L'émetteur de Bouvigny-Boyeffles est un équipement de radiodiffusion constitué de matériel électronique et d'un mât d'une hauteur de 307 mètres se trouvant sur le territoire de la commune de Bouvigny-Boyeffles dans le département français du Pas-de-Calais, non loin de la limite avec Servins.
C'est l'un des émetteurs les plus puissants de France en TV analogique, TNT et Radios FM de Radio France.
L’émetteur héberge aussi les antennes mobiles de SFR en 2G et 3G, Bouygues Télécom en 2G, 3G et 4G, et Free Mobile en 3G et 4G
Le pylône actuel date de 1990[1]. L'ancien pylône construit en fut détruit après la fin de la construction du nouveau pylône en 1990 et la construction du nouveau pylône a commencé en 1989.
Un second canal est mis en service le [2] pour diffuser RTF Télévision 2 en 625 lignes sur le canal 21UHF. Ce canal diffuse également vers le sud les émissions régionales de Télé-Picardie produites par le centre d'actualités télévisées d'Amiens créé en 1967.
Le , un troisième canal est mis en service pour diffuser la toute nouvelle troisième chaîne couleur de l'ORTF sur le canal 24 UHF avec une puissance de 450 kW.
TDF ouvre un nouveau canal 27 UHF en 1976 pour y diffuser TF1 en couleur et ferme par la même occasion le canal 08 VHF. Le canal 08 VHF sera (peu après) attribué par le CCIR à la RTBF (PAL B 625, haute puissance 1000kw/video - 100kw/audio à Wavre), à la suite de la conversion couleur du parc émetteur Belge et selon les nouveaux plans de fréquences Européens basés sur les standards de diffusion "625 lignes / et des bandes passantes de 7Mhz ou 8Mhz de largeur" (suite à l'abandon de la norme 819 Lignes, nécessitant 14mhz de largeur).
En , un nouvel émetteur VHF de 200 kW est mis en service pour diffuser Canal+ sur le canal 05, suivi début 1986 de deux autres moins puissants à 9,5 kW (polarisation circulaire) sur le canal 51 pour diffuser La Cinq dès le , jour d inauguration de la chaîne et sur le canal 54 pour TV6[3]
La télévision numérique terrestre a débuté le avec une puissance de 20 kW sur des canaux provisoires. Les canaux temporaires (avant l'extinction de l'analogique, le ) étaient les suivants : 23, 26, 30, 31, 35 et 48 en attendant l’arrêt de la télévision analogique en SFN parfois avec l’émetteur de Lambersart aujourd'hui disparu. Les canaux définitifs des multiplex numériques sont le 21, 23, 24, 26, 27, 30, 31 et 59[4]
Le canal 31, réservé au multiplex R5 (GR5), regroupant trois chaînes en haute définition était opérationnel depuis le dimanche , il avait une puissance de 80 kW ; jusqu'en 2012 il avait une puissance de 20 kW.
Le , les multiplex R7 et R8 débutaient leur diffusion et proposaient six nouvelles chaines en haute définition.
À la suite du passage à la TNTHD le , les multiplex R5 et R8 sont arrêtés définitivement pour libérer les fréquences 700 MHz aux opérateurs téléphoniques et les chaînes contenus dans ces deux multiplex sont réparties dans les 6 autres multiplex.
Au lancement de la TNT (le vendredi ), les émissions de l'émetteur de Bouvigny-Boyeffles ont perturbé les émetteurs proches[8]. En conséquence, le lancement de la télévision numérique fut décalé d'une semaine. De la même manière, le passage au tout numérique devait initialement avoir lieu le , mais a été reporté au
L'acheminement des signaux vers Bouvigny
Le transport des multiplex se fait en général via le satellite Eutelsat 5 West A (anciennement Atlantic Bird 3).
Provenance des multiplex
Fréquence Eutelsat 5 West A
Contenu
Remarque
11 509 MHz Pol. V
Multiplex R1 (Flux 1) (remplacement de "France 3 sat" par "France 3 NPDC + WEO par une fibre optique entre Lambersart et Bouvigny), R4 (Flux 4) et R6 (Flux 6)
Avec toujours pour objectif d'optimiser l'utilisation de la bande passante, les multiplex R7, R2 et R3 diffusés sur le répéteur 12 648 MHz et le répéteur 11 509 MHz pour les multiplex R1 R4 et R6 utilisent un autre système : la norme AMC/VCM (Codage et Modulation adaptatifs et variables). Cette dernière permet de changer dynamiquement les paramètres de transmission (par exemple le taux de correction d'erreur directe (FEC) peut être amélioré en cas de réception difficile (ex: mauvaise météo)). Les récepteurs capables de lire ces flux sont peu nombreux : il s'agit souvent de cartes tuner pour PC.
En raison de sa proximité avec Béthune (20 km), cet émetteur diffuse 4 radios privées couvrant l'agglomération béthunoise. Les 5 radios publiques émises depuis l'émetteur de Bouvigny ont pour vocation d'émettre une grande partie du Nord-Pas-de-Calais, dont Lille.
La norme L, de télédiffusion analogique, utilisée en France diffuse la sous-porteuse audio en modulation d'amplitude ; un procédé qui, vu la largeur de bande utilisée dans la norme L, ne permet pas la stéréo contrairement aux normes B/G ou le son est diffusé en modulation de fréquence. Sous l'impulsion de TF1, TDF a adapté le procédé NICAM afin de pouvoir diffuser en stéréo. Il s'agit d'ajouter au signal émis une sous-porteuse audionumérique proche du signal de chrominance, un récepteur non compatible considérera cette porteuse comme du "bruit", un récepteur compatible remplacera le son analogique par le signal stéréo-numérique. L’inconvénient de ce système est que outre le fait de disposer d'un récepteur compatible, il est nécessaire d'équiper individuellement chaque émetteur d'un multiplexeur NICAM. Si dès 1994 pour la tour Eiffel était équipée, il faudra attendre début 1996 pour que TF1 et M6 soient diffusées en NICAM sur l'émetteur de Bouvigny et en 1999 pour l'équipement du NICAM sur France 2 mais aussi sur La Cinquième et Arte. France 3 déploie le NICAM en 2000 sur l'émetteur de Bouvigny-Boyeffles.
Canal + n'a jamais utilisé le NICAM, car son parc de décodeur n'était pas compatible avec ce procédé. Il faut préciser que les chaines France5/Arte et M6 (en analogique), diffusaient leurs programmes en polarisation mixte (verticale et/ou horizontale).
Un autre site de diffusion appartenant à TDF se trouve à 650 mètres du pylône haubané. Il diffuse 2 radios locales en FM, des ondes WiMAX, des communications mobiles privées (PMR) et du faisceau hertzien de TDF.