Le fondateur de la LPR est Roman Giertych. Son père, Maciej Giertych est un député du même parti. Son grand-père était également un député de la IIe République, avant la Seconde Guerre mondiale, en tant que membre de Démocratie nationale (Parti national-démocrate (en polonais, Narodowa Demokracja, un parti proche des intérêts de la Russie tsariste. Diplômé de l'université Adam-Mickiewicz de Poznań, il commença par travailler avec des Démocrates nationalistes polonais et certains pensent que ce parti est affilié avec le père Tadeusz Rydzyk, directeur de la radio catholique intégristeRadio Maryja, qui remporte un vif succès parmi les personnes âgées, même si elle est souvent critiquée par les autorités catholiques polonaises. Mais malgré leur proximité idéologique, il est aujourd'hui admis que la LPR n'a pas été fondée par Rydzyk, qui a pris ses distances avec la LPR depuis son entrée au gouvernement. Peu après l'élection de 2001, une scission a provoqué le départ d'un groupe de députés pour fonder un autre parti, Porozumienie Polskie (Cercle Polonais) avec comme dirigeant Jan Lopuszanski.
En , l'organisation de jeunesse d'inspiration nationaliste Młodzież Wszechpolska (la jeunesse de Toute-Pologne ), créée en 1922 puis dissoute après la guerre, est refondée et associée à la Ligue des familles polonaises dont elle représentait officiellement le mouvement de jeunesse.
Début , la Ligue conquiert 800 des 30 000 communes de Pologne.
Le , la Ligue remporte près de 8 % des 40 % de suffrages exprimés, et obtient ainsi 34 des 460 sièges à la Diète. Le même jour, elle comptabilise 7 des 100 sièges du Sénat.
La LPR bénéficie de son image d'alternative aux partis « traditionnels » envers lesquels la méfiance des électeurs s’est accrue et peut compter sur le soutien de la Radio Maryja, radio privée d'extrême droite aux millions d’auditeurs[20].
Le , le gouvernement polonais voit l'entrée en fonction de plusieurs ministres proches de l'extrême-droite : Roman Giertych, dirigeant de la Ligue des familles polonaises, est à la tête de l'Éducation. Ce dernier compte renforcer dans les manuels scolaires le sentiment de valeur chrétiennes en Pologne, mais se refuse toutefois à intégrer le catéchisme comme matière du "matura", le Baccalauréat polonais.
Le nouveau gouvernement dont fait partie la Ligue, s'applique également à « démarxiser » l'administration polonaise. C'est la continuité de la loi dite « de lustration » votée par le gouvernement de gauche en 1997. Ainsi, le ministère de l'Éducation tenu par Roman Giertych s'est vu fortement purgé par ce dernier. De même, le même sort a été réservé à l'ancien président de la Diète en 2004, et à la ministre des finances, Zyta Gilowska en .
Le parti subit un violent désaveux dans les urnes aux législatives de 2007, ne remportant que 1,3 % des voix (– 6,7 %) et perdant l’entièreté de sa représentation parlementaire. Cette effondrement électoral peut s'expliquer par sa participation au pouvoir et par la radicalisation du PIS, qui absorbe son électorat[20].
↑Freedom in the World 2011 : The Annual Survey of Political Rights and Civil Liberties, Rowman & Littlefield Publishers, , 862 p. (ISBN978-1-4422-0996-1, lire en ligne), p. 540
↑ a et bPieter De Wilde, Hans-Jörg Trenz et Asimina Michailidou, Contesting Europe : Exploring Euroscepticism in Online Media Coverage, ECPR Press, , 272 p. (ISBN978-1-907301-51-3 et 1-907301-51-8, lire en ligne), p. 160
↑Jean-Michel De Waele et Anna Pacześniak, Europeanisation and Party Politics: How the EU affects Domestic Actors, Patterns and Systems, ECPR Press, (ISBN978-1-907301-84-1), « The Europeanisation of Poland's Political Parties and Party System », p. 131