L'élection présidentielle géorgienne de 2013 se déroule le [1],[2].
Contexte
Mikheil Saakachvili quitte le pouvoir en au terme de deux mandats où il a vu sa cote de popularité fondre : élu en 2004 avec 95 % des voix, il est réélu en 2008 avec 53 % des suffrages. Il porte à son crédit une image visionnaire et modernisatrice pour la Géorgie, où il a notamment lutté contre la bureaucratie, la corruption et la criminalité organisée, ce qui a eu toutefois pour effet de créer une surpopulation carcérale. L'usure du pouvoir, la répression d'une manifestation en 2007 et la pression fiscale sur les chefs d'entreprise ont donné des arguments à l'opposition, permettant à Bidzina Ivanichvili de remporter les élections législatives de 2012 et d'initier une cohabitation politique. Celle-ci se révèle être brutale à l'égard du clan Saakachvili, plusieurs hauts dignitaires étant poursuivis par la justice (comme l'ancien ministre de l'Intérieur Vano Merabichvili), ce qui est dénoncé comme une « chasse aux sorcières ». Saakachvili lui-même est invité par certains de ses proches à quitter la Géorgie et à s'expatrier aux États-Unis pour y échapper[3].
Résultats
L'élection est remportée par Guiorgui Margvelachvili le candidat du Rêve géorgien (parti d'Ivanichvili) par 62 %, battant le candidat Davit Bakradze du MNU (parti de Saakachvili) qui en obtient 22 %. La participation est jugée faible par les observateurs (46,6 %) mais l'OSCE relève que le scrutin était « positif et transparent »[4].