William Empson est né en 1906, il est le benjamin des cinq enfants de Arthur Reginald Empson (1853-1916), un propriétaire terrien, membre de la gentry du Yorkshire, magistrat et de Laura Mickelthwait Empson (1865-1944)[1],[2].
Après ses études primaires à Yorkfleeet, William Empson entre à la Folkestone Preparatory School dans le comté du Kent, brillant élève où il est le lauréat d'un prix de littérature anglaise, bien qu'il soit avant tout spécialisé en mathématiques. Grâce à l'obtention d'une bourse d'études, il peut se présenter au Winchester College où il est admis en 1920. En 1924, William Empson quitte le Winchester College avec un prix de mathématiques[1],[2].
Parallèlement, William Empson s'inscrit au cours de Ivor Armstrong Richards[3], l'auteur de Principles of Literary Criticism[4] publié en 1924 et de Science and Poetry publié en 1926[1]. En , il remporte un concours littéraire du Magdalene College comme premier un exploit remporté également par Muriel Bradbrook la même année. Ce prix permet à William Empson d'obtenir à nouveau une bourse pour finaliser ses études[1].
Le scandale
William Empson est surpris comme détenteur de préservatifs, il est par ailleurs soupçonné de faire entrer une jeune femme dans sa chambre universitaire et d'y pratiquer des relations sexuelles. Le scandale déclenche, en urgence, une réunion des instances dirigeantes du Magdalene College. Il est décidé de le renvoyer de l'établissement, de lui retirer sa bourse d'études et d'effacer son nom sur tous les documents du Magdalene College[1],[5].
Carrière
Années 1929-1930
Après son expulsion du Magdalene College, William Empson emménage à Londres, où il décide de devenir un écrivain. Il étudie et développe sa connaissance des auteurs tels que T.S. Eliot, Virginia Woolf et Harold Monro(en)[1].
William Empson écrit de nombreux articles de recensions, de critiques de livres, de films et de pièces de théâtres pour la Cambridge Review et The Granta et lance avec Jacob Bronowski, Humphrey Jennings et Hugh Sykes Davies un magazine traitant de l'avant garde, la revue Experiment. William Empson devient le président d'une société The Heretics, un groupe d'échanges humanistes[1].
William Empson est, à son corps défendant, présenté comme un rival du poète W. H. Auden, or lui-même se considère comme un poète mineur. Ses premiers poèmes sont publiés en 1929 au sein de la revue Cambrige Poetry, éditée et diffusée par la maison d'éditionHogarth Press, fondée et dirigée par Leonard Woolf et Virginia Woolf. L'intensité métaphysique et la force émotionnelle qui se dégagent de sa poésie sont remarquées par le critique littéraire F. R. Leavis qui lui consacre un article dans la revue Cambridge Poetry où il considère William Empson comme le successeur du poète John Donne. La première édition de son recueil de critiques littéraires, Seven Types of Ambiguity(en), qu'il a commencé à rédiger en 1928 est édité en , essai qu'il oppose à l’esthétique de Ivor Armstrong Richards. Seven Types of Ambiguity est considéré comme le fondement du mouvement de critique littéraire dit New criticism[1].
En 1952, il se décide à rentrer au Royaume-Uni, après un bref passage au Gresham College de Londres, il accepte en 1953, un poste de professeur à l'Université de Sheffield, il y restera jusqu'à sa retraite en 1972[1].
Années 1940-1952
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Années 1952-1984
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Vie privée
En 1941, il épouse Ester Henrietta "Hetta" Crouse[1].
Collected Poems, New York, Harcourt, Brace and Co. (réimpr. 1949, 1956, 1962, 1969, 1984, 2000, 2011) (1re éd. 1935), 135 p. (ISBN9780701205553, OCLC463383427, lire en ligne),
Essais et critiques littéraire
Seven Types of Ambiguity, New York, New Directions (réimpr. 1947, 1963, 1966, 1973, 1995, 2004) (1re éd. 1930), 280 p. (ISBN9780712645577, lire en ligne),
Argufying : Essays on Literature and Culture (préf. John Haffenden), Londres et Iowa City, Chatto & Windus et University of Iowa Press, , 680 p. (ISBN9780877451983, OCLC715806006, lire en ligne),
John Haffenden (dir.), Essays on Renaissance Literature, vol. 1 : Donne and the New Philosophy, Cambridge, Massachusetts, Cambridge University Press, , 326 p. (ISBN9780521483605, OCLC26094365, lire en ligne),
