Zaouïa de Sidi M'hamed

Zaouïa de Sidi M'hamed Bou Qobrine

Description de cette image, également commentée ci-après
Vue sur le mausolée de Sidi Mhamed et la ville d'Alger en arrière-plan (xixe siècle)
Identité
Devise Zaouïa Qadiriyya
Histoire et statut
Fondation 1792
Type Zaouïa Soufie Sunnite Malikite
Administration
Tutelles Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs,
Référence religieuse algérienne,
Zaouïas en Algérie
Études
Formation Islam, Tawhid, Coran, Sunna, Hadîth, Charia.
Options Sunnisme, Acharisme, Malikisme, Soufisme Junaydi.
Langue(s) des cours Arabe, Tamazight.
Localisation
Ville Belouizdad
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Site web marw.dz
Coordonnées 36° 44′ 59″ nord, 3° 03′ 56″ est
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Zaouïa de Sidi M'hamed

La Zaouïa de Sidi M'hamed Bou Qobrine est un édifice religieux situé à Alger en Algérie, bâti en l'honneur de Sidi M'hamed Bou Qobrine. Elle fait partie des zaouïas en Algérie affiliées à la confrérie Rahmaniya sous la tutelle du Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et de la Référence religieuse algérienne[1].

Histoire

Il est érigé par le dey Hassan Pacha en 1791, dans le Hamma, selon une inscription sur deux plaques de marbre[2]. Il est situé à l'origine dans la partie de la ville appelée Fahs (proche banlieue urbanisée) à l'extérieur de la cité intra-muros (l'actuelle Casbah)[3] ; et doté de deux salles à trois nefs[2]. Doté d'un minaret, il fut bâti au sein d'un des plus anciens cimetières d'Algérie : le cimetière de Sidi Mhamed. Sidi Mhamed était le Fondateur de la confrérie Rahmaniya, son tombeau fut le lieu (jusqu'au XXe siècle) d'un pèlerinage de la confrérie[3]. La commune algéroise de Sidi M'Hamed (Alger) porte son nom en hommage à sa mémoire.

Construction

Après trente ans d’absence d'Algérie, Sidi M'hamed Bou Qobrine revient au pays pour s’installer d’abord dans son village des Aït Smaïl, où il fonde la zaouïa de Bounouh[4],[5].

Il décide par la suite de s’installer en 1792 à Alger pour y fonder la zaouïa de Sidi M'hamed[6].

Il choisit de s’installer dans ce qui sera plus tard le quartier du Hamma où il fonde sa grande zaouïa qui rayonnera sur toute l'Algérie[7].

Description

Cette zaouïa de Sidi M'hamed qui accueillait les pauvres, les orphelins et les étrangers, a été aussi une université où de nombreuses sciences étaient enseignées[8].

Elle est devenue le lieu privilégié de la Khalwa (ar) (« solitude », notion soufie) de ceux qui viennent demander l'initiation[9].

Le cheikh aura pour disciples Sidi Abderrahmane Bacha tarzi El Qosantini qui propagera la tariqa dans le Constantinois et dans tout l'est du pays, Sidi Ibn Azzouz El Bordji, Sidi Ameziane El Haddad, chef spirituel de la révolte des Mokrani, Sidi Ahmed Tidjani fondateur de la tariqa Tidjaniya et bien d'autres[10].

Sa Tariqa Khalwatiyya est devenue la Rahmaniya (ce qui donnera à la zaouïa Lalla Rahmaniya son nom), en référence à Abderrahmane, le nom de son père[11].

C’est ainsi que Sidi M’Hamed avait introduit la voie, la Tariqa Khalwatiyya en Algérie[12].

Il enseignera pendant environ 25 ans, jusqu’au jour où sentant sa santé décliner, il décide de rentrer chez lui, dans son village natal. C’est là-bas qu’il décède en 1793, à l’âge de 73 ans[13].

Notes et références

  1. https://www.google.com/maps/dir/36.7497683,3.0656849//@36.7497855,3.0659142,153m/data=!3m1!1e3
  2. a et b Nadir Assari, Alger : des origines à la régence turque, Alpha, , 324 p. (ISBN 978-9961-780-15-2, lire en ligne), p. 183
  3. a et b Kaddour MʼHamsadji, Casbah d'Alger, autrefois, Office des publications universitaires, (lire en ligne), p. 158
  4. Albert (1826-1876) Auteur du texte Devoulx, Les édifices religieux de l'ancien Alger : par Albert Devoulx,..., (lire en ligne)
  5. « Le Midi Libre - La 24 - Hacked By Moroccan Hackers », sur www.lemidi-dz.com (consulté le )
  6. Edmond (1826-1886? ; abbé) Auteur du texte Lambert, A travers l'Algérie, histoire, mœurs et légendes des Arabes : L'abbé Edmond Lambert, (lire en ligne)
  7. Camille (Abbé) Auteur du texte Lenfant, Récits et souvenirs : par l'abbé C. Lenfant,..., (lire en ligne), p. 77
  8. Georges Auteur du texte Viollier, Les deux Algérie , par Georges Viollier, (lire en ligne)
  9. Comité du Maroc (Paris) Auteur du texte, « Bulletin du Comité de l'Afrique française », sur Gallica, (consulté le )
  10. Félix-Augustin (1821-1893) Auteur du texte Leclerc de Pulligny, Six semaines en Algérie : notes de voyage d'un membre du Congrès scientifique tenu à Alger (avril 1881) (Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée...) : par le Vte de Pulligny,..., (lire en ligne)
  11. Louis (1815-189 ) Auteur du texte Piesse, Alger et ses environs, (lire en ligne)
  12. « L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Alger-saison », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources