En 657, à la suite de la disparition de Clovis II, le monastère est confirmé par une charte officielle de la reine sainte Bathilde et leur fils héritier Clotaire III. En 753, le monastère est cité dans une charte sous le vocable de Saint Pierre : « monasterium Sancti Petri, quod vocatur Insula Germanica ». Le monastère est rebaptisé « Sancti Bobini cella » ou « Celta Bobini », en l’honneur de saint Bobin, abbé du monastère, devenu évêque de Troyes en 766.
En 1114, le comte Hugues Ier de Champagne dote le monastère d'importants revenus supplémentaires avec les tonlieux des foires de Champagne. En 1332, le monastère prend son nom définitif de Montier-la-Celle.
Au XIIIe siècle, les ravages de la guerre de Cent Ans (1337 à 1453) entre la France , l'Angleterre et la Bourgogne marquent le déclin irréversible de l’abbaye, qui est brûlée par les Anglais en (1343-1348), malgré la construction par l’abbé Guichard d’un mur d’enceinte fortifié et crénelé, et de quatre grandes tours de défense, puis de la tentative de restauration de l'abbaye sur plusieurs siècles, par l’abbé Oger de Sens, à partir de 1401.
Le , elle est supprimée par union à l'évêché de Troyes. Les bâtiments sont entièrement démolis pendant la Révolution française. Antoine-Marie de Berard de Montalet de Villebreuil en est le dernier abbé.
À ce jour, l'actuelle polyclinique de Montier-la-Celle est construite à l’intérieur de l’enceinte de cette ancienne abbaye.
Église abbatiale
La première église abbatiale est consacrée en 850 sous le vocable de Saint-Pierre par l'évêque saint Prudence de Troyes, et sa fondation est confirmée par le roi Charles II le Chauve[2]. L'abbé Oger y fit des travaux mais elle fut ruinée par les guerres, brûlée par la garnison de Troyes[4]. Elle fut relevée vers 1470 mais les travaux durèrent jusqu'en 1535 pour le gros œuvre. Les vitraux furent posé en 1555.
Bâtiments conventuels
Porche d'entrée : un seul côté subsiste et une partie du mur d'enceinte ;
Colombier.
Archéologie
Dans le cadre d'un projet d'extension de la polyclinique de Montier-la-Celle située à l'intérieur de l'enceinte de l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle, mais hors des bâtiments conventuels de l'abbaye, le sous-sol a fait l'objet d'une étude archéologique préalable menée par Gilles Deborde et son équipe en 2014.
? -1348 - Aymeri I : est transféré à l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle le . Il résigne en faveur de
1348 - 1356 - Aymeri II Orlhuti : il est transféré le à l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle. Il meurt le [13]
[14]- 139. ? : Henri de Vienne, ne garda donc pas longtemps son abbaye de Faverney, puisque rentré en France en 1384, il est en 1387 à l'abbaye de Montier-la-Cell. Il obtient du pape Clément VII le droit de porter la mitre et les autres ornements pontificaux (bulle du ) à Avignon[15]. Fait prisonnier par les turcs il écrit pendant sa captivité un ouvrage sur le mariage en pays infidèle.
Gilles Deborde, Saint-André-les-Vergers, Montier-la-Celle au 17 rue Baltet, ADLFI Archéologie de France Informations, Champagne-Ardenne, (en ligne)
Chelembert, Testament de Chelembertus, édité dans Lalore (Charles), Collections des principaux cartulaires du diocèse de Troyes, t.VI, -Cartulaire de Montier-la-Celle, Paris, Thorin, Troyes, L. Lacroix, 1882, p. 1-4.
Clothaire III, diplôme du roi Clotaire III, dété de 657-658 en faveur de l'abbaye de Montier-la-Celle, édité dans M. G. H., D. D., Hanovre, éd. K-A-F- Pertz, 1872.t.1., p. 31-32. no 33.
Bruzen de la Martinière, Grand dictionnaire géographique et critique..., t. II, seconde partie, 1730, p. 436-438/878.p.
Institut de France : Armoiries, en couleurs, de l'église de Troyes et de l'abbaye de Montier-la-Celle lez Troyes, Cote : Ms 835 / Fol. 1
Notes et références
↑En latin : Monasterium Sancti Petri Insulæ Germaniæ.
↑Jean-Baptiste Trottet-le-Gentil. Prêtre, vicaire général, official, official, et chanoine de l'église de Saint-Pons de Thomières, Chronologie des abbez du monastère et des evesques de l'église de S. Pons de Thomières, Béziers 1703, réédition en 1873. pp.32-33.
↑Revue Mabillon, vol. 21-22 et vol. 81 à 88, éd. Abbaye Saint-Martin, 1931, p.72
↑Revue bénédictine, Belgique, 1910, vol.27, P. 220
↑Bruzen de la Martinière, Grand dictionnaire géographique et critique..., t. II, seconde partie, 1730, pp. 436-438/878.p
↑Anselme de Sainte-Marie Ange de Sainte-Maris, Histoire généalogique et chronologique..., 1728, Les libraires associés, p. 755.
↑Etienne Pittou, 2004, généalogie de la famille d'Harcourt. Il le dit abbé de Moutiers
↑Luc Normand-Tellier, Face aux Colbert..., PUQ 1987, p.722/806.p. Il le dit abbé de Moutiers en Champagne