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Historique des garnisons, combats et batailles du 13e RTA
Première Guerre mondiale
Il porte, à la mobilisation, le nom de régiment de marche mixte du Maroc. Il est en réserve de la 6e Armée. Le régiment est formé le avec des éléments venant du Maroc. Il est composé des 2e bataillon du 4e régiment de Zouaves du 3e bataillon du 3e Tirailleurs puis le 1er bataillon du 9e tirailleurs. Le à Sète avec trois bataillons il portera le nom de 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs.
Le il prend le nom de 13e régiment de marche de tirailleurs (R.M.T).
Les Allemands lui ont donné le surnom d’« Hirondelle de la mort ».
Il a obtenu une citation à l’ordre de l’armée. Son 3e bataillon a été cité deux fois à l’ordre de l’armée.
En quatre mois de front, le 13e R.M.T. a été cité trois fois à l’ordre de l’armée.
Les 11 et , le 2e R.M.Z.T. participe à la bataille du Matz. Il recevra une citation à l’ordre de l’armée, cette citation ne lui sera pas attribuée, mais elle sera attribuée au 13e R.M.T. pour qui ce sera la quatrième citation à l’ordre de l’armée.
Entre-deux-guerres
Le , le 13e R.M.T. devient le 13e Régiment de Tirailleurs Algériens.
Jusqu’en 1934, il participe aux opérations de pacification du Maroc, Au cours de ces opérations, il a obtenu cinq citations collectives (la croix de guerre des TOE).
Mis sur pied de guerre à Metz, fin août 1939, il est d’abord en couverture en Lorraine. Du au , il est employé à des travaux défensifs vers Saint-Amand-les-Eaux. Le , il entre en Belgique. Attaqué à partir du , le régiment subit des pertes sévères au pont de Limal. Replié en direction de Waterloo, sur Lasne. Il se bat à Dunkerque, revenu par Brest et Cherbourg. Ils se regroupent à Bernay le . Le régiment est dissous le .
Il sera reconstitué le en Algérie, à Maison Carrée. Pour quelques semaines car il devient le 5e RTA le de la même année.
Recrée le en Allemagne (FFA) avec les éléments du 7e RTA qui ne sont pas partis en Indochine.
Il stationne à Coblence il appartient à la 2e D.I. À partir de 1957, le régiment tient garnison à Landau et Neustadt.
À partir de 1958, le régiment se motorise et puis le "A" disparaissant il devient le 13e régiment de tirailleurs le . Il sera dissous en 1964.
Traditions
Inscriptions portées sur le drapeau du régiment
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1] :
Le 13e régiment de marche de Tirailleurs (ancien 2e mixte) a obtenu ses 4 citations à l'ordre de l'armée dans la même année, et en 5 mois, de juin à octobre 1918.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armée, l’objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d’un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquérir, a franchi de vive force, le 29 août, grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des
pertes sévères, s’est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu’il a conservée en dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. »
— 1re citation, ordre n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S’est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
— 2e citation, Ordre n° 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du 25 septembre au 15 octobre 1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période, brisé les résistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une
centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. »
— 3e citation, Ordre général n° 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918
« Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une série d'attaques sur des positions fortement occupées ; a arrêté, ainsi, une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. »
— 4e citation, citation attribuée au 2e RMZT qui permet à son héritier, le 13e RMT, de se voir attribuer la fourragère aux couleurs de la médaille militaire
Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armée française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN978-2-226-06790-6, OCLC30502545)
Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
Historique du 13e régiment de marche de tirailleurs algériens : (ex 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs) : 48e division, Bad-Ems, , 11 p., lire en ligne sur Gallica.