De 24 élèves inscrits en 1834, la capacité annuelle maximale d'accueil n'a cessé d'augmenter. Depuis la fin des rénovations du campus principal, en 2010, celle-ci est passée à 850 élèves pour l'ensemble du cursus de ses deux facultés. Ces cursus sont conformes au processus de Bologne et les diplômes délivrés ont le label EUR-ACE.
La Régence de la ville de Bruxelles met à la disposition plusieurs salles de l'ancien Collège Thérésien devenu Athénée royal de Bruxelles avec une entrée particulière rue Rosendael. Les cours de chimie et de physique sont dispensés au musée des Arts et Métiers de la rue des Longs-Chariots[n.c. 3] aujourd'hui tous deux disparus[note 2]. En 1836, l'école achète une maison au no 7 de la rue de Ruysbroek pour loger les élèves tandis que le corps enseignant peut être, lui, logé dans l'ancienne abbaye[n.c. 4]. Cette même année, les aspirants de marine sont aussi admis à suivre les cours de l'académie[n.c. 5] et le cursus passe à deux ans[VD 3].
Le , l'école, jusqu'alors exclusivement destinée aux Armes spéciales (artillerie et génie ou AG), s'ouvre aussi aux Armes ordinaires (infanterie et cavalerie ou IC)[n.c. 5].
Le , l'école, toujours de plus en plus à l'étroit, loue une maison au no 24 de la rue Verte (actuellement rue Brederode)[n.c. 4] alors que le de la même année, l'école ferme ses portes jusqu'au 1er octobre à cause de la guerre franco-allemande qui nécessite une mobilisation de l'armée[VD 4].
Les futurs officiers formés dans l'ancienne abbaye du Coudenberg, au nombre de 80 entre 1834 et 1870, y suivent une instruction de quatre ans avec, à la clé, une promotion soit dans l'artillerie ou le génie, soit dans l'infanterie ou la cavalerie ou, après un stage approfondi, dans un état-major[5].
Site de la Cambre
Par rationalisation, tous les départements de l'école déménagent, sur un site unique : l'ancienne abbaye de la Cambre. Les aménagements débutent en 1870 et l'inauguration a lieu le [AM 1].
Sous l’impulsion du roi Léopold II, une École de guerre indépendante, créée par arrêté royal du , destinée à l'instruction spécifique des futurs officiers d'état-major (AEM) est adjointe administrativement et géographiquement à l'école militaire en 1871[6]. Celle-ci est calquée sur le modèle de l'académie de guerre de Prusse qui démontra sa supériorité en matière de stratégie militaire tout au long de la guerre austro-prussienne. En 1886 est mis sur pied un cadre spécial appelé Le corps des verts et destiné à l'élite des AEM[7].
Lors du déménagement vers le site de l'ancienne abbaye, l'instruction à l’École militaire est portée à une durée de trois ans avec trois années supplémentaires pour les candidats recevables à l’École de guerre[6].
Pendant l'occupation du site de l'abbaye par l’École militaire, un autre département militaire vient s'y installer en 1874[8] : le Dépôt de la guerre et topographie, rebaptisé Institut géographique national depuis 1976. Cet organisme parastatal sous la tutelle du ministère de la Défense occupe toujours les bâtiments de l'enclos monastique de l'ancienne abbaye[AM 2].
Site de la Renaissance
En 1909, l'école déménage à nouveau pour s'implanter le long de l'avenue de la Renaissance où elle est toujours installée un siècle plus tard. Œuvres des architectes Henri Maquet et Henri Van Dievoet[9] les bâtiments, de style néoclassique et inspirés de ceux de l'École militaire de Paris, sont équipés d'un chauffage central, de laboratoires, d'installations sportives — en ce y compris une piscine — et d'agencements pour la cavalerie[10].
Jusqu'en 1913, le néerlandais est très accessoire au sein de l'établissement. Une loi du le rend obligatoire dans les pratiques de l'administration de l'école. En 1935, les cours, y compris ceux de gymnastiques, sont dédoublés français/néerlandais[o.c. 3] mais ce n'est qu'en 1940, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que des cours de langue sont organisés pour les élèves non néerlandophones[n.c. 7]. Ceux-ci consistent en 42 leçons[o.c. 4].
Bien que l'école ferme ses portes le à la suite de la mobilisation générale et de l'incorporation des candidats officiers et du cadre enseignant dans leurs unités combattantes respectives en prévision d'une possible invasion de la Belgique par l'armée impériale allemande[n.c. 8], des cours raccourcis d'état-major continuent à être dispensés jusqu'à la fin des hostilités au Centre d'Instruction d’État-major (CIEM) de Furnes[11]. Entre 1870 et 1914, 647 officiers reçoivent le brevet AEM et 78 d'entre eux acquièrent également le brevet du Corps des verts[11].
Pendant l'entre-deux-guerres, de nombreux bouleversements interviennent quant à la durée des différents cycles d'enseignement avec, entre autres, l'apparition de cours de néerlandais ou, à partir de 1936, d'un cours accéléré de tactique de trois mois pour commandants de grandes unités dispensé au Centre pour hautes études militaires. En 1924, le brevet AEM est remplacé par celui de BEM et les lauréats restent intégrés à leur corps d'armée d'origine.
