Les turcsYörük[3] (prononcé Yeuruk, signifiant littéralement « marcheurs »), habitent aujourd'hui dans les monts Taurus, au sud de l'Anatolie, dans le Nord Est de la Turquie dans le village de Sütveren par exemple. et en partie dans la péninsule des Balkans, où on les connaît aussi sous le nom de Konariotes (qui vient de Konya). Peuple de langue turque, ils partagent avec les Turkmènes (aussi connus comme Turcomans) une culture et une histoire communes, et revendiquent une « pure origine turque » remontant aux anciens guerriers Seldjoukides venus en Turquie au XIe siècle[4].
Les beysseldjoukides d'Anatolie orientale et ottomans d'Anatolie occidentale et des Balkans mirent en place le système féodal des domaines appelés timars sur les meilleurs terroirs et pâturages confisqués à la noblesse chrétienne vaincue et aux monastères : les bergerschrétiens (Arméniens, Assyro-Chaldéens et Grecs en Anatolie, Bulgares, Serbes, Grecs et Valaques dans les Balkans) en furent chassés et remplacés par des Yörüks musulmans et turcophones[6]. Les bergers chrétiens dépossédés prirent le maquis : dans les Balkans, ce sont les Saracatsanes[7]. À l'autre extrémité, orientale, de leur territoire de nomadisation, l'équivalent des Yörüks en Perse sont les Kaşkay, en majorité chiites[8].
Les danses traditionnelles des Yörüks sont le Zeybek et le Kaşık oyunları.
↑Resat Kasaba, « L'Empire ottoman, ses nomades et ses frontières aux XVIIIe et XIXe siècles », Critique internationale, vol. 3, no 12, , p. 111-127 (lire en ligne, consulté le ).
↑Georgios Kavvadias, (en) Nomadic shepherds of the Mediterranean : The Sarakatsani of Greece, ed. Gauthier-Villars, Paris 1965
↑Gerhard Dörfer, (de) « Qašqā’ī-Gedichte aus Fīrūz-ābād (=Südoghusisch) » in : Oghusica aus Iran, p. 67-132, éd. Otto Harrassowitz, Wiesbaden 1990.