Élisabeth Terroux

Elisabeth Terroux
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Élisabeth Terroux, née à Genève le et morte dans la même ville en 1822, est une peintre sur émail et miniaturiste suisse.

Biographie et parcours professionnel

Fille de l'horloger genevois et homme politique Abraham Terroux, Élisabeth Terroux étudie la peinture sur émail dans sa ville natale et devient l'élève de Jean-François Favre, associé en 1775 à Jacques Thouron, tous deux peintres sur émail et miniaturistes accomplis. Étienne Falconet, sculpteur et écrivain d'art, la remarque[1] alors qu'elle a 21 ans. Elle fait partie de ce qui est alors appelé la Fabrique de Genève[1].

Élisabeth Terroux est remarquée en 1789 quand elle présente deux miniatures en émail au Salon de la Société des arts de Genève[2].

Elle assure avec Jeanne Henriette Rath, Louise-Françoise Mussard et Jeanne-Pernette Schenker-Massot (sœur du peintre Firmin Massot et épouse du graveur Nicolas Schenker) la surveillance de l'Académie de jeunes filles de la Société des arts de Genève[3]. Ses peintures remportant du succès en Russie, elle s'installe à Saint-Petersbourg[3],[4],[5] à l'époque où Catherine II attire les artistes de toute l'Europe.

Portrait de jeune femme assise, miniature, musée du Louvre

Trois de ses œuvres, Portrait d'homme âgé, en buste[6], Portrait présumé de Mary Cosway assise dans un fauteuil[7] ainsi que Portrait de jeune femme assise, à mi-corps[8] se trouvent au musée du Louvre à Paris au fonds des dessins et miniatures[9]. Le musée Patek présente dans sa collection miniatures quelques-unes des œuvres[10]. La Collection de miniatures Tansey possède deux œuvres au Bomann-Museum à Celle[11],[12]. Le Musée Briner et Kern à Winterthour[13] et le Musée d'art et d'histoire de Genève conservent également ses œuvres. Elle fait partie de l'école suisse, selon la dénomination du Louvre.

Léo R. Schidlof[1],[14] se réfère à elle comme l'une des meilleures peintres miniaturistes. Jean Sennebier la cite en 1786 dans son Histoire littéraire de Genève[15] en ces termes :

« Terroux (Elisabeth) fille d'Abraham, née à Genève en 1759. Un goût décidé pour la peinture, un travail assidu ont fait de Mlle Terroux un bon peintre en émail. M.Falconnet, dans ses œuvres, Tome IV page 280 dit que ses dernières productions montraient un talent décidé qui s'acheminoit vers la perfection. J'ajouterais qu'elle a fait de grands pas pour l'atteindre. »

En 1805 Élisabeth Terroux épouse David Benjamin Bourgeois et se retire définitivement de la vie artistique[16].

Expositions

Bibliographie

  • Molinier, Emile. - Dictionnaire des émailleurs depuis le Moyen Age jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. - Paris : J. Rouam, 1885. - p. 86
  • Brun, Carl. - Dictionnaire des artistes suisses. - Frauenfeld : Huber, 1905-1917. - Vol. 3, p. 301
  • Thieme-Becker. - Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler. - Leipzig : W. Engelmann : [puis] E. A. Seemann, 1907-1950. - Vol. 32, p. 541
  • Clouzot, Henri. - L'école genevoise de peinture sur émail. Dans: La Renaissance de l'art français et des industries de luxe. - Paris. - Année 2(1919), no 3, p. 107-110
  • Clouzot, Henri. - Dictionnaire des miniaturistes sur émail. - Paris : A. Morancé, 1924, p. 192
  • Foster, Joshua James. - A dictionary of painters of miniatures (1525-1850). - London : P. Allan, 1926. - p. 294
  • Clouzot, Henri. - La miniature sur émail en France. - Paris : A. Morancé, [1928]. - p. 169-170
  • Chefs-d'oeuvre de la miniature et de la gouache. - Genève : Musée d'art et d'histoire, 1956, p. 111-112
  • Miniatures and enamels from the D. David-Weill collection. - Paris : Les Beaux-Arts, 1957. - p. 506-507
  • Schneeberger, Pierre-Francis. - Les peintres sur émail genevois au XVIIe et au XVIIIe siècle. Dans: Genava, t. 6(1958), fasc. 2/3, p. 168-173, 208
  • Schidlof, Leo R. - La miniature en Europe : aux 16e, 17e, 18e et 19e siècles. - Graz : Akademische Druck- u. Verlagsanstalt, 1964. - Vol. 2, p. 826
  • Petteys, Chris. - Dictionary of women artists : an international dictionary of women artists born before 1900. - Boston Mass. : G.K. Hall, 1985, p. 692
  • Sturm, Fabienne Xavière. - Trois autoportraits de femmes miniaturistes au travers de trois techniques. Dans : Nos monuments d'art et d'histoire. - Berne. – No 3(1990), p. 303-309[21]
  • Dictionnaire biographique de l'art suisse. - Zürich : Verlag Neue Zürcher Zeitung, 1998. - Vol. 2, p. 1031-1032
  • Bénézit, Emmanuel. - Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays. - Paris : Gründ, 1999. - Vol. 13, p. 546
  • Hofstetter, Bodo. - Une artiste énigmatique : Elizabeth Terroux. Dans: 100 ans de miniatures suisses, 1780-1880. - Lausanne : Musée historique ; Genève : Slatkine, 1999, p. 58-59, 68-69
  • Schwok, Claire-Lise. - Elisabeth Terroux : Genève, 1759-1822. Dans: Les femmes dans la mémoire de Genève . - Genève : S. Hurter, 2005, p. 87
  • Schmidt-Liebich, Jochen. - Lexikon der Künstlerinnen : 1700-1900 : Deutschland, Österreich, Schweiz. - München : K.G. Saur, 2005, p. 469
  • Buyssens, Danielle. - La question de l'art à Genève. - Genève : La Baconnière Arts, 2008
  • Hofstetter, Bodo. - Die Welt der Bildnisminiatur. - Bern : Benteli, 2008, p. 158
  • Artistes à Genève : de 1400 à nos jours. - Genève : L'APAGe : Notari, 2010, p. 586-587
  • Oxford Art Online
  • (de) Allgemeines Künstlerlexikon (Internationale Künstlerdatenbank online)