Le , le roi Albert Ier remet, en main propre le fanion ainsi que la croix de chevalier de l'ordre de Léopold à l'école par l'intermédiaire de son commandant le lieutenant-général Félix Neefs[o.c. 5]. C'est en 1935 que l'école adopte sa devise, reçoit son écusson et son appellation d’École royale militaire[note 3] en même temps que l'instruction donnée aux futurs BEM prend l'appellation de Cours supérieur de la guerre[12] et en 1937 qu'apparait, pour la première fois, la cérémonie de la remise de l’épée du roi[13].
Entre 1919 et la mobilisation générale du , un total de 463 brevets AEM/BEM sont décernés et 60 officiers étrangers sont formés[12]. Consécutivement à cette mobilisation générale, les cours sont suspendus[o.c. 6] puis l'école est dissoute en lors de l'invasion du pays par la 6e armée allemande[o.c. 7].
Si l'école rouvre ses portes le , ce n'est qu'à partir du que l'enseignement reprend ses droits au sein de l'établissement[o.c. 8]. Les leçons de la Seconde Guerre mondiale modifient radicalement les matières enseignées[14] et de nombreux laboratoires de recherche sont mis sur pied[o.c. 9] :
1964, acquisition du premier ordinateur, un IBM 1620.
En 1962, tous les laboratoires s'occupant de nucléaire sont regroupés dans le Centre des sciences nucléaires[15].
La durée du cursus est encore modifiée à plusieurs reprises, en fonction des évènements militaires internationaux, jusqu'à l'avènement, en 1999, du processus de Bologne. Entre 1950 et 1955, il est réduit de trois à deux ans afin d'accélérer la formation des officiers et de faire face à l'engagement dans la guerre de Corée. Entre 1956 et 1961, l'instruction est de nouveau donnée sur trois ans avant d'être portée à quatre ans entre 1962 et 1999. Depuis lors, en conformité avec la structure donnée aux études supérieures par le processus de Bologne, la durée totale du cursus est de cinq ans.
Entre 1947 et 1976, 727 brevets BEM sont conférés et, environ, 120 officiers étrangers suivent les cours[14].
C'est en 1978 que sont admises, pour la première fois, des élèves féminines[16],[note 4]. Cette même année, l’École de Guerre devient un institut chargé d’assurer une formation continuée à différents moments de la carrière d'un officier et prend le nom d’Institut royal supérieur de défense (IRSD) qui déménage en 1991, à cause de la surpopulation des élèves, vers l'ancienne École des Cadets (Quartier Sainte-Anne) à Laeken avant de revenir à l'ERM en 2006, puis de recevoir la nouvelle dénomination de Collège de défense. Parallèlement, l'actuel IRSD ne s'occupe plus de la formation continuée mais est orienté vers la politique de défense et de sécurité nationale ainsi que vers la recherche scientifique et technologique[17].
À la suite de l'apparition d'une vague belge d'OVNI sur le territoire national entre 1989 et 1990, les spécialistes de l’École royale militaire se penchent sur le cas de la photographie de Petit-Rechain[19] et, à l'instar des autres experts mondiaux, ne découvrent pas la supercherie qui est révélée en 2011 par son auteur[20].
Entre 1994 et 2010, le campus est totalement rénové pour accueillir, sans surpopulation, 850 élèves au lieu des 450 initialement prévus lors de sa construction en 1905.
Entre sa création en 1869 et la promotion 2012, l’École de guerre (devenue, entretemps l’Institut royal supérieur de défense puis le Collège de défense) a conféré 684 brevets AEM/BEM à des officiersbelges et 179 brevets supérieurs d’état-major à des officiers internationaux[21].
Les bâtiments les plus anciens (en noir et en gris moyen dans l'image ci-contre, à droite), opérationnels depuis 1909, de style néoclassique sont l'œuvre des architectes Henri Maquet et Henri Van Dievoet. Le campus a été totalement rénové entre 1994 et 2010 par la SA Bureau Tractebel Development et par l'association provisoire d'architectes AR-TE. L’entièreté de l'aile est (rue Hobbema) et une grande partie de l'aile ouest (rue Léonard de Vinci) ont été, à cette occasion, complètement reconstruites en style postmoderne (en gris perle dans l'image ci-contre, à droite).
Outre la cour de l'école militaire (actuellement appelée grande cour), le campus comporte plusieurs façades de bâtiments (en gris moyen dans l'image ci-contre, à droite) et cinq bâtiments complets (en noir dans l'image ci-contre, à droite) classés, depuis le , au patrimoine immobilier de la Région de Bruxelles-Capitale[22],[23].
Le Centre des sciences nucléaires inclut, entre autres, un laboratoire étudiant la physique des plasmas qui collabore avec le JET et participe, depuis 2008, au projet ITER[24].
