Il est le cinquième enfant, fils aîné et successeur de l'empereur Shōwa, dit Hirohito, et de l'impératrice Kōjun, dite Nagako. Par sa mère, il est également le cousin de la princesse coréenne Yi Bangja.
Officiellement intronisé le , il est, selon la tradition officielle shinto, le 125eempereur du Japon, issu de la lignée Yamato qui régnerait sur le Japon depuis 660 av. J.-C., ce qui en ferait la plus ancienne dynastie régnante en exercice. Toutefois, les historiens s'accordent généralement pour dire que les quinze premiers empereurs de cette lignée seraient légendaires.
L'empereur Akihito abdique le , décision qu'il avait annoncée plusieurs mois auparavant[1]. À partir de cette date, il prend le titre d'empereur émérite. Avant lui, 62 souverains japonais ont porté ce titre après leur abdication.
Ses noms, titres et appellations
L'ancien empereur du Japon est généralement connu dans les médias occidentaux sous son nom personnel, ou prénom, Akihito, reçu de ses parents comme le veut la tradition sept jours après sa naissance (soit le ). Ce prénom est alors composé des kanjis « 明 (Aki?) », qui peut signifier « clair, lumineux »[2],[3], et « 仁 (Hito?) », renvoyant aux notions de « vertu, bienveillance, humanité, piété »[4],[5] et servant de suffixe traditionnel dans presque tous les prénoms des enfants mâles de la famille impériale depuis le XIe siècle car symbolisant le lien entre l'homme et le ciel.
Le jeune Akihito reçoit en même temps que son prénom un nom honorifique : il est alors le prince de Tsugu (継宮, Tsugu-no-miya?). Outre le kanji « 宮 (Miya?) », qui signifie « maison princière, temple shinto »[6],[7] et qui, sous sa forme no-miya (littéralement « de la maison »), est souvent traduit tout simplement par la particule aristocratique « de », celui de 継 (Tsugu?) renvoie quant à lui aux notions de « suivre, succéder, hériter, continuer, poursuivre, maintenir »[8],[9]. Son titre peut être ainsi traduit littéralement par « prince de la continuité » et renvoie au fait que la naissance d'un héritier mâle, alors que son père était déjà empereur depuis sept ans, était particulièrement attendue.
De sa naissance en 1933 à son intronisation comme prince héritier en 1952, sa titulature complète est alors « Son Altesse impériale le prince impérial Akihito de Tsugu » (継宮 明仁 親王 殿下, Tsugu-no-miya Akihito shinnō denka?).
De son intronisation officielle comme prince héritier en 1952 à son accession au trône en 1989, il abandonne le titre de prince Tsugu pour être désormais désigné au Japon sous le titre de « Son Altesse impériale le prince héritier Akihito » (明仁 皇太子 殿下, Akihito Kōtaishi denka?), les kanjis皇太子 (Kōtaishi?), littéralement le « Premier fils de l'empereur », désignant le titre d'héritier au trône du chrysanthème.
Depuis qu'il a succédé à son père comme empereur du Japon, il n'est plus jamais désigné par les Japonais sous le nom d'Akihito, mais, durant son règne, comme « Sa Majesté l'Empereur » (天皇 陛下, Tennō Heika?) ou encore comme « Sa Majesté présente » (今上 陛下, Kinjō Heika?). Comme le veut la tradition depuis le règne de l'empereur Meiji, son accession au trône correspond à la proclamation d'une nouvelle ère servant de base officielle au comput japonais (même si le comput occidental chrétien est aujourd'hui largement utilisé, les documents officiels datent encore la plupart des évènements en année de l'ère impériale actuelle) : cette ère a pris le nom de Heisei(平成?), traduit généralement par « Accomplissement de la paix ». À la suite de son abdication, cette ère prend fin au profit de celle correspondant au règne de son fils, baptisée Reiwa(令和?). À partir de là, Akihito est désigné par le titre « Sa Majesté l'Empereur honoraire » (上皇 陛下, Jōkō Heika?). Après sa mort, il prendra enfin le nom posthume d'empereur Heisei (平成 天皇, Heisei Tennō?).
Si en Occident s'est répandu l'usage de nommer l'empereur par son simple prénom, Akihito, à l'instar des monarques européens, cette pratique est considérée au Japon comme un manque de respect à l'empereur.
Jeunesse
Naissance
Premier fils et cinquième enfant de l'empereur Hirohito et de l'impératrice Nagako, sa naissance, le 23 décembre 1933, était alors particulièrement attendue. En effet, le couple impérial était déjà marié depuis 9 ans et n'avait eu jusqu'alors que des filles, qui ne pouvaient donc prétendre à la succession de leur père. L'arrivée de l'héritier tant attendu permet de rassurer les autorités japonaises, soucieuses de la stabilité du trône du chrysanthème.
Éducation
Comme le veut la tradition pour les enfants du couple impérial, il est séparé de ses parents à l'âge de 3 ans et est éduqué par les chambellans du palais impérial et des précepteurs privés, ne voyant ses parents qu'une fois par semaine lors de rencontres relativement solennelles. Plus tard, il suit, de 1940 à 1952, les cours de l'école Gakushūin, alors réservée aux enfants de la haute aristocratie japonaise, à Tokyo.
