Nakatsuhime no Mikoto Anihime Mijanušija Kawaedahiuri Takaki no Irihime no Mikoto Otohime no Mikoto
Enfants
Nintoku Uji no Wakiiratsuko Yatanohimemiko Prince Hayabusawake Metori no Himemiko Kusaka no Hatabi no Himemiko Wakanuke-Futamata no Miko Sotoori hime Ōyamamori Nukata no Ónakacuhiko no Miko
L'empereur Ōjin(応神天皇, Ōjin Tennō?) est le quinzième empereur du Japon à apparaître sur la traditionnelle liste des empereurs. Aucune date certaine ne peut être assignée pour le règne de cet empereur, mais il semble qu'il ait régné sur le pays du milieu à la fin du IVe siècle. La tradition lui attribue cependant des dates de vie de 210 à 310 et situe son règne à partir de 270, bien qu'aucune de ces dates n'ait été prouvée par ailleurs.
Il est le premier empereur historique du Japon, ses prédécesseurs étant à présent considérés comme appartenant à la légende du pays. Lui-même a été déifié comme Hachiman Daimyōjin, protecteur des guerriers et le clan Minamoto en a fait son kami protecteur.
Ōjin est considéré par les historiens comme un « empereur légendaire » du Ve siècle[1]. Le règne de l'empereur Kinmei (vers 509-571), le 29e empereur [2] est le premier auquel l'historiographie contemporaine peut assigner des dates vérifiables[3]; cependant, les noms et les dates classiquement acceptés des premiers empereurs sont considérés comme « traditionnels » jusqu'au règne de l'empereur Kanmu (737-806), le 50e souverain de la dynastie Yamato.
Chūai étant mort avant la naissance de son fils, Jingū devient régente et contrôle le pays. Ōjin naît en 210 à Tsukushi au retour de sa mère de l'invasion de la Corée et est nommé prince Hondawake. Sa mère reste régente et il ne lui succède qu'en 270. Durant son règne, des immigrants d'origine chinoise venus par la péninsule coréenne, tels que Wani dont la famille est originaire de la commanderie chinoise de Lelang, et le prince Yuzuki no Kimi(ja) descendant de la dynastie chinoise des Qin, viennent s'installer au Japon. Ōjin, qui envoie Takenouchi no Sukune à la conquête de Kyūshū, vit dans deux palais à Osaka et on lui attribue le kofun de Habikino, près d'Osaka, pour tombe.
Le Nihon ōdai ichiran avance que Ōjin Tennō vécut 110 années, et en régna 41. À la construction de son premier temple, Ōsai-no-miya, huit pavillons (Yawata) blancs seraient « descendus du ciel », raison pour laquelle il fut assimilé à la déité Hachiman Daimyōjin, dont le nom se lit aussi Yahata-no-kami, le dieu aux huit bannières.
Certains historiens l'assimilent à l'un des « cinq rois de Wa ».
Tombe
Les historiens ont identifié la tombe de l'empereur Ōjin comme étant le tumulus Konda Gobyōyama Kofun, situé dans la ville de Habikino (préfecture d'Osaka). En 1848, un certain nombre d'objets ont été extraits d'une tombe satellite du tumulus, le Konda Maruyama Kofun, enregistrés aujourd'hui comme des Trésors nationaux et conservés au sanctuaire Konda Hachimangu. Ils comprennent deux arçons en bronze doré décorés avec des motifs de dragon, un fragment de bride avec une plaque en forme de miroir, une poignée d'épée en bois de cerf, des ornements de chevaux, des pointes de flèche en fer et des fragments de cuirasse. Les ornements équins montrent selon les historiens une nette influence continentale, et notamment du style des trois royaumes Yan du nord-est de la Chine durant l'époque dite des Seize Royaumes (348-436). Cela tend à démontrer l'existence de relations entre le continent et l'archipel aux IVe et Ve siècles[4].
Le mausolée de ce monarque est formellement nommé et entretenu par l'Agence impériale sous le nom de Eega no Mofushi no oka no misasagi.
↑Il existe deux manières de transcrire ce nom : « Ika-gashiko-me » est utilisé par Tsutomu Ujiya, tandis que « Ika-shiko-me » est utilisé par William George Aston..[35]
↑(en) Charles T. Keally, « Kofun Culture », sur Japanese Archaeology, (consulté le ).
↑Julius Klaproth (éditeur scientifique) (trad. Isaac Tittsingh), Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, (lire en ligne)
↑(en) Hoye, Timothy, Japanese Politics : Fixed and Floating Worlds, Upper Saddle River, N.J., Prentice Hall, , 233 p. (ISBN0-13-271289-X), p. 78 . Extrait : « Selon la légende, le premier empereur japonais serait Jinmu. Avec les 13 empereurs suivants, Jinmu n'est pas considéré comme une figure historique réelle. Les empereurs historiquement vérifiables du Japon datent du début du sixième siècle avec l'empereur Kinmei. »
↑(en) Donald L. Philippi, Kojiki, Princeton University Press, , 104–112 p.
↑Kadoya Atsushi et Yumiyama Tatsuya, « Ōkuninushi », Encyclopedia of Shinto, (consulté le )
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↑(en) Kidder, Jonathan E., Himiko and Japan's Elusive Chiefdom of Yamatai: Archaeology, History, and Mythology, University of Hawaii Press, (ISBN9780824830359, lire en ligne), p. 344
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