Les élections régionales ont lieu les et dans toute la France, y compris en Limousin[1]. Jean-Paul Denanot, président socialiste sortant, en poste depuis 2004, est réélu à l'issue du scrutin, au terme d'un second tour qui voit s'affronter trois listes : PS et alliés, UMP et alliés, Front de gauche et alliés.
Mode d'élection
Le mode de scrutin est fixé par le code électoral. Il précise que les conseillers régionaux sont élus tous les six ans[2].
Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à deux tours sans adjonction ni suppression de noms et sans modification de l'ordre de présentation. Chaque liste est constituée d'autant de sections qu'il y a de départements dans la région[3].
Si une liste a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, le quart des sièges lui est attribué. Le reste est réparti à la proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne. Une liste ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés ne peut se voir attribuer un siège[3].
Sinon on procède à un second tour où peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10 % des suffrages exprimés[3]. La composition de ces listes peut être modifiée pour comprendre les candidats ayant figuré au premier tour sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés et ne se présentent pas au second tour[4]. À l’issue du second tour, les sièges sont répartis de la même façon[3].
Les sièges étant attribués à chaque liste, on effectue ensuite la répartition entre les sections départementales, au prorata des voix obtenues par la liste dans chaque département[5].
« Région la plus à gauche de France » selon les mots de François Hollande lui-même[6], le Limousin est en effet un bastion historique communiste et désormais socialiste, marqué par son passé historique, ouvrier et syndicaliste (grèves ouvrières de Limoges en 1905, création de la CGT en 1895, résistance du maquis du Limousin dirigée par le communiste Georges Guingouin). Ainsi, le PS dirige en général à la tête d'une alliance avec les communistes du PCF et l'ADS en Haute-Vienne, les trois conseils généraux, les trois préfectures de département, détient 7 des 9 circonscriptions électorales et les six sièges de sénateurs. Au conseil régional, détenu depuis sa création par la gauche, la majorité de gauche possède 31 des 43 sièges de conseillers.