L'île au Diable est distante de 800 m du sud-ouest de la grande île aux Hérons, avec le groupe d'îlots Les Sept-Sœurs intercalés. L'île se trouve à environ 1 000 m au sud-est de l'île de Montréal, face au parc des Rapides de l'arrondissement LaSalle (auquel elle est administrativement rattachée) mais seulement à 300 m au nord de l'île du Seigneur, face à Récré-O-Parc, faisant partie de la municipalité de Sainte-Catherine.
Fortement boisée, l'île au Diable possède seulement trois châlets habités de manière saisonnière[3] et accessibles uniquement par bateau grâce à des pontons individuels. Les remous des rapides et la navigation aux environs de l'île restent dangereux, pouvant toujours provoquer des chavirements et causer des morts[4].
Histoire
L'île au Diable est l'un des plus anciens toponymes de Montréal qui est déjà nommé sur la carte du Grand Sault-Saint-Louis que Samuel de Champlain dessine en 1611 lorsqu'il établit le premier poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'île était un lieu de refuge pour les conscrits souhaitant éviter le service militaire[2].
Si les fouilles archéologiques menées en 1984 sur les îles aux Hérons, aux Chèvres et à Boquet ont mis au jour des artéfacts et des traces de présence amérindienne remontant à 2 000 ans – les îles servant de campements temporaires aux pêcheurs et chasseurs iroquois[5],[6] –, aucune donnée n'est disponible pour l'île au Diable bien qu'il soit fortement probable que cette dernière ait été également utilisée par les Premières Nations.