chez les bactéries, on peut la trouver en de nombreux sites et elle intervient souvent comme marqueur protégeant l'ADN de l'action d'enzymes de restriction sensibles à la méthylation ;
chez les plantes, on la trouve dans les séquences CpG, CpHpG et CpHpH (où H = A, C ou T) ;
chez les mycètes et les animaux, on la trouve essentiellement dans les dinucléotides CpG ; la plupart des eucaryotes ne méthylent qu'un faible pourcentage de ces sites, mais de 70 à 80 % des cytosines de dinucléotides CpG peuvent être méthylés chez les mammifères[3].
La désamination de la 5-méthylcytosine donne de la thymine, tandis que la désamination spontanée de la cytosine forme de l'uracile. Ce dernier, lorsqu'il est présent dans l'ADN, est reconnu et éliminé par les enzymes de réparation de l'ADN, tandis que la thymine est normalement présente dans l'ADN, de sorte que la conversion de la 5-méthylcytosine (m5C) en thymine (T) ne peut être détectée simplement. De surcroît, cette conversion peut être mutagène, car la m5C s'apparie avec la guanine (G) tandis que T s'apparie avec l'adénine (A). Par ailleurs, la désamination catalysée de la 5-méthylcytosine par les cytosines désaminases de la famille des APOBEC pourrait avoir des effets bénéfiques sur de nombreux processus cellulaires ainsi que sur le développement de ces cellules[4]. Les effets de la désamination de la 5-hydroxyméthylcytosine demeurent en revanche moins compris.
↑(en) Richard Chahwan, Sandeep N. Wontakal et Sergio Roa, « Crosstalk between genetic and epigenetic information through cytosine deamination », Trends in Genetics, vol. 26, no 10, , p. 443-448 (PMID20800313, DOI10.1016/j.tig.2010.07.005, lire en ligne)