Les premières années de sa scolarité, il est isolé de ses camarades de classe qui sont maintenus à distance. Dans un contexte de shintoïsme d'État, il est éduqué dans l'optique de devenir le futur « dieu vivant » qu'est l'empereur du Japon pour l'opinion japonaise encore à l'époque, à savoir un individu distant, isolé du peuple et sans défaut. Les festivités pour son dixième anniversaire en 1943 prennent l'aspect d'un véritable jubilé national.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, du fait de l'intensification des raids aériens sur la capitale japonaise à la fin de l'année 1944 et en 1945, il est évacué de la ville en compagnie de son frère puîné le prince Yoshi Masahito (qui porte désormais le titre de prince Hitachi), pour être conduit en lieu sûr à la villa impériale de Tamozawa située à Nikkō à l'intérieur des terres. Il y apprend la capitulation du Japon et écrit alors dans son journal : « Je vais devoir travailler plus dur à mon apprentissage »[10].
Apprentissage de la culture occidentale
Sous l'occupation américaine qui suit la Seconde Guerre mondiale, le prince Akihito et ses frères et sœurs reprennent les cours à Gakushūin mais en ayant la possibilité de se mélanger avec leurs camarades. Il est ainsi certainement le premier empereur japonais à posséder de réels amis personnels[11].
De plus, ils reçoivent pour tutrice, de 1946 à 1950, la quakerElizabeth Gray Vining qui les initie à la langue anglaise et à la culture occidentale. Bien qu'elle n'ait été finalement chargée de leur éducation que relativement peu de temps, elle a laissé sur les enfants impériaux une forte impression, notamment sur le jeune prince Tsugu qui a gardé avec elle une relation particulière jusqu'à son décès en 1999 (lui rendant visite à plusieurs reprises ou gardant une correspondance active avec elle, tandis qu'elle sera la seule étrangère invitée à son mariage en 1959).
Dans son ouvrage Windows for the Crown Prince, paru en 1952 et devenu un best-seller, Elizabeth Gray Vining raconte comment elle a pris en affection le jeune prince et décrit sa transformation, sous sa conduite, d'un enfant rigide et renfermé en un adolescent ouvert sur le monde et gagné aux idées libérales à l'occidentale. Après son départ en 1950, elle est remplacée comme professeur d'anglais des enfants impériaux par une autre quaker, Esther Rhoads, principale de l'école pour filles de la Société des Amis à Tokyo.
Formation politique
Sa formation politique et de futur empereur est quant à elle essentiellement supervisée à partir de 1949 par le DrShinzō Koizumi, économiste[12] qui fut président de l'université Keiō de 1933 à 1947[13]. Lui aussi un fervent libéral — tant au sens politique qu'économique du terme, étant un ardent critique des thèses de Karl Marx et un élève à la fois de l'école classique, notamment David Ricardo, et néoclassique, dont surtout William Stanley Jevons[14] — et admirateur de la monarchie parlementaire britannique, il cite à son jeune élève comme exemple à suivre celui du roi George V du Royaume-Uni[15]. Voulant faire d'Akihito le symbole de la modernisation de la famille impériale et plus généralement de la société japonaise, il est l'un des principaux artisans de son mariage avec une non-aristocrate qui semble de plus être un réel choix d'amour, Michiko Shōda. Il est ainsi à l'origine, à la demande du prince, de l'inscription en de la jeune femme sur la liste des prétendantes au mariage et déclare : « Le prince héritier l'a choisie, et donc nous aussi »[16]. Il reste son principal conseiller jusqu'à son décès en 1966.
Minoru Hamao, frère du prêtre et futur cardinal Stephen Fumio Hamao, devient son chambellan à partir de 1961 et le reste jusqu'en 1971. Certains observateurs y voient l'importance de l'influence des catholiques dans l'entourage du prince, d'autant qu'Elizabeth Gray Vining et Shinzō Koizumi, deux de ses principaux précepteurs, sont tous deux également chrétiens. Toutefois, Akihito semble ne jamais avoir songé à une conversion, et a toujours réalisé les cérémonies et rituels traditionnels shinto et bouddhiste[19],[20].
N'ayant donc pas d'influence religieuse, ces collaborateurs ont largement contribué à ce qu'il devienne le principal atout de la modernisation et de désacralisation de l'image de la famille impériale recherchées par le gouvernement et les occupants américains. En témoignent ses nombreux déplacements à l'étranger, alors que ses parents ne quittent le Japon que deux fois durant leur règne (en 1971 en Europe et en 1975 aux États-Unis). En juin1953, le prince Akihito représente ainsi le Japon au couronnement d'Élisabeth II, reine du Royaume-Uni, et se rend dans la foulée en France, en Espagne[21], aux États-Unis (notamment Hawaï[22], et Philadelphie où il rend visite à son ancienne tutrice Elizabeth Gray Vining) et au Canada[23].
Entré en au département de sciences politiques de l'université Gakushūin, ses obligations officielles le poussent à abandonner ses études sans avoir été diplômé en , mais il continue à suivre des cours comme auditeur libre jusqu'en 1956. Il commence à y concrétiser sa passion d'enfance pour les poissons en commençant à étudier l'ichtyologie sur les conseils du professeur Ichirō Tomiyama de l'université de Tokyo[24].