John Haffenden (dir.), Essays on Renaissance Literature, vol. 2 : The Drama, Cambridge, Massachusetts, Cambridge University Press (réimpr. 2007) (1re éd. 1994), 312 p. (ISBN9780521033800, OCLC26094365, lire en ligne),
Rupert Arrowsmith, The Face of the Buddha, Oxford, Royaume-Uni, Oxford University Press, , 208 p. (ISBN9780199659678, OCLC1033738340),
Correspondance
John Haffenden (dir.), Selected Letters of William Empson, Oxford, Royaume-Uni, Oxford University Press (réimpr. 2008, 2009) (1re éd. 2006), 804 p. (ISBN9780199286843, OCLC1252915979, lire en ligne),
Articles
Années 1930-1939
« Reflection from Rochester », Poetry, vol. 49, no 2, , p. 68-69 (2 pages) (lire en ligne),
« A London Letter », Poetry, vol. 49, no 4, , p. 218-222 (5 pages) (lire en ligne),
« Review: Foundations of Despair », Poetry, vol. 49, no 4, , p. 228-231 (4 pages) (lire en ligne),
« Bacchus IV », Poetry, vol. 49, no 4, , p. 188-189 (2 pages) (lire en ligne),
« Correspondence », Poetry, vol. 49, no 4, , p. 237 (1 page) (lire en ligne),
« Review: A Masterly Synthesis », Poetry, vol. 55, no 3, , p. 154-157 (4 pages) (lire en ligne),
Années 1940-1949
« Bacchus III », Poetry, vol. 56, no 1, , p. 18 (1 page) (lire en ligne),
« Basic English and Wordsworth (A Radio Talk) », The Kenyon Review, vol. 2, no 4, , p. 449-457 (9 pages) (lire en ligne),
« Thy Darling in an Urn », The Sewanee Review, vol. 55, no 4, octobre - décembre 1947, p. 691-697 (7 pages) (lire en ligne),
« The Structure of Complex Words », The Sewanee Review, vol. 56, no 2, , p. 230-250 (21 pages) (lire en ligne),
« Emotions in Words Again », The Kenyon Review, vol. 10, no 4, , p. 579-601 (23 pages) (lire en ligne),
« Review: The Horrors of "King Lear" », The Kenyon Review, vol. 11, no 2, , p. 342+344-346+348+350-354 (10 pages) (lire en ligne),
« Fool in "Lear" », The Sewanee Review, vol. 57, no 2, , p. 177-214 (38 pages) (lire en ligne),
« Review: A Doctrine of Aesthetics », The Hudson Review, vol. 2, no 1, , p. 94-97 (4 pages) (lire en ligne),
« Donne and the Rhetorical Tradition », The Kenyon Review, vol. 11, no 4, , p. 571-587 (17 pages) (lire en ligne),
Années 1950-1959
« The Verbal Analysis », The Kenyon Review, vol. 12, no 4, , p. 594-601 (8 pages) (lire en ligne)
« Wit in the Essay on Criticism », The Hudson Review, vol. 2, no 4, , p. 559-577 (19 pages) (lire en ligne),
« Sense in the Prelude », The Kenyon Review, vol. 13, no 2, , p. 285-302 (18 pages) (lire en ligne),
« Dover Wilson on "Macbeth" », The Kenyon Review, vol. 14, no 1, , p. 84-102 (19 pages) (lire en ligne),
« "Hamlet" When New », The Sewanee Review, vol. 61, no 1, hiver 1952-1953, p. 15-42 (28 pages) (lire en ligne),
« "Hamlet" When New (Part II) », The Sewanee Review, vol. 61, no 2, , p. 185-205 (21 pages) (lire en ligne),
« Falstaff and Mr. Dover Wilson », The Kenyon Review, vol. 15, no 2, , p. 213-262 (50 pages) (lire en ligne),
« Review: The Pride of Othello », The Kenyon Review, vol. 16, no 1, , p. 163-166 (4 pages) (lire en ligne),
« Review: Still the Strange Necessity », The Sewanee Review, vol. 63, no 3, juillet - septembre 1955, p. 471-479 (9 pages) (lire en ligne),
« The Theme of Ulysses », The Kenyon Review, vol. 18, no 1, , p. 26-52 (27 pages) (lire en ligne),
« Donne the Space Man », The Kenyon Review, vol. 19, no 3, , p. 337-399 (63 pages) (lire en ligne),
« Tom Jones », The Kenyon Review, vol. 20, no 2, , p. 217-249 (33 pages) (lire en ligne),
Années 1960-1969
« The Satan of Milton », The Hudson Review, vol. 13, no 1, , p. 33-59 (27 pages) (lire en ligne),
« A Defense of Delilah », The Sewanee Review, vol. 68, no 2, avril - juin 1960, p. 240-255 (16 pages) (lire en ligne),
« Volpone », The Hudson Review, vol. 21, no 4, hiver 1968-1969, p. 651-666 (16 pages) (lire en ligne),
« The Alchemist », The Hudson Review, vol. 22, no 4, hiver 1969 - 1970, p. 595-608 (14 pages) (lire en ligne),
Années 1970-1984
« Review: The Voice of the Underdog », The Journal of General Education, vol. 26, no 4, , p. 335-341 (7 pages) (lire en ligne),
« Reading the Epic of Gilgamesh », The Journal of General Education, vol. 27, no 4, , p. 241-254 (14 pages) (lire en ligne),
« Yeats and Byzantium », Grand Street, vol. 1, no 4, , p. 67-95 (29 pages) (lire en ligne),
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notices dans des encyclopédies et manuels de références
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