Les élections législatives polonaises de 2007 (Wybory parlamentarne w Polsce w 2007 roku, en polonais) se sont tenues le , afin d'élire les quatre cent soixante députés de la sixième législature de la Diète et les cent sénateurs de la septième législature du Sénat.
Le , Marcinkiewicz opère un remaniement ministériel afin de faire entrer trois ministres de la SRP et deux de la LPR. Cette alliance très eurosceptique conduit à la démission, quatre jours plus tard, du ministre des Affaires étrangères, Stefan Meller. Finalement, le 7 juillet, le chef du gouvernement fait part de sa volonté de quitter ses fonctions, et son parti lui choisit comme successeur son président, Jarosław Kaczyński. Celui-ci est officiellement nommé sept jours plus tard, par son frère jumeau et président de la République, Lech Kaczyński.
Tout juste deux mois plus tard, le 15 septembre, l'ancien président social-démocrate Aleksander Kwaśniewski revient dans le jeu politique en formant la coalition Gauche et démocrates (LiD), qui rassemble la SLD, son partenaire traditionnel de l'Union du travail (UP), ainsi que deux dissidences de la SLD, la Social-démocratie de Pologne (SDPL) et le Parti démocrate (PD). À la fin de l'année, PiS perd la mairie de Varsovie, autrefois détenue par le chef de l'État, au profit des libéraux.
Après seulement un an, le , la coalition au pouvoir explose et seul le PiS se maintient au gouvernement. Jarosław Kaczyński négocie alors la tenue d'élections anticipées avec la PO, la Diète votant sa dissolution par une résolution du 7 septembre suivant, par 377 voix contre 54. Le président fixe alors la date des élections au 21 octobre suivant.
Les élections sont marquées par une participation de 53,9 % des inscrits, ce qui constitue le nouveau record depuis la fin du régime de parti unique, en 1989. Le précédent, qui datait de 1993, était en effet de 52,1 %.
Ce scrutin marque une nouvelle victoire pour le centre droit, la première depuis 1997, avec l'excellent résultat réalisé par la PO, le meilleur score pour une formation de cette tendance depuis la chute du communisme. Il s'agit même du meilleur résultat en voix pour le premier parti du pays depuis 1991.
Malgré un maigre bilan et une forte instabilité politique, PiS, qui perd son statut de première force politique polonaise, parvient à progresser en franchissant même la barre des 30 %. Ses alliés du camp nationaliste sont cependant clairement défaits, la SRP et la LPR connaissant un effondrement tel qu'elles passent sous la barre des 5 % et sont donc exclues de la Diète. Le camp des formations opposées à la construction européenne est donc cette fois-ci sèchement battu, après avoir obtenu une majorité absolue de sièges deux ans auparavant.
En revanche, bien que coalisé et disposant d'un chef de file populaire, le centre gauche réuni dans coalition LiD ne parvient toujours pas à redevenir une force crédible, puisqu'il recule très légèrement. Enfin, le PSL, présent au Parlement depuis 1991, s'y maintient en réalisant son troisième meilleur résultat en quinze ans.
Quant au Sénat, élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour, l'effet est encore plus frappant puisque les libéraux y remportent une nette majorité absolue. Tous les autres partis régressent, seuls les conservateurs obtenant une représentation, diminuée de 20 % par rapport à 2005.