Yves Doaré passe son enfance et sa scolarité à Quimper, au cours complémentaire Paul Bert de la 6e à la 3e, puis au lycée de La Tour d'Auvergne, en section scientifique. Il fait toute sa carrière dans cette ville[2].
Voulant s'orienter vers une carrière artistique, il intègre les cours du soir dans l'atelier de Jean Delpech en 1969-1970[2], ce qui lui permet, de 1976 à 1978, d'être pensionnaire à la Casa de Velázquez à Madrid[2].
Yves Doaré est considéré comme faisant partie de la gravure visionnaire ainsi que fantastique. Son style est dans la déformation des formes, zoomorphes, anthropomorphes, mécanomorphes. Les corps et les formes semblent être étirés, compressés, c'est la création d'un chaos cherchant l'unité, l'harmonie via l'abstraction[3].
Dans sa période visionnaire il aborde plusieurs thèmes récurrents[3] :
La plongée dans l'organique qu'il obtient via des ciselures appuyés, il cherche la profondeur de l'anatomie notamment dans ses œuvres Chercheurs d'âmes ou Chimère 1.
La célébration du monstrueux avec ses œuvres Pièges II ou Ange.
L'exaltation du chaos cherchant à concilier le chaos et l'harmonie.
Les paysages métaphysiques avec Hommage à Seghers ou Tombeau d'Héraclite.
Suite à son exposition au musée des Beaux-arts de Quimper, Yves Doaré fera plusieurs legs à ce musée. Entre 2006 et 2013 il donne un total de 102 œuvres, la plupart d'entre elles son des gravures sur cuivre et sur bois.
En 2023 il participera à l'exposition "de l'ombre à la lumière" au musée des Beaux-Arts de Quimper, où il sera choisit par la BNF et la famille Moulin pour procéder au tirages de matrices inédites mise au jour lors de la commémoration de la 80e année de la disparition de Jean Moulin[4].
↑ a et bYvon Le Bras, Philippe Le Guillou, Yves Doaré et Didier Mazuru, Yves Doaré: catalogue raisonné de l'oeuvre gravé, 1969-2010, Locus solus, (ISBN978-2-36833-006-7)