Mariage
En août 1957, il rencontre sur un court de tennis de la station touristique de Karuizawa, près de Nagano, lors d'une partie en double, Michiko Shōda (née le ), fille aînée de Hidesaburo Shōda, président de la compagnie Nisshin. Le conseil de la Maison impériale a officiellement annoncé leurs fiançailles le . Les médias parlent alors de la « romance du court de tennis » et présentent leur rencontre comme un véritable « conte de fée »[25].
Toutefois, ce mariage n'a pas fait l'unanimité. Pendant les années 1950, les médias ont avancé que certains membres traditionalistes de l'Agence impériale essayaient d'écarter la jeune fille du prince héritier. En effet, il était jusqu'à présent de tradition que le futur empereur épouse une aristocrate, or Michiko Shōda, issue de l'une des familles industrielles les plus fortunées du Japon, était la première roturière à être fiancée à un membre de la famille impériale. De plus, issue d'un milieu catholique aux idées libérales[26] et, bien que jamais baptisée, elle a été élevée dans des établissements religieux chrétiens. En 2000, à la mort de l'impératriceKōjun, l'agence Reuters a annoncé que l'ancienne impératrice faisait partie des plus farouches opposants à ce mariage et que, dans les années 1960, elle avait poussé sa bru à la dépression en l'accusant de n'être pas faite pour son fils[27]. Des menaces de mort poussent les autorités à organiser la sécurité de la famille Shōda[25]. Dans le but de donner une image plus intimiste et moins compassée de la famille impériale comme c'était auparavant le cas, le couple pose pour le public en jouant au tennis ou bien la princesse en train de préparer un repas[28]. L'écrivain Yukio Mishima, connu pour ses prises de position traditionalistes, déclare alors : « Le système impérial devient "tabloïdesque" (sic) dans un effort de démocratisation du système. L'idée de connecter (la famille impériale) au peuple par une perte de sa dignité est mauvaise »[29].
Toutefois, le jeune couple avait alors acquis un large soutien du public, qui le voit comme le symbole de la modernisation et de la démocratisation du Japon (les médias parlent alors d'un « Micchi boom », reprenant le surnom de Michiko Shōda), ainsi que celui de la classe politique dirigeant le pays. Les collaborateurs d'Akihito, et en particulier Shinzō Koizumi, pèsent de tous leurs poids pour concrétiser l'union. Le mariage eut donc finalement bien lieu, le , lors d'une cérémonie traditionnelle shinto. Le cortège nuptial fut suivi dans les rues de Tokyo par une foule de plus de 500 000 personnes s'étalant sur les 8,8 km du parcours, et les parties du mariage retransmises à la télévision (faisant de cette noce princière la première à être médiatisée au Japon) furent regardées par 15 millions de spectateurs environ[29].
Il rompt à nouveau la tradition impériale lorsqu'il décide d'élever personnellement, avec son épouse, ses enfants et donc de les garder auprès d'eux au lieu de les confier à des précepteurs privés et aux chambellans du palais. Le couple est présenté comme menant un mode de vie très moderne, très occidentalisé, recevant des amis chez eux à dîner, tandis qu'Akihito s'implique lui-même, aux dires de ses proches, dans les tâches ménagères du foyer princier. Le couple se rend de nombreuses fois en visite officielle dans les 47 préfectures du Japon et dans plus de 80 pays. En 1986, il est également le premier membre de la famille impériale à prendre le métro[30].
En décembre2013, il remercie publiquement sa femme d'avoir été à ses côtés depuis le début de leur union, déclaration convenue mais pas anecdotique, alors que les femmes de la famille impériale sont souvent étouffées par le protocole[28].
Empereur du Japon
Accession au trône
À la mort de l'empereur Shōwa, le , Akihito lui succède sur le trône à l'âge de 55 ans. Lors d'une courte cérémonie, il reçoit immédiatement, en présence du Premier ministreNoboru Takeshita, les insignes impériaux[31] :
l'épée Kusanagi (qui selon la tradition aurait été celle utilisée par la déesse Amaterasu, ancêtre légendaire de la famille impériale, pour chasser les démons de l'archipel, il symbolise la valeur de l'empereur),
le miroir Kagami (symbolise la sagesse du souverain),
le sceau impérial du Japon ou « Noble insigne du chrysanthème »[l 3], véritable emblème national du Japon même s'il n'a plus de rôle officiel depuis 1947,
Une nouvelle ère est également immédiatement proclamée par le Secrétaire général du CabinetKeizō Obuchi pour officiellement débuter dès le lendemain : Heisei, généralement traduit par « accomplissement de la paix ». Comme le veut la tradition, ce nom est issu de passage des Classiques chinois, en l'occurrence des Mémoires historiques, où l'expression « accomplissement de la paix, à l'intérieur comme à l'extérieur »[l 5] est utilisée pour désigner le règne de l'empereur mythique chinois Shun, et des Classique des documents qui utilise lui l'expression « accomplissement de la paix, sur terre comme aux cieux »[l 6]. Ce nom renvoie donc à l'idée de paix totale et omniprésente, que ce soit « à la fois à l'intérieur du pays et à l'extérieur, dans le ciel et sur terre »[32],[33].
