Xavier Valls est le fils de Magi Valls i Marti, banquier catalan, fondateur la « banque Pons i Valls » (1954-1930), cofondateur et collaborateur en 1929 du journal catholique conservateur « El Matí » (1929-1936)[1]. Il est le fils cadet d'une famille de six enfants.
Il passe sa jeunesse dans son village natal, où il apprend à peindre au naturel avec le sculpteur suisse Charles Collet[2],[3], voisin et ami de ses parents, son seul maître[4]. Il lui enseigne le modelage et lui fait connaître des oeuvres de Paul Cézanne, Pablo Picasso et Henri Matisse. Son oncle, Nolasc Valls i Martí[5] était peintre mais c'est l'abbé Manuel Trens, directeur du musée diocésain de Barcelone(es), qui lui inculque un grand intérêt pour l'art[3].
En 1946, avec Suzanne Alemany, Charles Collet, (es) Alfred Figueras et Bernard Sanjuan, il est fondateur du Cercle Maillol, créé au sein de l'Institut français de Barcelone et promu pour organiser des expositions[7],[3].
Il rencontre le critique d’art qui deviendra son ami Julián Gállego. Dans les années 50, il fréquente la maison du philosophe et promoteur culturel (es) Maurici Torra Balari et celle des sculpteurs Pablo (et Magali) Gargallo et Pierrette Gargallo[9], et côtoie notamment Jean Genet ou Henry de Montherlant, et les peintres Francesc Sales Roviralta[10], J. Fin ou Javier Vilató[2].
Il s'installe en 1951 au Quai de l'Hôtel-de-Ville, dans une vieille maison qui devient définitivement sa demeure et son atelier « ouvert sur la Seine »[12] qui inspire certaines de ses toiles[3],[13].
En 1955, Jordi Benet écrit le premier essai sur sa peinture dans le livre Exponente de la pintura moderna (Représentant de la peinture moderne)[2],[3].
Il rencontre par hasard à Cannes, Pablo Picasso qui lui dit « Vous êtes l'ami de mes neveux et je ne vous ai jamais vu... ma porte vous est ouverte. » Proposition restée sans suite[8].
Son fils Manuel naît en , accueilli dans une torre, la maison de plain-pied au toit plat achetée la même année par ses parents à Horta, suivi par Giovanna en à Paris[3],[16]. A la même époque, Xavier Valls réalise trois vitraux à Marcillac en Corrèze pour la chapelle privée Notre-Dame-de-la-Paix d'Edmond Michelet, futur ministre de la Culture[17].
En , il expose trente toiles et dessins à la galerie d'Henriette Gomes, 6, rue du Cirque à Paris, qui lui ouvre les portes du succès[8].
Retour en Espagne
Il repart vivre à Barcelone, où il meurt dans sa maison de Horta, le [4],[2].
Xavier Valls est un peintre réaliste ; le critique d'art et poète (es) Juan Manuel Bonet le définit comme un artiste intemporel[2]. Son œuvre est composée de natures mortes, de paysages (en particulier de la Seine et du paysage vu depuis ses fenêtres) et de portraits. Les peintures caractéristiques de sa première période sont en lien avec le cubisme, avec de forts contrastes de couleurs et des formes géométriques[2].
première grande rétrospective au Musée Inges de Montauban[4]
1982, exposition « Xavier Valls », organisée par le ministère de la Culture espagnole à Madrid à la Dirección General de Bellas Artes[4], 140 œuvres exposées
1985, exposition au musée d'art moderne de Barcelone
↑(ca) Joan Vallès Altés, Ramon Rogent i el seu entorn : pinzellades d'una vida, L'Abadia de Montserrat, , 217 p. (ISBN978-84-8415-233-0, lire en ligne), p. 171
↑(es) Juan Carlos Ier et Carmen Alborch Bataller, « 2408/1993 de 29 de diciembre por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoria de Oro, a las personas que se citan », Boletin de Estado, Madrid, no 4, , p. 300 (lire en ligne).