L'Édit de Joinville est un édit royal qui réforme et simplifie l’organisation de la justice en Provence, faisant fi de l'ordonnance de 1487 sur l'acte d'Union qui promettait de maintenir et de respecter les institutions et privilèges de cette province.
L'enquête débute le [1]. Les commissaires se rendent en Provence[1]. Le , ils déposent leur rapport[1]. Après instruction et jugement dans les formes judiciaires, la réforme est transmise au Conseil privé pour mise au point et décision[1]. En , François Ier rend l'édit à Joinville. Le , le parlement d'Aix l'enregistre[2].
supprimer deux juges d'appel d'origine comtale[3] dont le juge-mage ;
confier les attributions judiciaires au Parlement qui devient le défenseur des privilèges du Pays et contrôle la haute justice dans la province,
supprimer le juge des premières appellations et à le remplacer par cinq tribunaux de sénéchaussée.
L'édit de Joinville est complété en par l'ordonnance d'Is-sur-Tille et en , le nouvel édit est publié et appliqué par le Parlement.
Conséquences
Après l'édit de Joinville, la Provence rentre dans le moule administratif de la centralisation monarchique française qui verra jusqu’à la Révolution la multiplication des offices de justice pour remplir les coffres du fisc royal.
[Busquet 1919] Raoul Busquet (introduction), Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à : Bouches-du-Rhône : archives civiles, série B, t. III : Fonds du parlement de Provence : lettre royaux (-) [articles nosB 3313 à B 3359], Sauvion, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 1re éd., XXXII-381 p., 32 cm (BNF34016702, SUDOC079753256, lire en ligne).
[Isambert, Decrusy et Armet 1828] François-André Isambert, Nicolas Decrusy et Armet (éd.), Recueil général des anciennes lois françaises : depuis l'an , jusqu'à la Révolution de , t. XII : -, Paris, Belin-Leprieur et Verdière, , 1re éd., 923 p., in-8o (OCLC494282024, BNF33851046, SUDOC111948169, lire en ligne) :
« Édit sur la réformation de la justice et de l'administration en Provence : contenant des dispositions sur l'inamovibilité des juges et des officiers, le droit de grâce, l'assistance du gouverneur au parlement, l'incompatibilité des fonctions d'évêque avec celles de conseiller, l'assemblée annuelle des états, le droit de faire des lois et statuts », dans op. cit., texte no 221, p. 416-423 — extraits de l'édit de Joinville ;
« Ordonnance sur l'administration de la justice en Provence », dans op. cit., texte no 222, p. 424-491 — extraits de l'ordonnance d'Is-sur-Tille.