Il est officiellement intronisé lors de la cérémonie traditionnelle du Sokuirei no gi[l 7],[34] le . Celle-ci, la première à avoir lieu depuis la mise en place de la Constitution de 1947 qui a enlevé tout pouvoir et son caractère divin à l'empereur, est particulièrement modifiée par rapport aux précédentes : au lieu de se tenir au palais de Kyōto, elle a lieu dans la « salle des Pins » ou « salle du Trône »[l 8] du « hall d'État »[l 9] au Kōkyo ; la plupart des symboles shinto qu'elle comportait sont enlevés du rituel ; elle est la première à se faire en présence d'étrangers, avec plus de 500 délégués représentant 158 pays s'ajoutant aux 2 000 invités japonais ; le Premier ministre s'adresse directement à l'empereur en se tenant en face de lui, et non plus, comme c'était le cas auparavant, depuis la cour du palais, afin de démontrer que le régime du Japon est désormais démocratique et que donc le cabinet n'est plus subordonné au monarque[35]. Cette cérémonie est complétée, les 22 et par un rite cette fois-ci totalement shintō et secret pendant lequel l'empereur remercie les kami pour son avènement en leur offrant du riz sacré : la fête du grand Remerciement »[l 10]. Le fait que l'Agence impériale et le nouvel empereur ait maintenu ces traditions, bien qu'épurées de leurs éléments les plus controversés, a entraîné l'opposition de nombreuses associations et partis à la gauche de l'échiquier politique japonais qui reprochent alors au Sokuirei no gi son coût (le gouvernement japonais ayant dépensé quinze millions de dollars américains pour organiser l'évènement[36]), et le Daijōsai comme une remise en cause de la séparation de la religion et de l'État[37]. Ainsi, plusieurs petits attentats ont eu lieu en marge des festivités, revendiqués par des groupuscules d'extrême-gauche[38].
Les tentatives pour réconcilier le Japon avec son histoire
Malgré les contraintes imposées par la constitution du Japon à la position d'empereur, Akihito est sorti à plusieurs reprises de sa réserve pour exprimer des regrets personnels, au nom de la famille impériale, aux pays asiatiques ayant souffert pendant l'occupation japonaise.
En 1975, il se rend à Okinawa, territoire qui a subi les pires batailles du pays. Lors de ce déplacement, il manque de recevoir un cocktail Molotov, lancé par un activiste[39].
Ainsi, dès le , à l'occasion d'une visite officielle du Premier ministre de la république populaire de ChineLi Peng, il utilise pour la première fois le terme de « regrets »[l 11],[40]. Plus tard, il est le premier empereur du Japon à se rendre officiellement en Chine en , et lors de ce déplacement, le 27, il déclare[n 1] :
« Dans la longue histoire des relations entre nos deux pays, il y eut une période tragique pendant laquelle mon pays causa de grandes souffrances au peuple de Chine. Nous avons reconstruit notre patrie et sommes fortement résolus à poursuivre notre chemin de pays pacifique sur la base de notre profond regret et de notre désir qu'une telle guerre ne se reproduise plus jamais. »
Concernant la Corée, il exprime également des remords pour les exactions japonaises par le passé, le lors d'une entrevue avec le présidentsud-coréenRoh Tae-woo en visite officielle au Japon[n 2] : « En songeant à la souffrance que votre peuple a enduré pendant cette malheureuse période, par la faute de notre nation, je ne peux ressentir que le plus profond remords. »
Il renouvelle cette déclaration lors d'un dîner avec le successeur de Roh Tae-woo, Kim Dae-jung, le [n 3] : « Il y eut une période pendant laquelle notre nation a apporté de grandes souffrances aux peuples de la péninsule coréenne [...] Le profond chagrin que je ressens à ce sujet ne sera jamais oublié. »
Enfin, en , l'empereur a visité le territoire de Saipan (archipel des Mariannes), le site d'une des plus importantes batailles de la Seconde Guerre mondiale (du au ). Accompagné par l'impératrice Michiko, il a prié et a offert des fleurs à plusieurs mémoriaux pour honorer les Japonais morts à la guerre, les soldats américains, les Coréens forcés de combattre pour le Japon et les habitants locaux. C'est le premier voyage d'un monarque japonais sur les lieux d'une bataille de la Seconde Guerre mondiale[41].
Malgré cela, plusieurs de ses déplacements dans d'anciens pays ayant combattu ou ayant été occupé par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale ont été l'occasion d'action de protestations contre le fait que l'État japonais n'avait pas encore, jusqu'à ce jour, reconnu de manière claire, précise et officielle sa responsabilité dans ce conflit. L'incident le plus marquant eut lieu à Londres en 1998, durant une visite officielle de l'empereur à l'invitation de la reine Élisabeth II et du Premier ministre Tony Blair, les anciens prisonniers de guerre britanniques rescapés des camps japonais présents ayant décidé de tourner le dos au passage du carrosse transportant l'empereur, tandis que certains brûlèrent un drapeau japonais. Toutefois, les associations d'anciens prisonniers de guerre japonais précisèrent qu'il ne s'agissait pas en soi d'une action personnelle contre l'empereur, exempt de toute responsabilité dans la politique impérialiste de son pays du fait de son jeune âge durant la guerre, mais contre l'attitude ambiguë des autorités japonaises. Lors de ce voyage, l'empereur fut cependant investi dans l'Ordre de la Jarretière par la reine. La visite officielle suivante du couple impérial sur le sol britannique, en mai 2007, fut beaucoup moins tourmentée[42].
