Il est érigé par le dey Hassan Pacha en 1791, dans le Hamma, selon une inscription sur deux plaques de marbre[2]. Il est situé à l'origine dans la partie de la ville appelée Fahs (proche banlieue urbanisée) à l'extérieur de la cité intra-muros (l'actuelle Casbah)[3] ; et doté de deux salles à trois nefs[2]. Doté d'un minaret, il fut bâti au sein d'un des plus anciens cimetières d'Algérie : le cimetière de Sidi Mhamed. Sidi Mhamed était le Fondateur de la confrérie Rahmaniya, son tombeau fut le lieu (jusqu'au XXe siècle) d'un pèlerinage de la confrérie[3]. La commune algéroise de Sidi M'Hamed (Alger) porte son nom en hommage à sa mémoire.
Il choisit de s’installer dans ce qui sera plus tard le quartier du Hamma où il fonde sa grande zaouïa qui rayonnera sur toute l'Algérie[7].
Description
Cette zaouïa de Sidi M'hamed qui accueillait les pauvres, les orphelins et les étrangers, a été aussi une université où de nombreuses sciences étaient enseignées[8].
Elle est devenue le lieu privilégié de la Khalwa(ar) (« solitude », notion soufie) de ceux qui viennent demander l'initiation[9].
Sa Tariqa Khalwatiyya est devenue la Rahmaniya (ce qui donnera à la zaouïa Lalla Rahmaniya son nom), en référence à Abderrahmane, le nom de son père[11].
C’est ainsi que Sidi M’Hamed avait introduit la voie, la Tariqa Khalwatiyya en Algérie[12].
Il enseignera pendant environ 25 ans, jusqu’au jour où sentant sa santé décliner, il décide de rentrer chez lui, dans son village natal. C’est là-bas qu’il décède en 1793, à l’âge de 73 ans[13].
↑Edmond (1826-1886? ; abbé) Auteur du texte Lambert, A travers l'Algérie, histoire, mœurs et légendes des Arabes : L'abbé Edmond Lambert, (lire en ligne)
↑Camille (Abbé) Auteur du texte Lenfant, Récits et souvenirs : par l'abbé C. Lenfant,..., (lire en ligne), p. 77
↑Georges Auteur du texte Viollier, Les deux Algérie , par Georges Viollier, (lire en ligne)
↑Félix-Augustin (1821-1893) Auteur du texte Leclerc de Pulligny, Six semaines en Algérie : notes de voyage d'un membre du Congrès scientifique tenu à Alger (avril 1881) (Nouvelle édition, revue et considérablement augmentée...) : par le Vte de Pulligny,..., (lire en ligne)
↑Louis (1815-189 ) Auteur du texte Piesse, Alger et ses environs, (lire en ligne)
Rachid Bourouiba, Les Inscriptions commémoratives des mosquées d’Algérie, Alger, Office des Publications Universitaires, , 374 p. (OCLC17604508), p. 81-86
Rachid Bourouiba, L’Art religieux musulman en Algérie, Alger, S.N.E.D., , 2e éd. (1re éd. 1973), 343 p. (OCLC432350294)
Rachid Bourouiba, Apports de l’Algérie à l’architecture religieuse arabo-islamique, Alger, OPNA, , 358 p. (OCLC21521189)
Albert Devoulx, Les Édifices religieux de l'ancien Alger, Alger, Bastide, , 270 p. (OCLC490390051, lire en ligne)