À la fin du XVIIIe siècle la paroisse dessert également le sud de la ville de Strasbourg, à l’extérieur des enceintes[3]. L'église actuelle, perpendiculaire à l'ancien édifice, est bâtie en 1907 sur un projet de Fritz Beblo, plus spacieuse et aérée. Gravement endommagée par un bombardementanglo-américain le , elle est reconstruite à l'identique en 1958.
Orgues
L'orgue de la chapelle du Sacré-Cœur est un dépôt du musée des Arts décoratifs de Strasbourg effectué en 2011. Cet orgue est commandé par l'abbé de Marmoutier à Andreas Silbermann le et achevé en 1718. À la suite d'un différend il ne sera pas livré à l’abbatiale de Marmoutier mais vendu en 1730 aux Sœurs Grises de Haguenau. Il possédait un Manuel, un Écho - sur un clavier spécifique - et une pédale séparée.
L’instrument est vendu révolutionnairement en 1799 à la ville de Sessenheim qui le remonte dans l'église du lieu où il sera partiellement modifié par Xavier Stiehr en 1826. En 1942, il est vendu à la Direction régionale des musées et entre dans les collections du Musée des Arts décoratifs de Strasbourg. Il a été restauré par le facteur d'orgues Quentin Blumenroeder dans son état de 1826 et remonté en 2012 dans le chœur gothique de la chapelle du Sacré-Cœur[4].
L’église possède aussi un premier orgue Roethinger, détruit lors des bombardements de 1944. Elle est dotée d'un second Roethinger[5], inauguré par Michel Chapuis et Robert Pfrimmer le . Un relevage complet est effectué par Michel Wolf, de la Manufacture d'orgues alsacienne, en 1997 et 1998, mais l'harmonisation n'a pas été modififée. Des travaux sur l'édifice sont effectués en 2004. L'orgue est alors remis en état par la maison Alfred et Daniel Kern, qui remplacent les claviers.
Parties gothiques (cloître et chœur) de l’église Sainte-Madeleine.
La nef reconstruite originellement édifiée par Fritz Beblo.
Le chœur gothique et l’orgue positif d’Andreas Silbermann (1719).
↑« La Dormition de la Vierge ». Étude et conservation-restauration d'un fragment de peinture murale strasbourgeois (fin du Xve siècle ; Strasbourg, musée de l'œuvre Notre-Dame). Recherche sur la réintégration des dorures en relief, mémoire de fin d'études de Camille Jouen (2019)[1]
↑Strasbourg Neudorf : Devant la porte des Bouchers, Strasbourg, Éditions Coprur, , 207 p., p. 83
Suzanne Braun, « L'église Sainte-Madeleine », in Églises de Strasbourg (photographies de Jacques Hampé, préface de Victor Beyer), Oberlin, Strasbourg, 2002, p. 106-111 (ISBN2-85369-237-X)
(de) Lucien Pfleger, Geiler von Kaysersberg und das S. Magdalenenkloster in Strassburg, Strasbourg, 1918
Louis Schlaefli, « Le couvent des Pénitentes de Sainte-Madeleine à Strasbourg. Notes historiques et artistiques. Leçons d'un obituaire », in Annuaire de la Société des amis du Vieux Strasbourg, 1998-1999, p. 57-67
(de) Modeste Schickelé, Die Sankt Magdalena- Kirche in Strassburg, Strasbourg, 1896
(de) Eugène Speich (abbé), St. Magdalena in Strassburg. Geschichte des Klosters und der Pfarrei, Strasbourg, 1937, 313 p.