Entre 1945 et 1950, Éliane Lejeune-Bonnier est professeure d'orgue et de solfège à l'école César-Franck et professeure d'enseignement musical dans les écoles de la ville de Paris[3].
En 1958, Éliane Lejeune-Bonnier crée une classe d'orgue au Conservatoire du Mans, et tient pendant huit ans le poste d'organiste de la cathédrale locale. Elle devient également suppléante de Bernard Gavoty aux grandes orgues des Invalides et poursuit une carrière remarquée d'organiste soliste, notamment à l'ORTF, qu'elle interrompt en 1969 pour raisons de santé. À cette date, elle revient dans sa maison natale de Sartrouville et se consacre plus particulièrement à la composition[4].
En 1976, son Thème et Variations pour alto et piano est primé par la Sacem. En 1977, Les Paradoxes pour piano se distingue par son usage des clusters. En 1979, Ricercare in Memoriam Marcel Dupré pour orgue est écrit sur les lettres du nom du maître[4].
Esthétiquement, l'œuvre de Lejeune-Bonnier, par son attachement à la tonalité et à la modalité, par son traitement mélodique et harmonique, s'inscrit dans la lignée de Gabriel Fauré et de César Franck, transmise par ses maîtres[5]. Nombre de ses partitions font partie du fonds Kantuser de la médiathèque du Conservatoire de Paris[5].
Miniatures, suite pour hautbois et orgue ou piano, créées à la salle Cortot en 1982
Chemin de Croix, sur un texte de Paul Claudel, commande de la ville de Ploërmel en 1985, avec grand orgue, orchestré plus tard pour orgue, chœur et orchestre
Dédicace, pour deux trompes de chasse, orgue et quatuor, créé en 1990 en la cathédrale du Mans
L'Étoile du Cavalier, opéra pour voix d'enfants et petit orchestre, inspiré par le jeu d'échecs
Bibliographie
Christiane Gellion-Nowak, « Éliane Lejeune-Bonnier », dans Association Femmes et Musique, Compositrices françaises au XXe siècle, vol. II, Sampzon, Delatour, (ISBN978-2-7521-0240-9, présentation en ligne), p. 115-119.