久納慶一は「本作においては前年の『エルミニー』に観られた彼独自の表現力の力強さが、劇的な盛り上がりと共にさらに強調されており、特に、クレオパトラが毒蛇を胸にあてて息絶える終結部の場面には、彼独自の劇的リアリズムが盛り込まれている。大胆にもベルリオーズは女王が悶えて息を引き取る光景を、クワジ・レチタティーヴォのフィナーレで描き出そうとして、チェロのトレモロとコントラバスの刻むリズムの上に、ヴァイオリンが差し込む痛みと痙攣を描き、女王の最後の言葉が途絶えるとヴァイオリンとヴィオラが痙攣の動悸を伝え、全弦楽器によって死のどよめきが大きく響き渡った後、第一ヴァイオリンが息を吹き、もう一つ深い息がコントラバスから流れ出る。チェロの微かなピッチカートがこれを遮ってすべてが終わるのである。こうした恐るべきリアリスティックな描写音楽が、斬新な強いリズムをもって、1830年代に無名の青年によって作り出されたことは驚嘆すべきことである。なお、本作には美しい旋律が多く含まれており、その中の女王が歌う〈海の底から〉の優美な旋律、その数年後の『ベンヴェヌート・チェッリーニ』の〈愛の曲〉、またさらに後の1843年には序曲『ローマの謝肉祭』のアンダンテの部分でコール・アングレが独奏する旋律に少し変化を加えて、使用されている。また、冒頭に「われもし墓に葬られし時は」(How if when I am laid into the tombe)というシェイクスピアの句が置かれた中間の〈瞑想曲〉は1831年に独白劇『レリオ』の中の〈亡霊の合唱〉として転用されている」と分析している[8]。
C’en est donc fait ! ma honte est assurée. Veuve d’Antoine et veuve de César, Au pouvoir d’Octave livrée, Je n’ai pu captiver son farouche regard. J’étais vaincue, et suis déshonorée. En vain, pour ranimer l’éclat de mes attraits, J’ai profané le deuil d’un funeste veuvage ; En vain, en vain de l’art épuisant les secrets, J’ai caché sous des fleurs les fers de l’esclavage ; Rien n’a pu du vainqueur désarmer les décrets. À ses pieds j’ai traîné mes grandeurs opprimées. Mes pleurs même ont coulé sur ses mains répandus, Et la fille des Ptolémées A subi l’affront des refus ! Ah ! qu’ils sont loin ces jours, tourment de ma mémoire, Où sur le sein des mers, comparable à Vénus, D’Antoine et de César réfléchissant la gloire, J’apparus triomphante aux rives du Cydnus ! Actium m’a livrée au vainqueur qui me brave ; Mon sceptre, mes trésors ont passé dans ses mains ; Ma beauté me restait, et les mépris d’Octave Pour me vaincre ont fait plus que le fer des Romains. Ah ! qu’ils sont loin ces jours, etc. Ah ! qu’ils sont loin ces jours, tourment de ma mémoire, Où sur le sein des mers, comparable à Vénus, D’Antoine et de César réfléchissant la gloire, J’apparus triomphante aux rives du Cydnus ! En vain de l’art épuisant les secrets, J’ai caché sous des fleurs les fers de l’esclavage, Rien n’a pu du vainqueur désarmer les décrets. Mes pleurs même ont coulé sur ses mains répandus. J’ai subi l’affront des refus. Moi !… qui du sein des mers, comparable à Vénus, M’élançai triomphante aux rives du Cydnus ! Au comble des revers, qu’aurais-je encor à craindre ? Reine coupable, que dis-tu ? Du destin qui m’accable est-ce à moi de me plaindre ? Ai-je pour l’accuser les droits de la vertu ? J’ai d’un époux déshonoré la vie. C’est par moi qu’aux Romains l’Égypte est asservie, Et que d’Isis l’ancien culte est détruit. Quel asile chercher ? Sans parents ! sans patrie ! Il n’en est plus pour moi que l’éternelle nuit !
Méditation What if when I am laid into the tomb… (Shakespeare)
Grands Pharaons, nobles Alexandrie, Verrez-vous entrer sans courroux, Pour dormir dans vos pyramides, Une reine indigne de vous ?
Non !… non, de vos demeures funèbres Je profanerais la splendeur ! Rois, encor au sein des ténèbres, Vous me fuiriez avec horreur. Du destin qui m'accable est-ce à moi de me plaindre ? Ai-je pour l'accuser le droit de la vertu ? Par moi nos dieux ont fui d'Alexandrie, Et d'Isis le culte est détruit. Grands Pharaons, nobles Lagides, Vous me fuiriez avec horreur ! Du destin qui m'accable est-ce à moi de me plaindre ? Ai-je pour l'accuser le droit de la vertu ? Grands Pharaons, nobles Lagides, Verrez-vous entrer sans courroux, Pour dormir dans vos pyramides, Une reine indigne de vous ? Non, j'ai d'un époux déshonoré la vie. Sa cendre est sous mes yeux, son ombre me poursuit. C'est par moi qu'aux Romains l'Égypte est asservie. Par moi nos dieux ont fui les murs d'Alexandrie Et d'Isis le culte est détruit. Osiris proscrit ma couronne. À Typhon je livre mes jours ! Contre l'horreur qui m'environne Un vil reptile est mon recours.
Dieux du Nil… vous m'avez… trahie ! Octave… m'attend… à son char. Cléopâtre, en… quittant… la vie, Redevient digne de… César !
Julian Rushton. Le Prix de Rome : Berlioz et ses rivaux (フランス語). Translated by Catherine Massip. p. 15–33..
Cécile Reynaud. Berlioz et les cantates du Prix de Rome (フランス語). p. 59–69..
Matthias Brzoska, « Cléopâtre et la transgression harmonique », dans Christian Wasselin et Pierre-René Serna, Cahier Berlioz, Paris, L'Herne (no 77), , 394 p. (ISBN2-85197-090-9), p. 41-50.
Julian Rushton および Vincent Giroud, « Chanter Cléopâtre ou pourquoi Berlioz échoua au prix de Rome en 1829 », dans Julia Lu et Alexandre Dratwicki (coord.), Le Concours du prix de Rome de musique (1803-1968), Lyon, Symétrie / Palazzetto Bru Zane, coll. « Perpetuum mobile », , 904 p. (ISBN978-2-914373-51-7, présentation en ligne), p. 465-476.
Julian Rushton. Le Prix de Rome : Berlioz et ses rivaux (フランス語). Translated by Catherine Massip. p. 15–33..
Cécile Reynaud. Berlioz et les cantates du Prix de Rome (フランス語). p. 59–69..
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Julian Rushton および Vincent Giroud, « Chanter Cléopâtre ou pourquoi Berlioz échoua au prix de Rome en 1829 », dans Julia Lu et Alexandre Dratwicki (coord.), Le Concours du prix de Rome de musique (1803-1968), Lyon, Symétrie / Palazzetto Bru Zane, coll. « Perpetuum mobile », , 904 p. (ISBN978-2-914373-51-7, présentation en ligne), p. 465-476.