Au fil de l’expansion urbaine, la chapelle se trouve à l’intérieur de la ville (là où se trouve la Bourse). Elle échappe à plusieurs désastres, et retrouve une place d’honneur en 1862 dans le couvent des franciscains construit dans la rue d’Artois (dans le même quartier du centre-ville).
Laissant le couvent de la rue d’Artois aux Conventuels, les Franciscains arrivent en 1934 dans le nouveau quartier de Woluwe-Saint-Pierre, alors en plein développement, et y construisent un nouveau couvent (et maison provinciale). Le père Bonaventure Fieullien en est le supérieur ('gardien') de 1939 à 1943. L’église, dédiée à 'Notre-Dame des grâces' est achevée en 1949 et consacrée par le cardinal Van Roey le .
Description
De style néoroman l’église est conçue par l’architecte Camille Damman. La nef est longue de 85 mètres pour une hauteur de 18,50 mètres. Sa façade, avec rosace et 11 fenêtres ogivales, est haute de 25 mètres. Trois portails de dimension égale donnent accès directement à la nef, sous l’orgue. Clocher et presbytère, construits dans le même style se trouvent à la droite, et le couvent des franciscains, derrière l’église.
Située en haut de l’avenue de l'Atlantique et précédée d’un parvis (appelé ‘Parvis des Franciscains), l’église est visible de loin, ce qui rehausse son apparence.
Patrimoine
La statue de Notre-Dame du chant d’Oiseau, Vierge au sourire, est une copie de l’ancienne et vénérable ‘Notre-Dame aux chants d’oiseaux’’, se trouvant à l’église Saint-Antoine de Bruxelles.
Au sommet des vingt-huit colonnes des nef, transept et chœur, les chapiteaux, tous différents, illustrent les mystères de la vie de Marie, y compris les vocables sous lesquels elle est vénérée. D’autres évoquent des scènes de la vie de Saint François d’Assise ou des représentations symboliques des sacrements de la vie chrétienne. Les chapiteaux sont œuvres des artistes Gaston et Michel Annaert.
L’orgue est de facture récente. Conçu par l’organiste Jean Guillou et réalisé par le facteur allemand Detlef Kleuker, son buffet est dû à l’architecte Jean Marol. Il est de conception révolutionnaire. Rappelant le nom du quartier : il évoque deux oiseaux en parade nuptiale. L'instrument comprend environ 4000 tuyaux répartis en 45 jeux sur 4 claviers de 61 notes et un pédalier de 32 notes. La traction est entièrement mécanique pour les notes et électrique pour les tirages de jeux et les accouplements. Il fut achevé fin 1981.
Le tabernacle de l’oratoire se trouvant dans le transept droit a été réalisé par le céramisteMax Van der Linden. Des scènes de la vie de Saint François et sainte Claire entourent la pièce centrale du partage eucharistique de Jésus le Ressuscité avec les disciples d’Emmaüs, l’un d’entre eux ayant la figure du Poverello d’Assise.