La dot du mariage était de 30 000 ducats, c'était peu mais les caisses du royaume étaient vides. Pour compenser la faible dot, la mère d’Éléonore, Isabelle d'Este offrit des colliers de corail, des chaînes en or, en émaux, en saphirs et d'autres pierres précieuses.
De son union avec François naissent douze enfants :
Giulio (1533-1578), cardinal en 1547, archevêque de Ravenne et d'Urbino,
et sept enfants morts âgés de un à trois ans.
En juin 1516 la famille doit quitter son duché d'Urbino, chassée par le nouveau pape Léon X qui veut transmettre le duché à son neveu Laurent II de Médicis. Ruinés, ils se retirent à Ferrare, fief de la famille maternelle d'Éléonore. Ils récupèrent finalement le duché en 1522. Elle est régente du duché pendant l'absence de son époux en 1532 [4]. En 1533, Éléonore passe le printemps à Mantoue, auprès de sa mère. Elle y met au monde son second fils. En 1537, elle y retourne de nouveau, de retour de Venise où son mari a récemment été nommé capitaine général des armées de l'empereur, du pape et des seigneurs.
Éléonore est une importante mécène des arts. D'une grande culture, elle est l'amie de Pietro Bembo, de Jacopo Sadoleto, de Baldassare Castiglione, ainsi que de Torquato Tasso. Elle ordonne l'agrandissement de la Villa Impériale de Monte San Bartolo, confiant les travaux à l'architecte Girolamo Genga. Les travaux se terminent en 1540. La villa est un lieu de rencontre pour d'innombrables artistes et intellectuels.
Presque aveugle, elle se retire après son veuvage en 1538 à Urbino avec ses fils. Elle meurt en 1550. Elle est inhumée au monastère Sainte-Claire d'Urbino.
Portraits
Le Titien peint plusieurs portraits d'elle, dont un en 1537, en même temps que celui de Francesco Maria[5].
↑Christian Gil, Isabelle d'Este, Princesse de la Renaissance, Pygmalion
↑Sally Anne Hickson, "Women, Art and Architectural Patronage in Renaissance Mantua: Matrons, Mystics and Monasteries," (New York: Routledge, 2016), 87.
↑Louis Mayeul Chaudon, “Nuovo dizionario istorico: ovvero, Istoria in compendio,” (Naples: Michele Morelli, 1794), 98.
↑ELEONORA Gonzaga, duchessa di Urbino. di Sonia Pellizzer - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 42 (1993)