En 2006, un Infocenter, chargé de renseigner les candidats à une carrière militaire est ouvert dans une des nouvelles ailes reconstruites[25].
Depuis le , le campus possède un musée, ouvert à tous une fois par mois et d'accès gratuit, rassemblant environ 800 pièces illustrant l'histoire de l'école depuis ses débuts et placé sous la direction du conservateur, le professeur Marc Beyaert[26].
Le grand auditorium de 300 places est baptisé, depuis le , du nom d'un de ses anciens élèves, Frank De Winne[27].
Accès
L'accès ordinaire se fait par la rue Hobbema. Les autres accès, avenue de la Renaissance, rue Leonardo da Vinci et avenue de Cortenbergh, ne sont ouverts que lors de certains évènements, ce dernier donnant aussi accès, en temps ordinaire, à l’Infocenter.
Le campus Argonaute est situé dans l'École supérieure de navigation d'Anvers. Il est utilisé pour les stages pratiques des élèves des facultés Polytechnique et Sciences sociales et militaires qui se destinent à la composante marine.
Études et organisation
L'admission est soumise à quelques particularités[29] :
subir un contrôle médical ;
passer un test psychotechnique ;
réussir trois épreuves sportives basées sur l'endurance à l'effort physique ;
réussir un examen de connaissance approfondie d'une des trois langues nationales et de connaissance élémentaire d'une des deux autres langues nationales ;
Les candidats n'ayant pas réussi les évaluations écrites ou n'ayant pas de certificat d'aptitude à suivre l'enseignement universitaire peuvent suivre une année de formation préparatoire à la division préparatoire de l'ERM (DPERM) de l'École royale des sous-officiers.
Les études sont entièrement financées par l'État, ce qui permet à de jeunes citoyens, belges ou membres d'un des États de l'Union européenne ou de la Confédération suisse[note 5] et doués pour les études, d'accéder à différents diplômes de haut niveau quelle que soit leur origine sociale. Beaucoup de diplômés ont ainsi fait de belles carrières civiles en Belgique ou à l'étranger après avoir presté au minimum, comme officiers, les quelque sept années de carrière militaire qui sont obligatoirement liées à l'obtention du diplôme[30].
Hormis pour la formation continuée, tous les cursus sont conformes au processus de Bologne, et depuis le , les diplômes délivrés ont le label EUR-ACE[31].
Master
Trois ans pour le baccalauréat, suivis de deux ans pour le master. La formation est structurée autour de 80 % de cours académiques, 15 % de formation militaire et 5 % de formation physique. Durant les trois premières années, les élèves sont des « élèves officiers » puis, ayant reçu le grade de sous-lieutenant, deviennent des « officiers élèves ».
Doctorat et master complémentaire
Les officiers belges ayant réussi leur master peuvent suivre soit un master complémentaire d'un an récompensé par un diplôme de « master ès arts en sciences politiques et militaires » ou de « master ès arts en administration publique et militaires », soit un doctorat de trois ans en « sciences appliquées » ou en « sciences sociales et militaires ».
Formation continuée
Elle est réservée aux officiers déjà en activité professionnelle. La formation de base d’état-major (FBEM) est obligatoire pour les officiers de nationalité belge tandis que la formation candidat officier supérieur (FCOS) est réservée aux deux plus hauts grades dans le statut des officiers subalternes de chaque composante de l'armée.
La formation d'officier supérieur est accessible aux officiers étrangers après autorisation du ministre de la Défense et du chef de la défense.
Organisation
Facultés
Les deux filières d'études sont :
la faculté Polytechnique ou POL et surnommée x[note 6]. Elle est la descendante de la section AG pour Artillerie-Génie :
la faculté des Sciences sociales et militaires ou SSMW pour Sciences sociales et militaires - Sociale en Militaire Wetenschappen qui est l'ancienne section TAW pour Toutes armes - Alle wapens. Elle est aussi la descendante de la section IC pour Infanterie-Cavalerie :
baccalauréat et master en :
sciences sociales et militaires,
gestion des soins (Corps d'appui médical) ;
master complémentaire en :
sciences politiques et militaires,
administration publique et militaire ;
doctorat en sciences sociales et militaires.
Une troisième filière dispense, pendant un an, des cours académiques aux futurs pilotes et contrôleurs aériens militaires. Les élèves reçus reçoivent un certificat Air Academics ou Air Traffic Controller Academics avant de rejoindre le lieu où est fournie la formation pratique.
Depuis le , le recteur et commandant de l'ERM est le général-major An-Roos De Potter. Le général-major est également commandant des Ecoles.
Division spéciale
La Division spéciale (SDiv) gère plusieurs filières dont les cours académiques sont donnés en dehors de l'ERM. Les candidats doivent aussi suivre les cursus de formation militaire et formation sportive :
Les élèves du corps technique médical sont par ailleurs également gérés par ACOS WB-BAMO (Autorité Médicale), sous l'autorité du Med LtCol Van Gastel Dirk.
L'ERM-SDiv est l’autorité administrative et hiérarchique, tandis que le BAMO est surtout l’autorité ‘technique’.