Le 15 août 2015, Akihito exprime de « profonds remords » pour la Seconde Guerre mondiale pour les 70 ans de la fin du conflit, une première de la part de l'empereur lors d’une cérémonie d’anniversaire de la capitulation du pays[43].
En 2015, alors que le Premier ministre Shinzo Abe souhaite redonner une armée au Japon et replacer l'empereur au centre de la nation, à l'inverse des vues du souverain (lequel également, contrairement à la droite, n'a jamais minoré les crimes de guerre du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale[28]), un haut fonctionnaire de l'Agence impériale raconte : « Lors d'un dîner de presse, les journalistes du palais ont pressé de questions le grand chambellan de la maison impériale pour lui demander où en étaient les relations entre le Premier ministre et l'empereur. Celui-ci a longtemps éludé. Pressé de toutes parts, il s'est finalement emparé des baguettes devant lui et, en silence, les a tordues jusqu'à ce qu'elles se brisent »[39].
Rapprocher la fonction impériale de la population
Depuis son intronisation, l'empereur a également multiplié les efforts pour rapprocher la famille impériale du peuple japonais. Ainsi, le couple a visité l'ensemble des 47 préfectures de l'archipel nippon au moins deux fois[39].
L'empereur et son épouse ont particulièrement été présents au lendemain des catastrophes naturelles. Ils ont notamment marqué les esprits à la suite du séisme de 1995 à Kōbe, visitant un centre d'accueil d'urgence des victimes dans un gymnase scolaire de la ville, sans habits officiels, pour s'agenouiller en face des victimes et les réconforter en leur prenant la main[44]. Ils font de même peu de temps après la triple catastrophe de la côte Pacifique du Tōhoku en 2011[45].
L'empereur a souffert pendant sa jeunesse, alors qu'il n'était encore que prince héritier, de la tuberculose, entre ses 20 et 24 ans. Ce fait a été révélé par l'empereur lui-même lors de la cérémonie du 70e anniversaire de l'association japonaise de lutte contre cette maladie à Tōkyō, le . Diagnostiquée en , quelques jours avant son vingtième anniversaire, l'infection put être combattue grâce à la découverte récente à cette époque de nouveaux traitements, telle la streptomycine (découverte dix ans plus tôt en 1943) et l'isoniazide (découverte seulement l'année précédente, en 1952), et il fut déclaré complètement guéri en [47].
Le , les médecins diagnostiquent un cancer de la prostate chez l'empereur[48], et il a dû subir une intervention chirurgicale le [49]. Après une période de convalescence pendant laquelle son fils le prince héritierNaruhito a rempli ses obligations, il est retourné à ses obligations officielles le après un vote favorable du Cabinet à ce sujet[50].
Dans un pays marqué par une tradition de secret concernant la santé du souverain (la population n'avait appris le cancer de son prédécesseur qu'au moment de son décès) et par une tradition de discrétion concernant ces affaires, le fait que le public ait été immédiatement informé a été vu comme un des signes de la modernisation de la fonction impériale opérée par l'empereur, d'autant que c'est la première fois qu'un souverain japonais subit une intervention chirurgicale en dehors du palais[51].
Dernières années de règne
En , l'Agence impériale annonce également que l'empereur doit commencer en juillet un traitement toujours pour soigner son cancer de la prostate qui montre alors des signes de récidive[52].
Il a également subi plusieurs hausses de tensions artérielles à la fin du mois de novembre puis au début de , le poussant à interrompre ses rendez-vous officiels les 3 et 4 décembre[53].
Du 6 au , il doit une nouvelle fois laisser ses obligations officielles au prince héritier pour être hospitalisé pour une pneumonie[54]. Le , il subit un pontage aorto-coronarien à la suite du rétrécissement de deux artères.
Ses ennuis de santé lancent un nouveau débat au sein de la classe politique et de l'administration impériale sur la nécessité de réformer la loi de succession. À partir du mois de , le gouvernementdémocrate de Yoshihiko Noda ouvre des discussions avec l'Agence impériale afin de permettre aux princesses impériales de conserver leurs statuts après leur mariage (voire de leur donner la possibilité d'accéder au trône du chrysanthème). Dans le même temps, le prince d'Akishino appelle à une réforme de la loi qui laisserait à son père la possibilité d'abdiquer, afin de passer une fin de vie déchargée d'obligations officielles qui pèsent sur sa santé[55].
En liaison avec son état de santé, des rumeurs se sont fait jour à partir du mois de juillet 2016 à travers la presse écrite et la télévision, laissant entendre que l'empereur pourrait abdiquer « d'ici quelques années », mais l'Agence impériale a aussitôt réfuté ces rumeurs. En tout état de cause, l'abdication d'un empereur n'est pas prévue par la Constitution de 1947[56],[57].
