Il s'agit d'un opéra rock en deux CD, inspiré par la vie du poète belfortainLéon Deubel (1879-1913), le dernier des poètes maudits, ayant connu la misère jusqu'au suicide. Il est décomposé en douze tableau depuis la naissance jusqu'au suicide de Léon.
Une version DVD sort en 2016 : l'oeuvre y est joué en concert dans son intégralité, filmée le 10 janvier à la Maison du Peuple de Belfort[2]. Le concert est filmé avec uniquement trois caméras sur pieds, et mis à part le premier rang, le public n'est pas visible[3].
Conception
« La première fois que j’ai entendu Robert Belot, l’adjoint à la culture de Belfort, me parler de Léon Deubel, c’était pour mes 60 ans et le concert des Gens de la Lune, mon groupe, au Fimu, explique Francis Decamps. Robert a alors lancé l’idée d’un opéra rock autour du centenaire du poète belfortain… À vrai dire, je ne le connaissais pas… [4]»
Après s'être documenté sur le poète à la bibliothèque municipale, Francis découvre que : « Léon Deubel est plus qu’un poète maudit. C’est quelqu’un de très intéressant, à l’écriture très riche. Il a côtoyé Apollinaire, Pergaud et Varèse. ll avait créé aussi sa revue à Paris, L’Île sonnante, et y a publié les premiers textes de Louis Pergaud, son ami. Des textes de Deubel ont été mis en musique par le jeune Edgar Varèse, le grand compositeur franco-américain… Deubel est loin d’être un histrion[4]. »
En plus des textes écrit par Francis Décamps, le disque fait entendre des extraits de poèmes de Deubel lus par Jean-Philippe Suzan, chanteur des Gens de la Lune.. A coté d'instruments rock traditionnels , les musiciens utilisent un « Haken Continuum », clavier sensitif sans touche, utilisé par la claviériste de Dream Theater, Jordan Rudess, un « Handpan Drum », percussions en forme de cloche métallique, et une « Guitara », sorte de guitare sans cordes[4].
L'album fait penser à des œuvres musicales comme Darwin de XII Alphonso, Le Vaisseau de Pierre de Tri Yann, The Black Project de Christian Bruin, et le groupe Ange inévitablement[5]. « Jusqu’au dernier titre de ce double disque, les claviers de Francis sortent leurs lignes mélodiques et mélodieuses dont lui seul en a le secret, un sorcier du clavier, un enchanteur du progressif made in France[6]. »
Titres et précisions
Version CD (2014)
CD 1
Brillant embryon 8:18 : de l'embryon à la naissance de Léon Deubel
Triste mardi-gras 6:45 : la relation de Léon avec sa grand-mère le jour du mardi-gras
Mon axiome bleu indigo 8:14 : l'internat à Baume-les-Dames durant l'adolescence et la découverte de l'amour
Le baume érotique 7:09 : pièce instrumentale
Quelques détreses 7:09 : Deubel à Paris en 1900
Sous off horreur ! 8:58 : le passage sous les drapeaux à Nancy de 1900 à 1903[2].
CD 2
Cueillir les secrets de l'aube 6:40 : la rencontre avec Louis Pergaud en 1903