La commandante de la SDiv est la Capitaine Céline Hugé. Elle est assistée par le premier Sergent Ruth Tuyteleers et le Sergent Peter Rombaut.
Formation continuée
La formation continuée est dispensée sur le campus Renaissance de l'école au sein du Collège de Défense :
formation de base d'état-major (FBEM) pendant 6 semaines[32] ;
formation candidat officier supérieur (FCOS) pendant 31 semaines[33].
Le commandant du Collège de Défense est le colonel d'aviation BEM Jean-Louis Debin
Uniforme et traditions
Jusqu'en 1914, les uniformes de sortie et d'exercice sont bleu de minuit. Entre la Première Guerre mondiale et 1931, ils deviennent kaki avant, pour la tenue de sortie, de reprendre la couleur bleu de minuit avec l'obligation de porter le sabre ; ce qui poussent les élèves à louer un kot en ville afin de passer des vêtements civils pour ne pas être encombré par ce sabre[o.c. 10]. En 1935, toutes les tenues reprennent la couleur kaki jusqu'à la création en 1959 de la tenue spéciale de gala actuelle.
Uniforme de gala
Facultés
Cette tenue de parade, qui rappelle l'uniforme de sortie antérieur à 1914, est portée pour la première fois le lors d'une prise d'arme à l'intérieur de l'école et le lendemain, en public, lors des cérémonies de la fête nationale[o.c. 11].
Éléments communs à tous
Les élèves et les cadres militaires des deux facultés de l'ERM portent, comme tenue de gala[note 7], un uniformeconfectionné sur mesure de couleur bleu de minuit. Il est composé d'un pantalon (pour les hommes) ou une jupe droite (pour les femmes) à doubles bordures rouges ; d'une veste à neuf boutons dorés[note 8], bordée de fins galons rouges et à col orné, de part et d'autre, d'un lion rampant d'or et des insignes du grade militaire[note 9].
Les accessoires sont composés d'un shako orné d'un lion levé[note 10] sommant une couronne triomphale de laurier et de chêne, le tout d'or, et garni d'un bouquet de plumes d'autruche ou d'oie[note 11] ; de gants blancs ; d'un ceinturon noir à boucle dorée ; d'une cordelette de cou attachée, par l'arrière, au bouton intérieur de la patte d'épaule droite. L'arme de parade est une latte à garde dorée sauf pour les élèves de première année qui est un FN FNC muni de sa baïonnette et d'une bretelle blanche.
Depuis 1967, tous portent sur le bras gauche l'insigne de leur faculté :
La cordelette de cou est rouge pour les élèves et dorée pour les cadres militaires.
Le bouquet de plumes est :
blanc pour les élèves ;
rouge pour les cadres militaires ;
blanc et rouge pour les directeurs de département ;
noir pour l'adjudant et le caporal de Corps ;
blanc et noir pour le commandant de l'école.
Certains élèves, appelés caques dans le langage propre à l'école[34], affichent également une cordelette sur l'épaule gauche quel que soit le type d'uniforme qu'ils portent :
rouge et blanche, élève de 5e année. Qualifié de grand caque car ayant la responsabilité des autres caques, il est aussi le porte-fanion de l'emblème et commande le salut au drapeau ;
rouge, élève chef de promotion dans sa faculté ;
blanche, élève adjoint du caque rouge. Il doit être d'un régime linguistique différent de celui-ci ;
bleue, élève de 4e ou 5e année chargé de coordonner l’activité de toutes les promotions dans un domaine déterminé. les caques bleus sont au nombre de cinq.
Division spéciale
Les élèves des formations non intégrées à l'ERM mais gérées par la Division spéciale (SDiv) portent, comme tenue de gala, celle qui est propre à leur arme.
Ils portent sur le bras gauche l'insigne de leur spécialisation :
À l'occasion du centenaire de l'établissement, Arthur Prévost compose la marche officielle de l’École royale militaire[35]. Cette musique, inspirée de Pampou le chant des élèves, est jouée, pour la première fois en public, par le 8e régiment de ligne lors des célébrations de ce centenaire[o.c. 12].
Adoptée en 1935, la devise de l'ERM est Rege duce pro jure et honore (Avec le Roi pour guide, [je combats] pour le droit et l'honneur).
Depuis 1946, chaque promotion POL et SSMW est parrainée et reçoit un fanion lors de la cérémonie d'ouverture de l'année académique[37]. Ce fanion est bleu marine encadré de rouge pour les promotions polytechniques et rouge encadré de bleu marine pour la promotion SSMW.
Plusieurs traditions officielles ponctuent cette année académique :
fin septembre, remise des bérets bleus aux candidats ayant réussi l'initiation militaire et parade aux flambeaux dans la grande cour de l'école ;
début octobre, ouverture de l'année académique et remise de l'épée du roi[13]. Cette cérémonie publique a lieu au pied des arcades du Cinquantenaire ;
aux alentours du , date de la fête du Roi, le repas de Corps ;
le , ouverture de la partie militaire du défilé lors de la fête nationale. Cette cérémonie est publique ;
fin août, remise des diplômes.
