Le peintre revient s'installer à Saint-Nazaire en et se consacre à la peinture de paysages de la Brière[C 2]. Il est, dès 1948, l’unique professeur de l’école municipale de dessin de Saint-Nazaire ; il en devient le directeur jusqu’en 1983[3].
Il est également directeur du musée de Saint-Nazaire de 1972 à 1983[5].
Il épouse Janine Orvain le [C 7]. Le couple a deux filles[C 8].
Il se retire chez sa fille à La Chapelle-Montligeon (Orne) où, frappé de cécité, il ne peut plus peindre durant les dix dernières années de son existence[C 3]. Il meurt le et est enterré à La Chapelle-Montligeon auprès de son épouse[C 3],[3].
Œuvre et notoriété
Émile Gautier a pour sujets favoris la Brière, la Bretagne — dont Le Croisic, Le Faouët, Locronan, Rochefort-en-Terre[C 9] — et la Provence, peignant des paysages et des fleurs[C 3].
Son inspiration est influencée par l’œuvre d’Émile Simon et peint en Bretagne des côtes découpées, des vieilles pierres au milieu de la verdure, des ports de fond de baie[C 9] ou des bateaux de pêche aux couleurs vives[C 10].
Dessinateur aux chantiers navals de Saint-Nazaire de 1937 à 1942, il conserve une attirance pour les paysages industriels, traversés des lignes multiples des grues et des cheminées d’usine[C 11]. Son tableau consacré à l’incendie du Monarch of the sea en est un exemple[C 11],[N 4].
Proche de Fernand Guériff, il participe à l’illustration de son ouvrage Brière de brumes et de rêves en 1979[6].
« Il a saisi à merveille les vibrations de la lumière du marais, en ses peintures, ses aquarelles et ses dessins au feutre ou à la plume d’oie. »
« C’est le peintre de la réalité fugace et éternelle. Un moment du jour, délicat, sensible, les lumières tendres, les valeurs justes […] La sûreté de son dessin lui permet d'aborder tous les sujets et c’est toujours avec la même qualité d’œil qu'il les traite […] Émile Gautier […] restitue le paysage dans sa tendresse, son effusion intérieure, sans brusquerie, en homme de science et en donnant au raffinement de nouvelles lettres de noblesse, sans jamais perdre de vue que le beau est l’horreur du joli. »
↑Georges Éveillard est également conservateur du musée de Saint-Nazaire[C 1]. D’abord peintre militaire, il se consacre ensuite à la peinture de paysage[C 2].
↑Le groupe artistique de Saint-Nazaire est créé en 1913[2]. En 1919, les activités d’enseignement de l’école du groupement est placée sous la direction de Georges Éveillard. Outre Émile Gautier, Georges Éveillard a Henri Murail pour élève[C 2].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ville du Croisic et Galerie Chapleau (préf. Michèle Quellard, maire du Croisic), Émile Gautier : peintre de la Brière, amoureux des côtes bretonnes, Le Croisic, Catalogue de l’exposition du 25 avril au 27 septembre 2015, .