Le , un Boeing B-52 Stratofortress baptisé Czar 52s'écrase au cours d'un vol d'entraînement en vue d'une démonstration sur la base de Fairchild, entraînant la mort des quatre membres d'équipage. L'accident s'est produit car le commandant de bord, Bud Holland, a piloté l'avion hors de ses limites opérationnelles et en a perdu le contrôle. Il en résulta un décrochage et la destruction de l'appareil par écrasement au sol. L'accident fut filmé et les images furent largement diffusées à travers les États-Unis.
Le rapport de la commission d'enquête conclut que les principaux facteurs ayant favorisé l'accident étaient la personnalité et le comportement du pilote Bud Holland vis-à-vis des règles de sécurité et la réaction de sa hiérarchie par rapport à celui-ci, ainsi que l'enchaînement des événements. Cet accident est utilisé comme cas d'école dans l'aéronautique militaire et civile pour l'enseignement de la gestion des équipages. En outre, les forces armées américaines utilisent souvent cet accident pendant la formation à la sécurité aérienne pour sensibiliser le personnel à l'importance du respect des règles de sécurité et à la conduite à tenir vis-à-vis de toute personne qui enfreint les procédures de sécurité.
Le Boeing 747, encore surnommé Jumbo Jet, est un avion de ligne conçu par l'avionneur américainBoeing à partir de 1965 et dont le premier vol date de 1969. Par ses dimensions et grâce à une configuration à double pont, il est resté pendant 35 ans le seul « très gros porteur », jusqu'à l'arrivée de l'Airbus A380. Selon les configurations et le type de classes, il peut accueillir de 366 à 524 passagers. Le 747 vole à vitesse subsonique (environ Mach 0,85) pour un rayon d'action intercontinental (13 450 km pour la version 747-400), qui lui permet dans certaines configurations d'effectuer le trajet New York–Tōkyō sans escale. Au , 1 522 exemplaires avaient été commandés, toutes versions confondues.
La disparition de l’Oiseau blanc est considérée comme l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation. De nombreuses hypothèses ont circulé sur le sort de l’appareil et de ses passagers, mais la plus communément admise est qu’ils ont été pris dans un grain ou dans le brouillard et précipités dans l’océan. Toutefois, plusieurs enquêtes effectuées à partir des années 1980 laissent supposer que l’Oiseau blanc aurait atteint Terre-Neuve et se serait écrasé sur cette île ou la côte du Maine, aux États-Unis.
L’Oiseau blanc a laissé un important héritage et est évoqué dans quelques films, chansons et musées. De nombreuses rues, en France, portent les noms de Nungesser ou Coli. Une statue ainsi qu’un mémorial ont été érigés à l’aéroport Paris-Le Bourget, leur point de départ, et à Étretat, où ils ont été aperçus pour la dernière fois depuis la France.
L'aéroport international de Nauru (code AITA : INU, code OACI : ANYN, anciennement ANAU) est l'unique aéroport de la République de Nauru. Datant de la Seconde Guerre mondiale, il est situé au sud de l'unique île de cet État du Pacifique dont il occupe une importante portion de sa plaine côtière. C'est un lien vital avec l'extérieur pour ce pays isolé au milieu de l'océan ne disposant d'aucun port en eau profonde. En raison de son éloignement des grandes routes commerciales, il n'est desservi régulièrement que par la compagnie aérienne nationale de Nauru, Our Airline, et la variation de son activité est donc fortement liée à la santé économique de cette entreprise.
Le Balls 8 est un Boeing B-52B Stratofortress utilisé par la NASA comme avion porteur sous la désignation NB-52B. Modifié à l'origine pour emporter l'avion fusée North American X-15, le Balls 8 emporte également, au cours de sa carrière, d'autres avions expérimentaux dont le X-43 qui détient le record de vitesse pour un engin aérobie.
Le 52-0008, de son numéro de série, est le dixième B-52 construit, et est désigné à l'origine comme RB-52B pour servir d'avion de reconnaissance pour l'United States Air Force. Il effectue son premier vol le et est par la suite utilisé comme avion d'essais par l'USAF. En 1959, le Balls 8 et un B-52A reçoivent des modifications dans le but de servir d'avion porteur du X-15 au service de la NASA.