Sources

Références

  1. ↑ a b et c « Untitled Page », sur www.sikart.ch (consulté le )
  2. ↑ Les femmes dans la mémoire de Genève . - Genève : S. Hurter, 2005. - p. 87
  3. ↑ a et b « Terroux, Elisabeth », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse
  4. ↑ Fabienne Xavière Sturm, « Trois autoportraits de femmes miniaturistes au travers de trois techniques », bulletin destiné aux membres de la Société d’Histoire de l’Art en Suisse, no 41,‎ (lire en ligne)
  5. ↑ « Terroux, Elisabeth », sur Dictionnaire historique de la Suisse
  6. ↑ « Les collections du département des arts graphiques », sur louvre.fr (consulté le ).
  7. ↑ « Les collections du département des arts graphiques », sur louvre.fr (consulté le ).
  8. ↑ « Les collections du département des arts graphiques », sur louvre.fr (consulté le ).
  9. ↑ Donation de David Weill au Musée du Louvre : miniatures et émaux. - p. 143-144
  10. ↑ http://www.watches-lexic.ch/pages/fr/lnk/patek/patek3.htm |PATEK PHILIPPE MUSEUM
  11. ↑ « The Tansey Miniatures Foundation », sur tansey-miniatures.com (consulté le ).
  12. ↑ « The Tansey Miniatures Foundation », sur tansey-miniatures.com (consulté le ).
  13. ↑ Hofstetter, Bodo. - Die Welt der Bildnisminiatur. - Bern : Benteli, 2008. - p. 20, 158
  14. ↑ (de) Léo R. Schidlof, The Miniature in Europe. In den 16th, 17th, 18th and Seite 2/4, 19th centuries. t, 1964, 4 vol, Graz: Akademische Druck- und Verlagsanstal,
  15. ↑ Histoire littéraire de Geneve. Par Jean Senebier, ministre du st. évangile & bibliothécaire de la République. Tome premier (-troisieme), (lire en ligne)
  16. ↑ a et b Artistes à Genève : de 1400 à nos jours. - Genève : L'APAGe : Notari, 2010, p. 586
  17. ↑ (en) « Notice historique et analytique des peintures, sculptures, tapisseries, miniatures, émaux, dessins, etc. exposés dans les galeries des portraits… », sur Internet Archive (consulté le ).
  18. ↑ Stroehlin, Ernest. - Les émaux de la collection Stroehlin-Bordier. Dans: Nos anciens et leurs œuvres, Vol. 4(1904), p. 77-78
  19. ↑ Clouzot, Henri. - Les maîtres de la miniature sur émail au Musée Galliera. Dans: Gazette des beaux-arts. - Paris. - Année 65(1923), t. 8, p. 59
  20. ↑ Donation de David Weill au Musée du Louvre : miniatures et émaux, p. 143-144
  21. ↑ (de) « Trois autoportraits de femmes miniaturistes au travers de trois techniques : aspects de l'école genevoise de miniature », sur E-Periodica (consulté le ).