D'autres traditions estudiantines marquent aussi l'année académique :
La désinfection des infects par les ancêtres, c'est-dire le baptême des bleus par les élèves qui ont terminé leur première année. Ce baptême prend place après la cérémonie de remise des bérets bleu ;
Chaque 1er avril, l'organisation d'une mise en scène burlesque par chacune des deux facultés. La mise en place s'effectue, en grand secret des autorités, pendant la nuit précédente cette date[o.c. 13] ;
La projection dans l'eau et tout habillé de tout élève ayant obtenu une cote de 19 sur 20 à un examen. Du temps de « La Cambre », c'est la mare aux canards[note 12] qui servait de cible. Actuellement, c'est la piscine ou, depuis la fin des rénovations du site en 2010, le bassin de la cour de l’École d'application[o.c. 14], appelé Le Félix.
Pampou
Pampou, dont l’étymologie est inconnue mais datant de l'époque de « La Cambre »[o.c. 15], est un mot d'argot propre à l'École royale militaire signifiant le « fait d’extérioriser la satisfaction d’avoir mené à bien une tâche »[38].
C'est, depuis 1934, le titre du chant traditionnel de l'école qui est entonné lors des cérémonies officielles par exemple le repas de Corps. Il est inspiré de la complainte en neuf couplets écrite, en 1900, par Albert Poureau — un élève d'IC — et intitulée La petite villa, surnom donné aux deux pavillons de détention, du temps où l'école se trouvait dans l'ancienne abbaye de la Cambre. Dans sa version actuelle, qui date de 1976, le chant ne compte plus que quatre couplets dont le deuxième en néerlandais fut composé par un élève de la 130e promotion POL : un certain Deleu[o.c. 16].
Toujours interprété a cappella, le chant débute par ces paroles : « Comment faut-il que l'on s'arrange pour fair’ tout’ les coll’ que l’on a ? » et il y est question de la situation pénible consécutive à l'enfermement dans le cachot de l'école (surnommé la petite villa dans la chanson). Dans le cadre de cette chanson, l’extériorisation de la satisfaction se matérialise par le fait de saisir la chaise qui se trouve devant soi et d'en marteler le sol. Ce pampousement est exécuté à deux occasions lors du dernier couplet qui se termine par : « Pampou sur la boit’ et la petit’ villa ! ». La quatrième strophe du premier couplet « Chier nègr’, on s’en fout, ça repose, » n'est ni une injure, ni une salacité ; chier nègre est une métaphore de l'argot de l'école signifiant « parler de façon incompréhensible » créée parce que le professeur de chimie, Jean Servais Stas parlait de façon incompréhensible à cause de ses problèmes de voix.
Pampou est aussi le nom du magazine des élèves de l'école.
L’École royale militaire n'ayant pas échappé à ce fait de société, la plupart des termes utilisés sont issus du français, d'autres proviennent du wallon, du flamand voire du langage des Marolles.
Quelques exemples, axés sur l’appellation des élèves, tirés du livre de Marcel Calonne, Argot de l'École royale militaire de Belgique ([39])
Élève élu par ses pairs, accepté par le commandement de l'école et auquel certaines responsabilités sont confiées. Ce mot est une syncope du terme argotique cacique
Concombre
Élève du service médical (en rapport avec la couleur verte de leur uniforme)
Dominique ou Oscar
Squelette servant de matériel didactique ou l'élève le plus maigre de sa promotion
Facteur
Élève dont l'ambition est de servir dans la force aérienne
Infect
Élève de première année qui n'a pas encore subi l'infection (baptême par les ancêtres)
Martyr
Élève fiancé
Mataf
Élève candidat officier de marine
Pé
Élève le plus âgé d'une promotion
Phoque
Élève dont les moustaches tombantes le fait ressembler au pinnipède de même nom
Pilou
Élève ou personne naïve
Popo
Élève de polytechnique (les deux premières lettres de « polytechnicien » doublées)
Pompier
Élève dont l'ambition était de servir dans l'ex-gendarmerie
Rollmops
Élève ou personne arriviste
Saturé
Élève plus que nanti en termes de punitions
Stoempeur
Élève qui prend plus de temps que nécessaire à l'étude
Stronge
Élève le plus petit de sa promotion
Tata ( Smeuh )
Élève de SSMW (sigle correspondant à Toutes Armes doublé)
Teuf-teuf
Élève de troisième, quatrième ou cinquième année (selon l’époque)
Personnalités liées à l'école
Liste des commandants
Trente-trois commandants se sont succédé à la tête de l'ERM depuis 1834. C'est le premier de ceux-ci, Jean Chapelié, qui, ayant occupé le poste pendant près de trente ans, est le champion de la longévité dans cette fonction. La carrière la plus courte, au sein de l'école, fut celle de Louis Cuvelier qui, à cause de la Première Guerre mondiale, n’occupa la position que pendant six mois. Le premier commandant né de nationalité belge fut Jean-Baptiste Liagre.
