Promu au grade de lieutenant de vaisseau, il retourne sur le Commandant Duboc en qualité d'officier en second. À son bord, il est engagé dans la campagne d'Érythrée, puis mène de nombreux combats marins dans les convois de l'Atlantique Est.
Le , il embarque comme officier en second sur le sous-marin Junon, avec lequel il effectue des missions de patrouille et des opérations spéciales en mer du Nord. Ayant pris le commandement du sous-marin en , il le conduit en à Alger, où il est désarmé. Puis il retourne en Angleterre avec l'équipage pour armer le sous-marin Morse.
Condamné aux travaux forcés à perpétuité, à la dégradation militaire et à la confiscation de ses biens par le tribunal maritime de Toulon le , il est réhabilité par la cour d'appel d'Aix-en-Provence le [1].
Appelé à l'état-major de l'amiral Thierry d'Argenlieu, amiral Nord, en , et promu capitaine de corvette en avril, il l'accompagne a la conférence de San Francisco, puis en Indochine quand celui-ci y est nommé haut-commissaire et prend la tête du Bureau fédéral de Documentation. Il est nommé Compagnon de la Libération par décret du .
Lors d'une mission en France, il rencontre sa femme qui le rejoint en Indochine. En désaccord avec les concussions des politiques sur place, il demande une autre affectation début 1947.
Il travaille à la société Shell de 1953 jusqu'à sa retraite en 1975. Il y dessine les premiers super-pétroliers, puis, pour un ami, le premier transport maritime de gaz liquide, enfin définit les premiers stockages souterrains de gaz liquéfié.
Il met à profit sa retraite pour naviguer. Il fait le tour du monde à bord de son voilier, découvrant notamment les îles du Pacifique sud. Il est reçu avec les honneurs militaires lorsqu'il approche l'atoll de Hao, dans les Tuamotu, s'annonçant à la VHF.
Attaché à la Polynésie française, il y séjourne régulièrement jusqu'en 2001. Il est apprécié pour sa simplicité et sa gentillesse par les îliens de Raiatéa (île de la Société). Il a rencontré Paul-Émile Victor qui vivait à Bora-Bora, dans les Îles de la Société.
L'un des six compagnons de la Libération issus de l'X encore vivants lors de la création de X-Résistance en 1997, il en devient membre d'honneur. Le , il est nommé par décret membre du conseil de l'Ordre de la Libération.
Il est décédé dans la nuit du 9 au [2],[3] à Crozon dans le Finistère[4], deux mois après son épouse Nicole.
Étienne Schlumberger, L'honneur et les rebelles de la Marine française : 1940-1944, Paris, Maisonneuve & Larose, , 264 p. (ISBN978-2-7068-1820-2)
Étienne Schlumberger et Alain Schlumberger, Les combats et l'honneur des Forces navales françaises libres : 1940-1944, Paris, le Cherche Midi, coll. « Documents », , 347 p. (ISBN978-2-7491-1017-2)