Pourtant, quelques jours plus tard, l'Agence impériale annonce que l'empereur s'adressera le au peuple japonais dans un discours enregistré[58]. Dans ce discours, Akihito ne prononce pas le mot « abdication » mais insiste sur le déclin de son état de santé à la suite de ses diverses opérations et sur sa « difficulté à remplir [ses] fonctions en tant que symbole de l'État »[59],[60].
Le , le gouvernement conservateur japonais approuve un projet de loi spécial autorisant l'empereur Akihito à abdiquer vers la fin 2018. Cette loi ne s'applique néanmoins qu'à lui seul et ne bénéficie pas à ses successeurs[61]. Le Parlement vote définitivement la loi le , pour une abdication et une succession dans les trois ans à venir[62]. Le , le gouvernement annonce que l'empereur abdiquera le en faveur de son fils aîné Naruhito, qui sera alors intronisé le lendemain [63].
Après plus de trente ans de règne, l'empereur Akihito abdique formellement le à 23 h 59, marquant ainsi la fin de l'ère Heisei et le début de l'ère Reiwa[64]. À cette occasion, il prend le titre d'empereur émérite, en japonaisJōkō[l 12], qui est dans l'histoire japonaise le titre désignant les empereurs (tennō) qui abdiquent en faveur d'un successeur[65]. Le lendemain, son fils Naruhito lui succède, devenant le 126e empereur du Japon.
Akihito, désormais empereur émérite, se retire dans un palais impérial du quartier de Minato, à Tokyo, non loin du Kokyo, où il vit désormais avec son épouse. Il apparaît encore de temps en temps publiquement, toujours sous les ovations du public. Le , il est victime d'un malaise qui lui fait perdre connaissance pendant quelques instants. Le lendemain, il passe une IRM du cerveau mais aucun signe d'accident vasculaire cérébral n'est retrouvé. L’Agence impériale a annoncé qu'elle continuerait néanmoins à surveiller de près la santé de l'empereur émérite, âgé de 86 ans. Le , Akihito et son épouse quittent le palais impérial de Tokyo, masqués — en raison de la pandémie de Covid-19 qui touche toute la planète — et s'installent dans la résidence impériale Takanawa, à Tokyo, qui devient donc leur résidence officielle[67].
Après sa disparition, il portera le nom posthume d'empereur Heisei (平成天皇, Heisei Tennō?). Conformément à son souhait, l'empereur Akihito sera incinéré ainsi que son épouse, rompant ainsi avec une tradition ancestrale vieille de plus de 350 ans[68], avant d'être inhumé dans le cimetière impérial Musashi aux côtés de ses prédécesseurs.
Famille
Enfants et succession
L'empereur Akihito et l'impératrice Michiko ont trois enfants, avec traitement d'altesses impériales et titrés à leurs naissances :
le prince impérial Fumihito d'Aya[l 14], né le , qui a pris le titre de prince Fumihito d'Akishino après son mariage le , héritier présomptif du trône sous le règne de son frère ;
la princesse impériale Sayako de Nori[l 15], née le . Son mariage, le , lui a fait perdre ses titres et l'a fait sortir, elle et sa descendance, de la famille impériale.
Leurs deux fils leur ont donné quatre petits-enfants, dont trois filles (qui font encore partie de la famille impériale au moins jusqu'à leur mariage, et qui sont normalement, à moins d'une réforme de la loi impériale, hors de l'ordre de succession) et un garçon, également avec traitement d'altesses impériales :
du prince héritier puis empereur Naruhito et de son épouse la princesse héritière puis impératrice Masako, une fille :
la princesse impériale Aiko de Toshi[l 16], née le . Le Cabinet de Jun'ichirō Koizumi a un temps envisagé, pour pallier le manque de garçons dans la famille impériale, de permettre aux femmes d'accéder au trône[69]. Le gouvernement a officiellement abandonné ce projet à la suite de la naissance du prince Hisahito d'Akishino en 2006.
du prince impérial Fumihito et de son épouse la princesse impériale Kiko, deux filles et un fils :
le prince impérial Hisahito d'Akishino[l 19], né le . Étant le premier garçon à naître dans la famille impériale depuis son père le prince Fumihito en 1965, sa naissance règle par la même occasion le problème de succession au trône. Il devient l'héritier présomptif après son oncle Naruhito et son père (à moins qu'une réforme ne permette aux femmes de devenir impératrices régnantes), et permet de relâcher la pression exercée jusqu'alors par l'Agence impériale sur la princesse héritière et future impératrice Masako pour produire un héritier, la poussant à la dépression. Sa naissance a alors été particulièrement célébrée par l'empereur, l'impératrice, la famille impériale et le Japon : l'empereur a ainsi célébré la naissance de son premier petit-fils dans un waka, ou poème traditionnel de cour japonais, le [70].