Hormis Jean Chapelié, s'il est un nom lié à l'école, c'est celui de Gérard Leman. Premier à l’examen d'admission en 1867, il sort premier de sa promotion AG avec le grade de lieutenant du génie militaire en 1872. En , il revient comme répétiteur des cours de construction, d’art militaire et de fortification. Le , il est nommé examinateur permanent pour les sciences mathématiques, le , directeur de l'enseignement académique et enfin, du au , commandant de l’école[40].
C'est le roi Léopold II qui a instauré la tradition d'envoyer les princes de Belgique accomplir une partie de leurs études supérieures à l'ERM. Parmi ceux-ci figurent par année de promotion :
L’École royale militaire a depuis l'indépendance de la Belgique, formé l'élite de l'armée belge et produit des militaires de grande qualité. Parmi ces anciens élèves belges figurent par ordre alphabétique :
lieutenant-général Raoul Van Overstraeten, vainqueur, sous les ordres de Léon de Witte, de la bataille des casques d'argent et vainqueur, sous les ordres de Charles Tombeur de la campagne de 1916 en Afrique orientale allemande.
lieutenant-général Robert de Wilde, héros de la première guerre mondiale.
Parmi les anciens élèves étrangers, on retiendra :
Blasonnement : Écu : De gueules, à l'épée d'argent à la garde du même et à la fusée et poignée d'or, l'épée chargée des armes du Brabant surmontées d'une couronne royale. Support : Un lion levé d'or armé et lampassé de gueules tenant un fanion de gueules bordé de bleu marine, sommant deux rameaux passés en sautoir et liés par un ruban de chevalier de l'ordre de Léopold muni de sa croix. Devise : Rege duce, pro jure et honore
↑Deux plaques commémoratives sont installées sur la façade du no 10. La plaque de droite renseigne, en français, que « L’École militaire belge fondée en 1834 a été installée dans ce bâtiment jusqu'en 1874 », la plaque de gauche renseigne la même chose en néerlandais.
↑La rue des Longs-Chariots est disparue lors de la construction de la jonction Nord-Midi et reliait la rue de Loxum à la rue Putterie.
↑Depuis le début du XXIe siècle, la proportion d'élèves féminines à l'ERM tourne autour des 20 %
↑Les non Belges doivent avoir satisfait aux obligations militaires de leur pays de nationalité.
↑ a et bL’x minuscule provient du surnom de l'École polytechnique française (X majuscule) d'où est issu le premier commandant de l’École royale militaire. Ce surnom découle du fait de la présence de canons d'artillerie croisés sur les armes de l'école française ; canons croisés qui se retrouvent aussi sur les boutons et la double boucle du ceinturon de son uniforme de gala.
↑La tenue de gala est appelée, en argot de l'école, soit blue-jeans soit grand mac.
↑Le boutonnage est à gauche pour les hommes et à droite pour les femmes.
↑Les élèves de 1re année n'ont aucun insigne de grade, les élèves de 2e et 3e année portent une étoile argentée (adjudant) et les élèves de 4e et 5e année portent une étoile dorée (sous-lieutenant).
↑Un lion levé se tient debout sur ses deux pattes arrière tandis qu'un lion rampant sur une seule.
↑Par mesure budgétaire, les plumes d'autruches qui ne sont plus présentables sont remplacées par des plumes d'oie.
↑La mare aux canards est le surnom donné, toujours aujourd'hui, à l'étang des sources du Maelbeek.
↑« École royale militaire », Historique, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « 1er § ».
↑Laure Eggericx, "Heurs et malheurs des casernes bruxelloises", dans : Les nouvelles du patrimoine, no 145, Bruxelles, 2014, p. 34 : « Installée à partir de 1872 à la Cambre, l'école qui forme les officiers s'installe dès 1909 dans un nouvel ensemble dessiné par les architectes Van Dievoet et Henri Maquet ».
↑« École royale militaire », Historique, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « 7e § ».
↑ a et b« Histoire », sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 2, 4e §.
↑ a et b« Histoire », L’École de Guerre entre les deux guerres mondiales (1919-1939), sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 3.
↑ a et b« Histoire », L’École de Guerre après 1945 (1947-1978), sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 4.
↑« École royale militaire », Historique, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « 11e § ».
↑« Le musée de l'ERM », sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le ) : « Module 5 : 1946-1993 ».
↑« Bref aperçu historique », Le Collège de Défense, sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le ).
↑« Dr Wally Struys », Membres, sur rmes.be, Réseau multidisciplinaire d'études stratégiques (consulté le ).
↑Régine Salens, « Noblesse et Royautés », Prince Alexandre de Belgique : 1942-2009, sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ) : « 5e § ».
↑« Le décès du Prince Alexandre de Belgique », Alexandre de Belgique en 1963, sur portfolio.lesoir.be, Groupe Rossel, (consulté le ) : « Note : cette photo ne peut dater de 1963, Alexandre de Belgique ayant fait sa formation militaire à l'ERM entre 1960 et 1961. Elle date probablement (comme les photos nos 903 et 785) de 1960 et, plus précisément, du début de sa formation car, hormis le lion héraldique, le prince n'arbore aucun signe de grade sur son col. ».