Le , après 49 ans de carrière au cours de laquelle seulement un peu plus de 1 000 vols ont été réalisés, le Balls 8 est retiré du service. Aujourd'hui, il est préservé à la Edwards Air Force Base en Californie.
Le P&W F119 est également l'un des rares turboréacteurs capables de propulser l'avion qu’il équipe à une vitesse supersonique sans avoir recours à la postcombustion ; cette capacité est connue sous la dénomination supercruise, ou supercroisière. Pour cela, il délivre une poussée de l’ordre de 35 000 lbf (156 kN) malgré 40 % de pièces en moins par rapport à son prédécesseur, de façon à diminuer les coûts de maintenance. Le P&W F119 dispose enfin d’une tuyère bidimensionnelle orientable de ±20° dans le but d’améliorer la manœuvrabilité de l’avion...
Le Scaled Composites Model 311 Virgin Atlantic GlobalFlyer est un avion, conçu par l'ingénieur Burt Rutan, avec lequel Steve Fossett accomplit un tour monde en solitaire sans escale et sans ravitaillement en 67 heures 2 minutes et 38 secondes entre le et le . La vitesse moyenne du vol de 550,78 km/h établit le nouveau record du monde de circumnavigation précédemment détenu par le Rutan Voyager en 9 jours et 3 minutes à la vitesse de 186,11 km/h.
Depuis les débuts de l'aviation, de nombreuses configurations d'aile ont été imaginées pour permettre aux « plus lourds que l'air » – d'après l'expression consacrée dans les années 1910 pour désigner un aérodyne – de voler. Copiant dans un premier temps celles des animaux volant, les ailes vont, au début du XXe siècle, adopter le profil que l'on connaît aujourd'hui.
Les pionniers de l'aviation multiplient le nombre d'ailes qui composent la voilure, à l'image du célèbre triplan Fokker Dr.I piloté par le Baron rouge Manfred von Richthofen, afin d'augmenter la surface portante, et de permettre à des aéronefs toujours plus lourds de voler. Avec l'amélioration constante et l'augmentation de puissance des motorisations, la configuration monoplan s'impose finalement, la vitesse de l'aéronef permettant de compenser la diminution de portance, liée à la diminution de la surface alaire. Mais les voilures vont rapidement se perfectionner, réduire leur traînée pour voler plus vite et plus loin en consommant moins de carburant ; elles sont également étudiées pour offrir une maniabilité accrue et une capacité d'emport maximisée. Dans les années 1970, des ailes à géométrie variable sont même développées pour profiter des avantages de différentes configurations d'aile selon les situations de vol.
Capturé quasiment intact par les Américains en juillet 1942, l'appareil est réparé et devient le premier Zero en état de fonctionner acquis par les États-Unis pendant la guerre. Les tests en vol de l'avion, réalisés par des pilotes d'essai, fournissent des renseignements précieux : les stratèges américains sont ainsi en mesure d'élaborer des tactiques pour déjouer les attaques du Zero, alors avion de chasse principal de la marine impériale japonaise, et ce jusqu'à la fin de la guerre.
Le Zero d'Akutan est une prise de guerre inestimable pour les États-Unis, et probablement « l'une des plus grandes prises des Campagnes du Pacifique ». L'historien japonais Masatake Okumiya a ainsi affirmé que la chute de ce Zero aux mains des Américains avait été aussi grave que la « défaite du Japon lors de la bataille de Midway », et qu'elle « a beaucoup fait pour accélérer la défaite finale [du Japon] ».
Le Zero d'Akutan est détruit dans un accident en 1945, mais certaines de ses pièces sont conservées dans des musées aux États-Unis.
Le XF-85 est une réponse à une requête des United States Army Air Forces (USAAF) pour un avion de chasse qui puisse être emporté dans la soute du Northrop XB-35 ou du Convair B-36, qui sont alors en cours de développement. Le programme doit résoudre le problème de la faible autonomie des avions d'interception par rapport aux bombardiers récents. Le XF-85 se présente comme un petit avion à réaction avec un fuselage en forme d'œuf et un empennage en forme de fourchette. Les prototypes sont construits puis sont testés et subissent une évaluation en 1948. Les essais en vol laissent apparaître une conception prometteuse mais les performances de l'avion sont inférieures à celles des chasseurs auxquels il devrait faire face en combat ; de plus, raccrocher le chasseur parasite au bombardier se révèle difficile. Le programme du XF-85 est rapidement annulé et les prototypes sont par la suite envoyés dans des musées. La United States Air Force, qui succède aux USAAF en 1947, continue d'étudier l'idée d'avion parasite dans le cadre des projets MX-106 Tip Tow, FICON et Tom-Tom.
Plusieurs recommandations sont émises et sont ensuite intégrées aux normes de certification de la Federal Aviation Administration (FAA) et de ses équivalents dans le monde entier. En particulier, des matériaux d'isolation thermique, contre le froid extérieur, qui se sont avérés particulièrement inflammables sont bannis des avions à la suite de l'accident.
L'avion s'était vu attribuer la piste 22 de l'aéroport pour le décollage, mais les pilotes ont utilisé, par erreur, la piste 26. Cette dernière était trop courte pour permettre un décollage en toute sécurité et l'avion a dépassé l'extrémité de la piste avant de pouvoir décoller. Il s'écrase finalement juste après la fin de la piste, tuant les quarante-sept passagers et deux des trois membres d'équipage. Le copilote est l'unique survivant.
L'enquête révèle qu'un incendie dans la soute cargo, située juste en dessous de la cabine passagers, est à l'origine de l'accident. Des générateurs chimiques d'oxygène, pourtant interdits dans les avions commerciaux, ont pris feu et entretenu des flammes dans la soute, supposée hermétique ; l'incendie s'est ensuite propagé au reste de l'avion, détruisant les systèmes électriques et de commandes de vol, ce qui a rendu l'avion hors de contrôle pour les pilotes. La responsabilité de l'accident a été partagée entre SabreTech, un sous-traitant chargé de la maintenance, qui n'a pas correctement stocké, emballé et manipulé des matières dangereuses, la compagnie aérienneValuJet et la Federal Aviation Administration (FAA), pour son manque de surveillance.
Avant le crash, la compagnie aérienne avait déjà un dossier de sécurité médiocre et l'accident a attiré l'attention sur les problèmes de cette dernière ; ses avions ont été cloués au sol pendant plusieurs mois après l'accident. Lorsque les opérations ont repris, ValuJet a enregistré une baisse du nombre de ses passagers, ce qui a amené ses dirigeants à renommer toutes les opérations de la compagnie aérienne par AirTran Airways, acquise par ValuJet un an après l'accident.
Les 155 personnes à bord sont secourues par des bateaux à proximité et l'accident ne fait aucun mort. Cet amerrissage devient connu sous le nom du « miracle de l'Hudson », et un membre du conseil national de la sécurité des transports américain — National Transportation Safety Board (NTSB) — l'a décrit comme « l'amerrissage le plus réussi de l'histoire de l'aviation ». Le NTSB a rejeté l'idée que le pilote aurait pu éviter d'amerrir en retournant à LaGuardia ou en se déroutant vers l'aéroport voisin de Teterboro, dans le New Jersey.
Les pilotes et agents de bord du vol ont reçu de nombreux honneurs ainsi que des prix et distinctions, dont notamment une médaille de l'association des pilotes et des navigateurs aériens (GAPAN) en reconnaissance de leur « réalisation aéronautique héroïque et unique ».
Le rapport du NTSB sur l'accident du vol 191 engendre de nombreuses évolutions au niveau de la sécurité dans le secteur aérien, notamment en matière de formation des équipages sur les phénomènes de micro-rafales, d'installation de radars météo embarqués à bord des avions pour détecter et prévenir le cisaillement du vent et sur l'efficacité et le temps de réponse des services d'urgence dans les grands aéroports internationaux.