Comme son père et beaucoup de membres de la famille impériale, l'empereur a développé une passion en marge de ses obligations officielles pour un domaine de recherche scientifique dans lequel il est devenu un spécialiste amateur : l'ichtyologie[71],[72],[73],[74]. Il a publié des travaux sur les Gobiidae, 28 articles, de 1963 et 2003, dans le journal de la société ichtyologique du Japon dont il est membre, et, dans la revue Nature, en juillet 2007, un article intitulé Linné et la taxonomie au Japon et portant la signature « Par Sa Majesté l'Empereur du Japon »[71],[75]. Il a également été président d'honneur de la 2de Conférence internationale sur les poissons indo-pacifiques en 1985 et a édité un article intitulé « Some Morphological Characters Considered to be Important in Gobiid Phylogeny » dans les actes de la conférence. Ses travaux de chercheur lui ont valu d'être reconnu à ce titre sur la scène internationale, et il est ainsi :
membre honoraire (1997) de l'Institut de Recherche pour les Sciences naturelles d'Argentine ;
le premier bénéficiaire de la King Charles II Medal décernée par la Royal Society de Londres aux chefs d'État ayant contribué à l'avancée de la science, en 1998.
Outre les articles précédemment cités, il a publié les ouvrages suivants :
Freshwater Fishes in Japan: Their Distribution, Variation and Speciation (travail collectif de 19 chercheurs japonais, dont l'empereur), éd. Tokai University Press, 1987 ;
The Fishes of the Japanese Archipelago, seconde édition (travail collectif de plus de 30 chercheurs japonais, dont l'empereur), éd. Tokai University Press, 1988 ;
Fishes of Japan with Pictorial Keys to the Species, seconde édition, 2000, traduit en anglais en 2002.
Passionné d'histoire des sciences, il a également publié en 1992 un article sur les premiers pas scientifiques du Japon intitulé « Early cultivators of Science in Japan », dans la revue Science éditée par l'American Association for the Advancement of Science, en 1992.
Patra Kordon Agung Orde Matahari Terbit. Sistem anugerah kehormatan Jepang berawal pada tahun 1875, tak lama setelah Restorasi Meiji, yang mengikuti model sistem anugerah kehormatan di Eropa. Sistem ini didirikan dengan tujuan sebagai penghargaan atas jasa atau pencapaian seseorang di Jepang. Pembentukan sistem ini ditandakan dengan ditetapkannya Dekret Pendirian Tanda Kehormatan dan Medali Pengabdian pada bulan April 1875.[1] Tanda kehormatan Jepang yang pertama adalah Orde Matahari ...
Untuk nama bus, lihat Zhongtong Bus. Tiga dari chongtong besar di Benteng Jinju. Yang paling dekat adalah Cheonja, yang kedua adalah Jija, dan yang ketiga adalah Hyeonja. ChongtongHangul총통 Hanja銃筒 Alih AksarachongtongMcCune–Reischauerch'ongt'ong Chongtong adalah istilah untuk meriam era Joseon. Ada banyak jenis yang berbeda, berbagai peningkatan selama bertahun-tahun, sering kali termasuk penggantian nama. Cheonja, Jija, Hyeonja, dan Hwangja yang terkenal dinamai menurut empat karak...
SDI Al-AkhyarSekolah Dasar Islam Al-AkhyarInformasiJenisSwastaNomor Pokok Sekolah Nasional20109209Jumlah siswa179 2010StatusAktifAlamatLokasiJl. Kayu Tinggi No. 25 Cakung Timur Jakarta Timur, Jakarta Timur, DKI Jakarta, IndonesiaSitus webSDI Al-Akhyar pada Data Sekolah Kementerian Pendidikan Nasional, Republik Indonesia 2010 / 2011Moto SDI Al-Akhyar atau nama lengkapnya Sekolah Dasar Islam Al-Akhyar merupakan sebuah Sekolah Dasar Islam Swasta yang terletak di Jl. Kayu Tinggi No. 25 ...
Sidi Mohamed Ould Boubacarسيدي محمد ولد بوبكر6th Prime Minister of MauritaniaIn office18 April 1992 – 2 January 1996PresidentMaaouya Ould Sid'Ahmed TayaPreceded byMaaouya Ould Sid'Ahmed TayaSucceeded byCheikh El Avia Ould Mohamed KhounaIn office7 August 2005 – 20 April 2007PresidentEly Ould Mohamed VallPreceded bySghair Ould M'BareckSucceeded byZeine Ould Zeidane Personal detailsBorn (1957-05-31) 31 May 1957 (age 66)Atar, French MauritaniaPolitical p...
German aerospace and engineering company This article is about the aviation company. For the noble rank, see Junker. For other uses, see Junkers (disambiguation). This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Junkers – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (September 2019) (Learn how and when to remo...
Russian swimmer Andrey GrechinGrechin at the 2015 World ChampionshipsPersonal informationFull nameAndrey Vladimirovich GrechinNationality RussiaBorn (1987-10-21) 21 October 1987 (age 36)Barnaul, Altai Krai, Russian SFSR, Soviet UnionHeight1.99 m (6 ft 6 in)Weight94 kg (207 lb)SportSportSwimmingStrokesFreestyleCoachGennadi Touretski[1] Medal record Representing Russia Olympic Games 2012 London 4×100 m freestyle World Championships (LC...
