Elle est la fille d'un Khagan[1]couman (du clan Terter(en)) dont on ignore l'identité précise, mais dont les historiens supposent être Kuthen Khagan[2] ou Szejhán (Zeihan)[3]. En 1254 elle épousa Étienne V de Hongrie[2]. Lorsque celui-ci prit en 1262 le titre de roi « mineur » (en latinrex iunior), Élisabeth fit de même[4]. En 1270 Étienne V fut couronné roi, et elle reine[2].
Après la mort subite de son mari en 1272, elle obtint le pouvoir en tant que tutrice de Ladislas IV de Hongrie encore enfant, mais ne parvint pas à freiner ou à contrebalancer le pouvoir des oligarques de la noblesse. En 1273, Finta Aba(es) la captura et l'enferma au château de Turóc. En 1274, elle fut à nouveau capturée à Buda. Après sa libération, elle gouverna entre 1280 et 1284 les banats de Macsó et de Bosnie[2], et porta à partir de 1282 le titre de « princesse de toute la Slavonie » (en latin ducissa totius Sclavonie).
Elle était en litige constant avec son fils et avec différentes factions d'oligarques. Son conseiller personnel était Joachim Gutkeled(es)[2].
Après la mort de son fils Ladislas IV en 1290, elle ne joua plus de rôle politique. Elle fut enterrée auprès de son mari Étienne V dans l'abbaye dominicaine de l'île aux Lièvres.
↑En hongrois fejedelem, et en latin imperator sur son sceau.
↑ abcd et e(hu) Ágnes Kenyeres (dir.), Magyar életrajzi lexikon I. (A–K) [« Encyclopédie biographique hongroise »], Budapest, Akadémiai kiadó, (ISBN978-963-05-2497-1, lire en ligne), « Erzsébet (Kun Erzsébet) ».
↑(hu) Gyula Kristó, Magyarország története, 895-1301 [« Histoire de la Hongrie, 895-1301 »], Budapest, Osiris, , 316 p. (ISBN963-389-506-5), p. 308.
↑En 1264, elle confirma le don d'un domaine du comitat de Borsod avec le titre latin de « reine mineure » : en latin Elisabeth Dei gratia junior regina Hungariae.