La ville de Montréal partage le territoire de l'île avec 15 autres plus petites municipalités. Plus de 2 millions de personnes habitent l'île de Montréal, soit environ le quart de la population du Québec; il s'agit ainsi de l'île d'eau douce la plus peuplée du monde. On y retrouve aussi l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau.
Dans la tradition orale mohawk, plus particulièrement les communautés de Kahnawake et Kanesatake situées à proximité, l'île porte le nom de Tiohtiá:ke qui est la forme abrégée de Teionihtiohtiá:kon qui signifie « là où le groupe se scinde ou emprunte des chemins différents »[6][pertinence contestée]. Cependant, bien que des artefacts archéologiques ont prouvé que l’île est fréquentée et occupé continuellement par les peuples autochtones depuis au moins 1500 ans[7],[8]. il n'y a aucune preuve matérielle d'une présence permanente mohawk sur l'île avant l’arrivée des français. D'après l'anthropologueSerge Bouchard et l’historien de l'UQAMAlain Beaulieu interrogés par Radio-Canada, l'occupation ancestrale de l'île par les mohawks est fausse. Alain Beaulieu indique que « La création de villages mohawks dans la vallée du Saint-Laurent date d’après 1667, soit environ un demi-siècle après l’installation des Français », et dénonce la confusion entre « réalité historique » et « réalité juridique »[9].
Géographie
Avec ses 482,8 km2, l’île de Montréal est la plus vaste des îles de l'archipel d'Hochelaga. L'île s'étend sur près de 50 kilomètres et prend la forme d'un boomerang, avec une pointe à l'ouest et une pointe au nord-est. À son plus large, l'île s'étend sur 16 kilomètres, de la rive du fleuve Saint-Laurent à la rivière des Pairies.
Le relief de la région de Montréal est en continuité avec celui des basses-terres du Saint-Laurent, l'altitude y est relativement peu élevée et constante, résultat du retrait progressif de la mer de Champlain puis du lac Lampsilis après la dernière glaciation. La topographie de l'île de Montréal est marqué par la proéminence du mont Royal qui culmine à 234 m et par de grandes terrasses et plateaux. Le rivage de l'île de Montréal s'élève à 7 mètres au-dessus du niveau de la mer Pointe-aux-Trembles dans l'est et à plus d'une trentaine de mètres sur les rives du lac des Deux Montagnes dans l'ouest[10].
La région administrative de Montréal, comprenant aussi l'île Bizard, comptait en 2016 une population de 2 014 221 habitants[14],[15], dont environ (1 800 000) dans la ville de Montréal. L’île de Montréal regroupe presque le quart de la population totale du Québec. Elle forme une des dix-sept régions administratives du Québec. C’est la région administrative la plus peuplée du Québec, tout en étant l’une des deux régions les plus petites en superficie (la plus petite en superficie étant celle de Laval)[15].
Langues
57 % des habitants de l’île de Montréal sont francophones, 18 % sont anglophones (ceux-ci étant surtout concentrés dans l’ouest de l’île) et 25 % sont locuteurs d’autres langues (allophones)[16],[17]. Il s’agit du plus faible taux de francophones parmi les 17 régions administratives québécoises. Néanmoins, tous groupes linguistiques confondus, 96 % des résidents de l’île ont une certaine connaissance de la langue française. L’île de Montréal a toujours été au cœur des enjeux linguistiques au Québec.
↑Laurence Renault, Un aspect méconnu de l’île de Montréal : Les occupations amérindiennes du Sylvicole supérieur à la fin du XVIIe siècle, Département d’anthropologie Faculté des Arts et des Sciences, Université de Montréal, 2012, (Lire en ligne)
↑Valérie Mahaut, « Carte des creux et crêtes et de l'altimétrie de l’île de Montréal », Université de Montréal. Faculté de l'aménagement. École d'architecture, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bLUC Boyer, Aime Bensoussan, Marc Durand et R. Hugh Grice, « Geology of Montreal, Province of Quebec, Canada », Environmental and Engineering Geoscience, vol. xxii, no 4, , p. 329–394 (ISSN1078-7275, DOI10.2113/gseegeosci.xxii.4.329, lire en ligne, consulté le ).