Yuk Young-soo, née le dans le district de Okcheon, et tuée par arme à feu le à Séoul, est la femme du troisième président sud coréen Park Chung-hee, ainsi que la mère de la onzième présidente sud coréenne, Park Geun-hye, première femme à obtenir la présidence de ce pays.
Jeunesse
Yuk Young-soo est née le dans le district de Okcheon, dans le Chungcheong du Nord durant l'occupation japonaise de la Corée. Elle est la cadette de trois filles d'un riche propriétaire terrien. Elle obtient un diplôme de l'école pour femme Baehwa[1]. Elle occupe un poste de femme de ménage à la sortie de ses études[1].
En tant que Première dame
Elle rencontre son mari, Park Chung-hee, en par un ami commun[2], et l'épouse le de la même année[3]. Malgré le soutien de sa mère, son père s'oppose à ce mariage, mais ne l'empêche pas néanmoins[3].
Durant le mandat de son mari, elle s'occupe principalement de recevoir des invités, de traiter des plaintes, bien qu'elle souhaitait faire sa part en tant que « femme d'un révolutionnaire »[1]. Elle s'engage également aux côtés de la Croix-Rouge et auprès des enfants atteints d'autisme[1]. Elle est également proche du peuple, visitant des malades atteints de la lèpre par exemple[4].
Elle n'hésite également pas à tenter d'influencer son mari, notamment en 1963, où, pour dénouer des tensions avec l'ambassadeur américain, elle l'invite à la Maison-Bleue. Son mari plaisante alors à ce sujet, allant jusqu'à la considérer comme « le premier parti d'opposition »[1].
En 1969, elle crée une fondation privée ayant pour but d'améliorer le bien être des enfants sud coréens[5].
L'assaillant avait pour projet d'abattre le président sud coréen, mais étant mal placé dans la foule, il se rapproche, se tirant une balle dans la jambe avec son Smith & Wesson Model 36 par mégarde en se frayant un chemin vers le podium. Ayant ainsi alerté la sécurité, il court alors dans l'allée, ouvrant le feu de manière peu précise[11]. Sa quatrième balle touche alors la Première dame à la tête, la blessant gravement. Immédiatement après l'arrestation de Mun, Park finit son discours, avant de ramasser le sac à main et les chaussures de sa femme et de quitter la scène, se dirigeant à l'hôpital[6].
Pendant ce temps, Yuk Young-soo est alors transportée à l'hôpital de Séoul en urgence[7], où elle se fit opérer pendant près de cinq heures[7], mais elle décède néanmoins de ses blessures, la balle étant restée logé dans l'hémisphère droit de son cerveau[6].
Postérité
Elle bénéficie d'obsèques nationales le [12]. Elle est enterrée au cimetière national de Séoul, aux côtés de son mari, assassiné lui cinq ans plus tard[13]. Ce dernier à d'ailleurs écrit un poème à la mort de sa femme, poème qui figure sur son épitaphe[13].
Sa fille Park Geun-hye devient alors la Première dame de Corée du Sud[14], rentrant en urgence de ses études en France à l'université Joseph-Fourier[15],[16],[17]. Elle occupe ce poste pendant cinq ans, jusqu'à l'assassinat de son père en 1979[18].
Elle reste aux yeux du peuple sud coréen la Première dame la plus appréciée[4], renvoyant une image de femme calme, sage et tempérée[19]. Pour les célébrations de son 42e anniversaire de mort, un concert est organisé à Séoul[20].
Vie personnelle
Elle et son mari ont trois enfants, dont Park Geun-hye, qui devient la première présidente de la Corée du Sud, destituée en 2017[21], et actuellement emprisonnée au centre pénitentiaire de Séoul[22]. Sa deuxième fille, Park Geun-ryeong, reprend la tête de la fondation créée par sa mère en 1990, après que sa sœur aînée en a été écartée[23].