Esternoz en 1262 ; Esternos en 1275 ; Esternoch en 1280 ; Esternoz dessoz Monmaour en 1294 ; Sternol au XIVe siècle[2]. Le toponyme semble germanique : « vallée de hêtres »[3].
Construit dans un environnement rocheux, Éternoz est traversé par le ruisseau de la Vau qui sort du village par une cascade de 40 mètres pour rejoindre ensuite les gorges du Lison, avec de nombreux belvédères.
La commune est constituée, depuis 1973, par l'association de cinq communes[2] :
Coulans-sur-Lizon (12 hab.) : Colens en 1090 ; Colans en 1256 ; Colons en 1262 ; Colens en 1278 ; Collans au XVe siècle ; Coulans-sur-Lison par décret du 24 janvier 1922. Avec son église gothique au portail flamboyant.
Doulaize (19 hab.) : Dolaize en 1196 ; Doulayse en 1446 ; Doulaise en 1464 ; Dolaize en 1625. On y trouve des vestiges du paléolithique.
Refranche (42 hab.) : Refrainge en 1262 ; Refrainche en 1265 ; Reffranche en 1352 ; Refranches en 1363 ; Refrange en 1490, avec ses tumulus (âge du bronze et du fer).
Éternoz (191 hab.), avec son église au clocher à dôme rond (très rare dans la région) et ses deux fontaines.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 379 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 259,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records COULANS (25) - alt : 468m, lat : 47°01'23"N, lon : 6°01'13"E Records établis sur la période du 01-12-2006 au 04-01-2024
Au , Éternoz est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,7 %), prairies (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), terres arables (4,8 %), zones urbanisées (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Une Alésia séquane ?
En 1855, l'architecte Alphonse Delacroix a soutenu devant la Société d'Émulation du Doubs l'identification d'Alésia au site d'Alaise, en territoire séquane. Cette thèse comtoise a été soutenue par Jules Quicherat[16] et Ernest Desjardins[17] (lequel s'est rétracté par la suite[18]), puis elle a été reprise par Georges Colomb. Cette thèse, largement soutenue au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, permettrait d'expliquer de nombreux détails du récit de César, et de comprendre pourquoi César parle de « l'oppidum des Mandubiens » (Man Dubis = hommes du Doubs, selon une étymologie discutée). Dans cette thèse « Alaise = Alésia », la bataille décisive opposant César à l'armée de secours commandée par Vercassivellaunos aurait eu lieu sur le plateau de Doulaize, commune également associėe avec Éternoz.
Toutefois, les fouilles pratiquées dans les années 1952 à 1954 n'ont pas permis de trouver des traces probantes d'un siège romain, ni d'un oppidum gaulois[19].
Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, le nom d'Alaise serait une variante, avec un autre suffixe, du toponyme gaulois Alesia ou Alisia « falaise », qui a donné Alise en Côte-d'Or[20]. Mais Ernest Nègre l'interprète comme Alatea villa, d'un nom d'homme germanique Alateus : « le domaine d'Alateus »[4].
Une nouvelle thèse soutenue par Daniel Munier situe Alésia sur la rive opposée du Lison, sur l'éperon barré d'Éternoz[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 324 habitants[Note 3], en évolution de −3,86 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La famille d'Éternoz (olim Esterno) portait pour armes : « De gueules à la fasce d'argent accompagnée de trois arrêts de lance du même » et avait pour devise « Esterno ab aeterno »[29],[30].
Voir aussi
Artisans et gîtes d'étapes existent sur la commune, ainsi que 14 exploitations agricoles, dont un presseur de pommes et une productrice d'escargots. Il est possible de réaliser des randonnées le long du Lison et des environs.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bJean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, Besançon, Cêtre, .
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, 2e éd., 1978, p. 276..
↑ a et bErnest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 869 (tome II)..
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gustave Servois, « Conclusion pour Alaise dans la question d'Alesia, par Jules Quicherat. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 19, no 1, , p. 304–305. (lire en ligne).
↑Ernest Desjardins, Alésia : 7e campagne de Jules César, Didier, (lire en ligne).