↑Daniel Veraghen, « Les batailles célèbres de l'histoire », Avril 94 : génocide au Rwanda, sur bataillescelebres.web44.net (consulté le ) : « Le massacre des para-commandos belges ».
Alphonse Moselli et Ferdinand Moselli, École militaire de Belgique avec annotations sur les écoles militaires de France, de Hollande et d'Italie, Bruxelles, Nys, ca 1867, 208 p. (OCLC67454878)
H. Vanvreckom, L’École royale militaire : Ses buts, ses aspects, ses moyens, Bruxelles, s.n., , 85 p. (KBR code B 8.753 b 9)
André Maes, Histoire de Notre-Dame de la Cambre et de Saint Philippe Néri, vol. II : 1794-1977, Bruxelles, André Maes, , chap. 27 (« L'oasis de paix devient... école de guerre »), p. 439 à 458 (KBR code V 3.604 B) — Ouvrage en deux volumes, vol. I 1196-1794, vol. II 1794-1977
Ouvrage collectif, Gedenkboek 150 jaar Militaire School 1834-1984 : Mémorial 150 ans d’École militaire 1834-1984, Bruxelles, Ecole royale militaire, , 428 p. (OCLC16090328) (KBR code BD 8.753-b/93) — Ouvrage bilingue, certains chapitres sont en français avec un résumé en néerlandais et d'autres en néerlandais avec un résumé en français.
Marcel Calonne, Argot de l’École royale militaire de Belgique, Bruxelles, École royale militaire, , 19 p. (lire en ligne).
Laure Eggericx, « Heurs et malheurs des casernes bruxelloises », Les nouvelles du patrimoine, Bruxelles, no 145, , p. 34.
Grand Prix Amerika Serikat 2010Detail lombaLomba ke 9 dari 18Grand Prix Sepeda Motor musim 2010Tanggal25 Juli 2010Nama resmiRed Bull U.S. Grand Prix[1][2][3]LokasiLaguna Seca RacewaySirkuitFasilitas balapan permanen3.610 km (2.240 mi)MotoGPPole positionPembalap Jorge LorenzoCatatan waktu 1:20.978Putaran tercepatPembalap Casey StonerCatatan waktu 1:21.376PodiumPertama Jorge LorenzoKedua Casey StonerKetiga Valentino Rossi Grand Prix sepeda motor Ame...
This article is about the Stonefield album. For the popular Hermetic maxim, see As above, so below. This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: As Above, So Below Stonefield album – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (October 2016) (Learn how and when to remove this template message) 2016 s...
Эту страницу предлагается объединить со страницей Либеральное масонство.Пояснение причин и обсуждение — на странице Википедия:К объединению/6 декабря 2022.Обсуждение длится не менее недели (подробнее). Не удаляйте шаблон до подведения итога обсуждения. Свобода, Равенств�...
Pesta Olahraga Asia Tenggara Ke-27Tuan rumahNaypyidaw MyanmarMotoGreen, Clean, and FriendshipJumlah negara11Jumlah atlet4.730Jumlah disiplin460 dalam 37 cabang olahragaUpacara pembukaan11 Desember 2013Upacara penutupan22 Desember 2013Dibuka olehNyan TunWakil Presiden MyanmarDitutup olehNyan TunWakil Presiden MyanmarLokasi seremonialStadion Wunna TheikdiSitus webwww.27seagames2013.com← Jakarta Palembang 2011 Singapura 2015 → Pesta Olahraga Asia Tenggara XXVII (Burma: ၂၀၁...
Settlement in Christmas Island, Australia Flying Fish CoveAustraliaPanoramicFlying Fish CoveCoordinates10°25′34″S 105°40′22″E / 10.42611°S 105.67278°E / -10.42611; 105.67278Population1,599 (2016 census)[1]Established1888Postcode(s)6798LGA(s)Shire of Christmas IslandFederal division(s)Lingiari Flying Fish CoveSimplified Chinese飞鱼湾Traditional Chinese飛魚灣TranscriptionsStandard MandarinHanyu PinyinFēiyú WānYue: CantoneseJyutpingF...
Determining heat transfer in a system by measuring its other properties Not to be confused with colorimetry. The world’s first ice-calorimeter, used in the winter of 1782–83, by Antoine Lavoisier and Pierre-Simon Laplace, to determine the heat involved in various chemical changes; calculations which were based on Joseph Black’s prior discovery of latent heat. These experiments mark the foundation of thermochemistry. Snellen direct calorimetry chamber, University of Ottawa[1] Ind...
For other uses, see L'Hospitalet (disambiguation). Municipality in Catalonia, SpainVandellòs i l'Hospitalet de l'InfantMunicipality FlagCoat of armsVandellòs i l'Hospitalet de l'InfantLocation in CataloniaCoordinates: 41°01′12″N 0°49′52″E / 41.020°N 0.831°E / 41.020; 0.831Country SpainCommunity CataloniaProvinceTarragonaComarcaBaix CampGovernment • MayorAlfons García Rodríguez (2015)[1]Area[2] • Total102...
