Le film est sorti dans le monde la semaine du , soit 500 ans, jour pour jour, après que Christophe Colomb ait posé le pied sur l'île de Guanahani, lors de la première expédition européenne, jusqu'à l'Amérique[1], depuis celle des Vikings.
Synopsis
En 1492, à la fin de la Reconquista, les souverains espagnols donnent finalement leur accord à Christophe Colomb pour un projet qui a comme ambition d'ouvrir une nouvelle route maritime en direction des Indes en naviguant vers l'ouest. Le navigateur ne se doute pas que cette expédition va aboutir à la découverte de l'Amérique. Il découvre plusieurs îles dont l'île d'Hispaniola (aujourd'hui Haïti et la République dominicaine). À sa deuxième expédition, il fonde sur cette île, début 1494, la ville de La Isabela, qui va rapidement péricliter car l'emplacement choisi n'est pas favorable.
Fiche technique
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Titre original anglophone : 1492: Conquest of Paradise
Titre original français : 1492 : Christophe Colomb
Source et légende : version française (VF) sur Voxofilm[4]
Production
Genèse, développement et attribution des rôles
Au début des années 1990, Roselyne Bosch, alors journaliste au Point, doit écrire une série d'articles sur la ville de Séville qui s'apprête à célébrer les 500 ans de la première expédition de Christophe Colomb[5]. Durant ses longues recherches, elle découvre de nombreux documents dont des parchemins non traduits. Rêvant alors de cinéma, elle débute alors l'écriture d'un scénario de long métrage. Elle va alors tenter de monter le projet avec Alain Goldman, qui débute lui aussi dans le cinéma. Ils veulent que le film soit mis en scène par un réalisateur prestigieux. Francis Ford Coppola, Roland Joffé et Oliver Stone sont alors approchés[1]. Le projet reste en suspens quelque temps, jusqu'à ce que le Britannique Ridley Scott accepte de le réaliser. Ce dernier souhaite depuis longtemps faire un film sur Christophe Colomb. Il exige cependant, avant de donner son accord, que Gérard Depardieu obtienne le rôle-titre. Contacté, l'acteur français accepte aussitôt[1].
Le scénario connait de multiples versions pour trouver son financement, qui se fait sans quasiment aucun grand studio. Il s'agit d'une coproduction totalement européenne, franco-hispano-britannique. La production du film est par ailleurs en compétition avec celle de Christophe Colomb : La Découverte de John Glen, produit par Ilya Salkind[1]. Contrairement à ce dernier, Ridley Scott souhaite cependant éviter un ton trop « image d'Épinal », glorieux et cliché. Il jouit d'une liberté artistique totale de la part des producteurs[5].
Pour le rôle de la reine Isabelle de Castille, Sigourney Weaver est le premier choix de Ridley Scott, qui l'a dirigée dans Alien, le huitième passager (1979). Gérard Depardieu a quant à lui suggéré Sylvia Kristel pour le rôle. Sigourney Weaver donne son accord mais le tournage de Alien 3 prend plus de temps que prévu. Anjelica Huston est alors contactée pour la remplacer. Finalement, Sigourney Weaver se rend disponible à la dernière minute. Par ailleurs, elle doit porter une perruque lors du tournage car elle a eu la tête rasée pour Alien 3[1].
Deux caravelles, répliques de la Pinta et de la Niña, et une nef, réplique de la Santa Maria, sont construites dans le port de Bristol durant deux ans. Elles entreprennent, cinq cents ans après, le même voyage que Christophe Colomb pour rejoindre les lieux de tournage[6].
Tulín (village à 67 km de San José) : où la majorité de l'intrigue est développée. Les plans de l'arrivée au Nouveau Monde sont tournés à Playa Blanca, située entre les districts de Jacó et de Tarcoles.
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Le film reçoit des critiques plutôt négatives aux États-Unis. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 32% d'opinions favorables pour 22 critiques et une note moyenne de 4,02⁄10[8]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 47⁄100 pour 21 critiques[9].
En France, le film est l'un des succès de l'année avec plus de 3 millions d'entrées, soit le 8e meilleur résultat au box-office annuel français.
Le film marche également très bien sur les écrans européens et enregistre plusieurs millions d’entrées en Allemagne. Cependant, il connaît un échec aux États-Unis, les Américains n'étant guère sensibles aux films historiques et mettant en avant l’accent maladroit de Gérard Depardieu[5].
Le film est sorti en DVD et une première fois en Blu-ray en , tous les deux édités par TF1 Vidéo[17]. Ce Blu-ray est depuis remplacé en par un nouveau Blu-ray édité par la Gaumont[18], l'édition de 2010 ayant depuis connu des soucis de BD-rot (pourrissement de la résine). Les deux éditions ont un bonus documentaire sur la production du film avec une entrevue du producteur Ilan Goldman et de sa femme Roselyne Bosch, scénariste du film.
Version longue
En novembre 2024, lors de la sortie de son film Gladiator 2, Ridley Scott annonce vouloir réaliser une version longue de son film pour le public le redécouvre en streaming. Cependant, il évoque un problème de taille : l'acteur Gérard Depardieu ne parlant pas très bien anglais, le réalisateur projette d'engager l'acteur Kenneth Branagh pour doubler l'acteur français (en raison des démêlés judiciaires qui ont mis fin à la carrière de ce dernier)[19].
↑(es) Vicente G. Olaya, « La leyenda negra española que ha difundido Hollywood », El País, (lire en ligne, consulté le ).
↑(es) César Cervera, « Cinco películas anglosajonas cargadas de Leyenda Negra y errores históricos sobre los españoles », ABC, (lire en ligne, consulté le ).