'enquête, de sa victime. Assuré maintenant du succès de son entreprise, Lord Arthur peut enfin se marier !
Quelques années plus tard, en visite chez le couple, lady Windermere confie en aparté à Sybil que M. Podgers était un horrible et avide imposteur et qu'elle même n'avait jamais cru en la chiromancie. Lord Arthur reste, quant à lui, persuadé qu'il doit tout le bonheur de sa vie à la chiromancie.
Notes
Le nom de Lady Windermere est aussi utilisé dans la pièce de théâtre d'Oscar Wilde L’Éventail de Lady Windermere.
La nouvelle a été rééditée par Gallimard Jeunesse : Wilde Oscar, Le Fantôme de Canterville, suivi de Le Crime de lord Arthur Savile, illustrations de Yann Couvin, Éditions Gallimard Jeunesse, 2007.
Le deuxième sketch du film américain Obsessions (Flesh and Fantasy), réalisé par Julien Duvivier en 1943, avec Edward G. Robinson, est une adaptation très libre de la nouvelle d'Oscar Wilde.
Adaptation en bande dessinée du Crime de Lord Arthur Savile d'Oscar Wilde, textes de Marc Salet et Philippe Nauher, dessins de Marc Salet, éd. Roymodus[2], coll. « Tailler La Bavette », 2012 (ISBN978-2-36363-019-3).