Zurigo-ZugoStati attraversati Svizzera InizioZurigo FineZugo Attivazione1864 GestoreFFS Precedenti gestoriZZL (1864-1891)NOB (1892-1902) Lunghezza34,79 km Scartamento1 435 mm Elettrificazione15000 V CA 16,7 Hz Ferrovie Modifica dati su Wikidata · Manuale La ferrovia Zurigo-Zugo è una linea ferroviaria a scartamento normale della Svizzera .Il percorso conduce attraverso lo storico Knonaueramt (ora quartiere di Affoltern), che gli è valso anche il nome colloquiale It...
Peta menunjukkan lokasi San Luis. San Luis adalah munisipalitas yang terletak di provinsi Agusan del Sur, Filipina. Pada tahun 2011, munisipalitas ini memiliki penduduk sebesar 31.413 jiwa atau 6.465 rumah tangga.[1] Pembagian wilayah Secara administratif San Luis terbagi menjadi 25 barangay, yaitu: Anislagan Baylo Coalicion Culi Nuevo Trabajo Poblacion Santa Ines Balit Binicalan Cecilia Dimasalang Don Alejandro Don Pedro Doña Flavia Mahagsay Mahapag Mahayahay Muritula Policarpo San ...
Supreme Court of the United States38°53′26″N 77°00′16″W / 38.89056°N 77.00444°W / 38.89056; -77.00444EstablishedMarch 4, 1789; 235 years ago (1789-03-04)LocationWashington, D.C.Coordinates38°53′26″N 77°00′16″W / 38.89056°N 77.00444°W / 38.89056; -77.00444Composition methodPresidential nomination with Senate confirmationAuthorized byConstitution of the United States, Art. III, § 1Judge term lengthl...
For other uses, see Victoria Harbour (disambiguation). Not to be confused with Port Victoria (disambiguation) or Port of Victoria (disambiguation). Port in CanadaVictoria HarbourAerial view of Victoria Harbour up to Selkirk Water, 11 December 2008Click on the map for a fullscreen viewLocationCountryCanadaLocationVictoria, British ColumbiaCoordinates48°25′16″N 123°23′34″W / 48.42111°N 123.39278°W / 48.42111; -123.39278[1]DetailsOperated byTransport C...
نوازي لو سيك شعار الاسم الرسمي (بالفرنسية: Noisy-le-Sec) الإحداثيات 48°53′27″N 2°27′13″E / 48.890833333333°N 2.4536111111111°E / 48.890833333333; 2.4536111111111 [1] [2] تقسيم إداري البلد فرنسا[3][4] التقسيم الأعلى السين [لغات أخرى] (4 مارس 1790–1 يناير 1968)س�...
I Commonwealth Paraplegic GamesHost cityPerth, Western AustraliaNations9Athletes93Sport14Events88Opening10 NovemberClosing17 NovemberOpened bySir Charles Gairdner, Governor of Western AustraliaMain venueRoyal Agricultural ShowgroundII Kingston → The First Commonwealth Paraplegic Games were held in Perth, Western Australia, from 10 to 17 November 1962. These Games preceded the 1962 British Empire and Commonwealth Games which were held in Perth from 22 November to 1 December of that...
هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (مايو 2017) جوهانا ليدهام معلومات شخصية الميلاد 12 مايو 1987 (العمر 37 سنة)تشستر، المملكة المتحدة الطول 180 سنتيمتر مركز اللعب لاعبة هجوم صغيرة الجسم الجنسية الم�...
13th-century tower in Zug, Switzerland, 47°09′58″N 8°30′54″E / 47.1661°N 8.5151°E / 47.1661; 8.5151 Zytturm, seen from Kolinplatz, Zug The Zytturm is a 13th-century tower in Zug, Switzerland, which houses an astronomical clock. The tower, which is 52 metres high, is located on Kolinplatz in the old town centre.[1] The tower was constructed in the 13th century, then heightened between 1478 and 1480, taking its current form in 1557.[1] The tow...
City and Commune in Los Lagos, ChileFrutillarCity and CommuneTop:Frutillar Lutheran Temple, Frutillar Bajo Dock, (left to right) Middle:View of Llanquihue Lake and Osorno Volcano, Francismo Tolo Monument in Bernando Avenue, Frutillar Reloj Monument, Frutillar Baja German Colonial Museum, Frutillar Baja Lke Theater (Teatro del Lago) (left to lower right) Bottom:View of Lake Llanquihue and Osorno Volcano, from Frutillar Bajo, A heritage house in Frutillar German Colonial Museum (left to right) ...
غرافيتي الإحداثيات 40°45′33″N 94°44′39″W / 40.759166666667°N 94.744166666667°W / 40.759166666667; -94.744166666667 [1] تقسيم إداري البلد الولايات المتحدة[2][3] التقسيم الأعلى مقاطعة تايلور خصائص جغرافية المساحة 0.772969 كيلومتر مربع0.772968 كيلومتر مربع (1 أبريل 2010) ار�...