Philippe II de Macédoine envoie le byzantin Python à Athènes pour amender la paix de Philocrate ; réponse de Démosthène (seconde Philippique). Une ambassade perse est froidement accueillie à Athènes. Thèbes et Argos envoient de l’aide à la Perse contre Chypre[1].
Été : procès sur l’ambassade intenté par Démosthène à Eschine, qui est acquitté de justesse[1].
Première guerre de Rome contre les Samnites, pour le contrôle de Capoue (fin en 341 av. J.-C.). Les Samnites, alliés de Rome depuis 354 av. J.-C., attaquent les Sidicins[4], peuple allié de Capoue, puis Capoue elle-même. Le Sénat romain, fidèle à ses alliés, refuse d’intervenir. Les Capouans proposent alors à Rome la deditio de leur ville (la livraison de leur cité). L’alliance avec Capoue représente pour Rome de solides avantages militaires (cavalerie) et économiques (riche terre à blé), et permet l’encerclement des Èques, des Volsques et éventuellement des Latins. Rome décide d’intervenir. Le Sénat somme les Samnites de respecter un territoire devenu romain. Sur leur refus, l’armée romaine dirigée par M. Valerius Corvus les bat au mont Gaurus et à Suessuela. Le tribun militaire Publius Decius Mus assure la victoire. Un traité de paix conclu en 341 av. J.-C. laissera Capoue et la Campanie à Rome[3].
Fin de l’été : abdication de Denys le Jeune, chassé de Syracuse par le corinthien Timoléon[2]. Denys le Jeune capitule aux conditions de Timoléon : le tyran part pour Corinthe où il va mener la vie d’un maître d’école. À Syracuse, de nombreux quartiers restent cependant contrôlés par Hicétas et l’amiral carthaginois Magon(en). La rareté des combats laisse aux soldats grecs des deux camps le temps de pêcher. Ils commencent à fraterniser. Magon, qui craint un accord des troupes grecques, préfère quitter la Sicile. Timoléon n’a plus qu’à mettre en fuite Hicétas et se rendre maître de toute la ville. Pour ne pas se faire soupçonner de tyrannie, il fait raser les remparts d’Ortygie et le palais de Denys. La démocratie est rétablie (344–317 av. J.-C.). Timoléon guerroie contre les petits tyrans des cités siciliennes (343/339 av. J.-C.).