L'équipe du Nicaragua joue son premier match chez son voisin du Salvador, le , et s'incline lourdement par 9-0. Entre 1941 et 1961, elle dispute plusieurs éditions de la Coupe CCCF, sans grand succès, puisqu'elle n'obtient que deux victoires en 28 matchs.
Après la création de la CONCACAF, en 1961, les Nicaraguayens participent à la 1re édition de la Coupe des nations de la CONCACAF en 1963, au Salvador, mais essuient quatre revers en quatre rencontres en phase finale. En 1967, ils disputent une deuxième phase finale et parviennent à tenir en échec 1-1 le Honduras, hôte du tournoi. Ils terminent pourtant bons derniers de la joute continentale.
La création de la Coupe UNCAF des nations, en 1991, permet au Nicaragua de disputer quelques matchs de compétition officielle face à ses voisins d'Amérique centrale. Ce n'est qu'en 2003 qu'il y obtient sa première victoire, le , face au Panama (1-0, but d'Emilio Palacios). Quatre ans plus tard, il atteint pour la première fois le barrage pour la 5e place de la Coupe UNCAF des nations 2007, qualificatif à la Gold Cup 2007, mais est balayé par le Honduras qui s'impose dans les grandes largeurs (9-1).
Le tournant de 2009 : espoirs suscités et déceptions (2009-2014)
Gold Cup 2009
Lors de la Coupe UNCAF des nations 2009, le Nicaragua crée la surprise en éliminant le Guatemala (équipe supposée hiérarchiquement supérieure) en match de barrage pour une qualification en Gold Cup 2009, grâce à deux buts de son attaquant vedette Samuel Wilson[3]. Cela lui ouvre la porte de sa troisième phase finale de tournoi continental, après 42 ans d'absence à ce niveau. Néanmoins, placés dans le groupe C de la compétition, les Pinoleros ne peuvent éviter la défaite face au Mexique (0-2), malgré une bonne résistance, et s'inclinent également 0-2 face à la Guadeloupe puis 0-4 contre le Panama.
L'ère Llena (2010-2014)
En , la FENIFUT promeut l'EspagnolEnrique Llena, entraîneur-adjoint de Ramón Otoniel Olivas – le responsable de la qualification nicaraguayenne à la Gold Cup 2009 – comme nouveau sélectionneur[4]. Pour son premier tournoi, Llena parvient à se hisser jusqu'au match de barrage pour la 5e place de la Copa Centroamericana 2011, instance où les Pinoleros sont éliminés par le Guatemala qui les prive d'une qualification à la Gold Cup 2011 en s'imposant 2-1 et en prenant au passage sa revanche sur son élimination survenue au même stade de la compétition, deux ans auparavant. Des progrès sont entrevus à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, où le Nicaragua obtient deux succès face à la Dominique (0-2 à Roseau et 1-0 à Managua), en l'occurrence ses premières victoires en phase de qualification pour la Coupe du monde. Cependant, ces résultats encourageants restent sans lendemain puisque l'équipe stagne au niveau régional en étant reléguée dès le 1er tour lors de la Copa Centroamericana 2013 puis se voit encore éliminée en match de barrage pour la 5e place l'année suivante (cette fois-ci par le Honduras qui s'impose petitement 1-0).
L'ère Duarte (2015-2020)
Qualifications pour la Coupe du monde 2018
En , Llena est destitué et remplacé un mois plus tard par le CostaricienHenry Duarte[5]. Sous la houlette de ce dernier, le Nicaragua réalise une bonne campagne de qualification lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, en se hissant jusqu'au 3e tour préliminaire, et ce pour la première fois de son histoire. Les Pinoleros créent d'ailleurs la surprise lors dudit tour préliminaire en s'imposant 3-2 à Kingston, le , chez les favoris jamaïcains, récents finalistes de la Gold Cup 2015[6]. Néanmoins ils ne peuvent conserver cet avantage au match retour et s'inclinent 0-2 à domicile, ce qui met fin à leur parcours vers la Coupe du monde 2018. Comme corollaire de ce bon parcours en éliminatoires, le Nicaragua intègre pour la première fois le top 100 du classement mondial de la FIFA en (95e place) et atteint sa meilleure position dans ce classement en décembre de la même année (92e place).
Gold Cup 2017
Cinquièmes de la Copa Centroamericana 2017, les Nicaraguayens sont assurés de disputer un barrage contre Haïti, cinquième de la Coupe caribéenne des nations 2017, afin de déterminer le dernier qualifié pour la Gold Cup 2017. Le , ils s'inclinent 3-1 lors de la manche aller au stade Sylvio-Cator de la capitale haïtienne[7]. Le match retour, disputé à domicile quatre jours plus tard, connaît un scénario fou puisqu'un triplé de Juan Barrera offre la qualification aux Pinoleros alors qu'à cinq minutes de la fin le score était de 0-0[8]. Grâce à cette improbable « remontada », le Nicaragua décroche le dernier sésame pour la Gold Cup, sa quatrième participation à un tournoi continental.
Suspendu pour le premier match de la Gold Cup, le sélectionneur Henry Duarte voit ses hommes s'incliner 2-0 face à la Martinique. De retour pour la deuxième rencontre, il ne peut empêcher une nouvelle défaite des siens devant le Panama (1-2). Quasiment éliminés, les Nicaraguayens s'inclinent une troisième fois face aux États-Unis, hôtes de la compétition, et retournent à la maison avec un zéro pointé.
En , alors que son contrat expirait seulement en , Henry Duarte quitte ses fonctions d'un commun accord en raison de la Pandémie du Covid-19 et de l'arrêt des compétitions[9].