Il épousa successivement Maria de With (sa cousine issue de germaine, en 1627), Hillegonda van Gogh (+ 1654), Hester de Meester () et Catharina van Haestrecht ()[1]. Il eut 10 enfants des 3 premiers mariages.
Deux balles le blessent mortellement lors de la bataille de l'Öresund contre les Suédois. Le roi Carl X Gustav de Suède ordonna de l'embaumer et sa dépouille mortelle fut d'abord exposée à l'hôtel de ville de Helsingör au Danemark comme un trésor de guerre. Ensuite il fut exposé en grande pompe à l'hôtel de ville de Copenhague. Le , son corps est rendu aux Néerlandais et enterré en grande pompe le suivant, dans l'église Saint-Laurent de Rotterdam. Un mausolée a été érigé en son honneur.
Vice-amiral de Hollande et de Frise occidentale, Warnsinck(en) le décrit comme « haï et craint par ses hommes, évité par ses pairs, et en conflit permanent avec ses supérieurs ». Il doit ses conflits avec ses supérieurs successifs à ses dons de stratège qu'on lui enviait mais aussi au fait qu'il voulait à tout prix leur place.
Dans l'ordre des successions il resta à chaque fois le plus jeune. Il reste dans l'histoire des Pays-Bas pour plusieurs raisons : un stratège hors pair, son courage sans bornes, son caractère des plus difficiles. Cependant ce caractère des plus autoritaires s'assouplit à la fin de sa carrière et il devint bien plus tolérant envers ses hommes[2]. Lors de la victoire de Piet Hein contre la flotte espagnole connue sous le nom « Zilveren vloot », Witte de With était capitaine du bateau amiral. On lui attribue une grande part de cette victoire historique mais il ne reçut qu'un maigre butin[2].
Ses altercations avec ses supérieurs ont failli le mener à la décapitation en 1647. Il est finalement rétabli dans son honneur et ses hautes fonctions. Ses capacités professionnelles et son attachement sans failles à son pays ont contribué à sauver sa tête.
Anne Doedens retrace sa vie dans plusieurs ouvrages historiques en nuançant son personnage trop souvent décrit sous un angle négatif et le présente (sur base des documents de l'époque) comme un des plus grands de son temps (au même titre ou meilleur que Hein, de Ruyter et Tromp).
Notes et références
↑ a et b(nl) Anne Doedens, Witte de With 1599-1658 : Wereldwijde strijd op zee in de Gouden Eeuw, Hilversum, Verloren, , 125 p. (ISBN978-90-8704-060-4, lire en ligne)