Deep neural network-based chess engine This article uses bare URLs, which are uninformative and vulnerable to link rot. Please consider converting them to full citations to ensure the article remains verifiable and maintains a consistent citation style. Several templates and tools are available to assist in formatting, such as reFill (documentation) and Citation bot (documentation). (August 2022) (Learn how and when to remove this message) Original author(s)Gian-Carlo Pascutto, Gary LinscottD...
Official march of the United States Coast Guard Semper ParatusEnglish: Always ReadySheet music cover, 1928Organizational anthem of the United States Coast GuardLyricsHomer Smith and Walton Butterfield, 1943MusicFrancis Saltus Van Boskerck, 1927Adopted1928; 96 years ago (1928)[1] Semper Paratus (Latin for Always Ready) is a 1928 song and the official march of the United States Coast Guard, having been composed in 1927 by U.S. Coast Guard Captain Francis Sal...
This article includes a list of general references, but it lacks sufficient corresponding inline citations. Please help to improve this article by introducing more precise citations. (February 2013) (Learn how and when to remove this message) Cafe Rio Mexican GrillCompany typeRestaurantIndustryCasual dining RestaurantsGenreFast CasualFounded1997; 27 years ago (1997)HeadquartersSalt Lake City, UtahNumber of locations162 (as of 2023)Websitewww.caferio.com Cafe Rio, or Cafe Rio...
Intergovernmental organization Baltic Sea States redirects here. For the region in general, see Baltic region. It is not to be confused with Baltic states. CBSS redirects here. For the school district in Louisiana, see City of Baker School System. Council of the Baltic Sea StatesCBSS Secretariat, Momma Reenstiernas Palats, Wollmar Yxkullsgatan 23AbbreviationCBSSFormationMarch 1992TypeRegional/Intergovernmental OrganizationHeadquartersStockholm, SwedenMembership 10 member countries Denma...
Light transport biplane developed by de Havilland in the UK in the early 1930s DH.83 Fox Moth Fox Moth in flight at Fenland Airfield (2012) Role Passenger aircraftType of aircraft Manufacturer de Havilland Designer A.E. Hagg First flight 29 January 1932 Introduction 1932 Number built 155 The DH.83 Fox Moth is a small biplane passenger aircraft from the 1930s powered by a single de Havilland Gipsy Major I inline inverted engine, manufactured by the de Havilland Aircraft Company. The aircraft w...
1. Bundesliga 2016-2017 Competizione 1. Bundesliga Sport Pallavolo Edizione XXV Organizzatore DVV Date dal 22 ottobre 2016al 26 aprile 2017 Luogo Germania Partecipanti 12 Risultati Vincitore Schweriner(11º titolo) Secondo MTV Stoccarda Retrocessioni Erfurt Statistiche Miglior marcatore Roslandy Acosta (337)[1] Incontri disputati 154 Cronologia della competizione 2015-16 2017-18 Manuale La 1. Bundesliga 2016-2017 si è svolta dal 22 ottobre 2...
Мексиканская либеральная партия Основана 28 сентября 1905[1] Упразднена 1927 Штаб-квартира Мехико, Мексика Страна Мексика Идеология Левые/крайне левые: анархо-коммунизм, магонизм, аграризм Медиафайлы на Викискладе Обложка «Рехенерасьон» (Regeneración), официального печ...
جياني أنيللي (بالإيطالية: Gianni Agnelli) معلومات شخصية الميلاد 12 مارس 1921(1921-03-12)تورينو ، إيطاليا الوفاة 24 يناير 2003 (81 سنة)تورينو ، إيطاليا سبب الوفاة سرطان الجنسية إيطالي الزوجة ماريلا أجنيلي (19 نوفمبر 1953–2003) العشير دليلا دي لازارو الأولاد روما جياني انيللي ، مارغريت ج...
Dutch pirate This article is about the 17th century Dutch pirate. For the Dutch cartographer, see Jan Janssonius. This article needs more complete citations for verification. Please help add missing citation information so that sources are clearly identifiable. (September 2021) (Learn how and when to remove this message) Jan JanszoonGrand Admiral of SaléIn office1619–1627Governor of Salé (ceremonial)In office1623–1627Appointed bySultan Zidan Abu MaaliGovernor of OualidiaIn office1640–...
Algebraic structure → Group theoryGroup theory Basic notions Subgroup Normal subgroup Quotient group (Semi-)direct product Group homomorphisms kernel image direct sum wreath product simple finite infinite continuous multiplicative additive cyclic abelian dihedral nilpotent solvable action Glossary of group theory List of group theory topics Finite groups Cyclic group Zn Symmetric group Sn Alternating group An Dihedral group Dn Quaternion group Q Cauchy's theorem Lagrange's theorem Sylow the...
Thule raffigurata nella Carta marina di Olao Magno (del 1539). L'isola è chiamata Tile. Accanto all'isola sono raffigurati un mostro visto nel 1537, una balena e un'orca. Thule (o anche, in italiano, Tule[1][2]) è un'isola leggendaria, che compare citata per la prima volta nei diari di viaggio dell'esploratore greco Pitea (Pytheas), salpato dalla colonia greco-occidentale di Massalia (l'odierna Marsiglia) verso il 330 a.C. per un'esplorazione dell'Atlantico del Nord. Nei suo...