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L'académie s'installe d'abord provisoirement le long du boulevard Unter den Linden, à l'emplacement futur du Grand Hôtel de Rome, puis aux deuxième et troisième étages en 1800 de l'hôtel de la Monnaie au marché de Werder (Friedrichswerder) et enfin dans une maison à l'angle de la Zimmerstraße et de la Charlottenstraße. Elle trouve son emplacement définitif dans le bâtiment bâti selon les plans de Schinkel (1832-1836) et comprend d'ailleurs ses propres bureaux[1]. Le maître d'œuvre est Emil Flaminius. Le bâtiment, de plan carré, comprend quatre façades autour d'une cour, de longueur égale, chacune divisée verticalement en huit travées, grâce à neuf pilastres. Les fenêtres sont en forme de triforium, ouvertes sur l'extérieur grâce à deux colonnes et surmontées d'arcs.
Derrière les ruines du château de Berlin, vue de l'académie en 1950.
Les façades sont de briques rouges avec des motifs décoratifs en terre cuite. L'attique reprend les motifs de l'église voisine néogothique de église de Friedrichswerder, construite par Schinkel. Des ateliers et boutiques sont installés au rez-de-chaussée, des salles d'étude, la bibliothèque et l'académie d'architecture royale prussienne aux premier et second étages, ainsi que les bureaux de la direction. Plus tard une salle d'archives est installée sous les toits. L'appartement de Schinkel est transformé de 1844 à 1873 en premier musée de Schinkel, qui est installé aujourd'hui à l'église de Friedrichswerder.
L'édifice de l'académie d'architecture ne sert plus d'école d'architecture à partir de 1884. Pendant cinquante ans, jusqu'en 1933, il accueille les locaux de la Königlich Preußische Messbild-Anstalt, devenue en 1921 la Staatliche Bildstelle. Cette institution, sous la direction d'Albrecht Meydenbauer, est la première institution au monde de photogrammétrie par son importance et conserve des dizaines de milliers d'archives des bâtiments historiques. Il y avait en 1920 vingt-mille plaques de verre de négatifs de format 30 X 30 cm ou 40 X 40 cm.
Il abrite aussi l'institut météorologique de l'université de Berlin.
Pendant la période de la République de Weimar, l'édifice abrite à partir de 1920 la fameuse Deutsche Hochschule für Politik (comparable à l'école libre des Sciences politiques de Paris). L'académie est sérieusement endommagée par les bombardements de la fin de la Seconde Guerre mondiale, en , et partiellement restaurée, pour abriter la Deutsche Bauakademie (académie d'architecture allemande) alors que le restes voisins du château de Berlin sont dynamités.
Il est décidé en 1962, dans le cadre de la « reconstruction socialiste du centre de Berlin », de la détruire pour laisser place aux nouveaux locaux du ministère des Affaires étrangères de la République démocratique allemande. Le nouvel édifice est prêt en 1966.
Ce nouvel édifice est détruit à son tour en 1995, quelques années après la réunification. Il est alors prévu de reconstruire à l'identique les façades de l'ancienne académie pour abriter un musée d'architecture, ainsi qu'un centre de recherche de la firme Mercedes-Benz. Mais le coût des travaux ne permet pas pour l'instant la reconstruction.
Friedrich Adler: Die Bauschule zu Berlin von C. F. Schinkel. Festrede gehalten bei der Schinkel-Feier am 13. März 1869. Schade Verlag, Berlin (1869).
Eduard Dobbert(de): Chronik der Königlichen Technischen Hochschule zu Berlin: 1799–1899. Wilhelm Ernst & Sohn, Berlin (1899).
Nany Wiegand-Hoffmann: Karl Friedrich Schinkel – Bauakademie. Essays. Berliner Wissenschafts-Verlag, Berlin (2003), (ISBN3-8305-0531-0).
Frank Augustin (éd.): Mythos Bauakademie. Die Schinkelsche Bauakademie und ihre Bedeutung für die Mitte Berlins. Verlag für Bauwesen / Förderverein Bauakademie, Berlin 1997, (ISBN3-345-00640-5).
Doris Fouquet-Plümacher (éd.): Mythos Bauakademie. Ausstellungskatalog. Förderverein Bauakademie / Verlag für Bauwesen, Berlin 1998, (ISBN3-345-00641-3).
Christian Raabe: Eine Ecke der Bauakademie. Zur Rekonstruktion der „Allgemeinen Bauschule“ Karl Friedrich Schinkels. Edition Imorde, Berlin (2011), (ISBN978-3-942810-04-3).