L'enquête menée par le Bureau de la sécurité des transports canadien (BST) révèle que les freins gauches de l'avion ont surchauffé pendant le décollage, provoquant à l'intérieur du logement du train d'atterrissage un incendie qui a détruit les systèmes d'avertissement, ce qui a empêché l'équipage de réaliser la gravité de la situation. Le feu s'est étendu à des conduites hydrauliques puis a progressé vers l'aile gauche.
À la suite de l'accident, le BST émet plusieurs recommandations, dont l'une à destination de la Federal Aviation Administration (FAA) concernant la formation des équipages et les manuels de vol et une autre qui préconise d'installer un système d'avertissement de surchauffe à l'intérieur des passages de roue de chaque Fairchild Metroliner.
Le , un Boeing 747 effectuant le vol Pan Am 103, entre Londres et New York, explose au-dessus du village de Lockerbie en Écosse, après la détonation d'une bombe, tuant les 243 passagers et seize membres d'équipage. De grandes sections de l'avion s'écrasent sur plusieurs rues résidentielles de Lockerbie, y tuant onze personnes. Connue sous le nom d'attentat de Lockerbie, il s'agit de l'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire du Royaume-Uni.
En 2003, Kadhafi accepte la responsabilité de l'attentat et verse des indemnités aux familles des victimes, tout en affirmant ne pas être à l'origine de l'attaque. L'acceptation de la responsabilité fait partie d'une série d'exigences énoncées par une résolution de l'ONU afin que les sanctions contre la Libye soient levées.
Pendant la première guerre civile libyenne en 2011, l'ancien ministre de la Justice Mustafa Abdul Jalil affirme que le dirigeant libyen a personnellement ordonné l'attentat. Bien qu'aucune preuve ne soit présentée publiquement en ce sens, les enquêteurs pensent toujours que l'attaque ne résulte pas du seul Megrahi et de nombreuses zones d'ombre entourent toujours l'affaire.
À la suite de l'identification de nouveaux suspects en 2015, à l'occasion du 32e anniversaire de l'attentat le , les États-Unis annoncent la mise en accusation d'un autre ancien officier du renseignement libyen, Abu Agila Mohammad Masud, détenu en Libye, qu'ils soupçonnent d'avoir construit la bombe à l'origine de l'attentat. Ce dernier est extradé et placé en détention aux États-Unis en .
Andreas Lubitz avait été traité pour des tendances suicidaires et déclaré « inapte au travail » par un médecin. Il avait gardé cette information, n'avait pas informé son employeur et s'était tout de même présenté au travail.
Peu de temps après avoir atteint l'altitude de croisière et alors que le commandant de bord est hors du poste de pilotage, il verrouille la porte et amorce une descente contrôlée qui se poursuit jusqu'à ce que l'avion percute un flanc de montagne.
Les autorités aéronautiques réagissent en mettant en œuvre de nouvelles réglementations qui exigent notamment la présence permanente de deux membres du personnel autorisé dans le cockpit. La règle dite des « quatre yeux », recommandée par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) quelques jours après l'accident, est rapidement mise en place au sein de plusieurs compagnies aériennes européennes. En 2017, Lufthansa, organisation mère de Germanwings, ainsi que d'autres compagnies aériennes abandonnent la règle, après que plusieurs syndicats de pilotes ont critiqué l'inefficacité et les potentiels effets dangereux de la mesure.
En , l'Union européenne adopte de nouvelles réglementations pour renforcer les contrôles médicaux et le soutien psychologique aux équipages. De nouvelles évaluations psychologiques sont rendues obligatoires pour les pilotes avant d'entrer dans une compagnie aérienne, les dépistages aléatoires d'alcool et de drogues sont généralisés à l'ensemble des compagnies volant dans le territoire de l'UE et des programmes de soutien renforcés aux pilotes et aux équipages sont mis en place. De plus, en réponse à une recommandation du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) afin de « trouver un juste équilibre entre la confidentialité du patient et la protection de la sécurité publique », l'EASA lance en un programme de « référentiel aéromédical européen » destiné à faciliter la traçabilité et le partage d'informations entre les différents acteurs de la médecine aéronautique.
L'analyse psychologique de l'auteur et le nombre de victimes pour un suicide ont eu pour aboutissement que l'acte soit requalifié en tuerie de masse par certains experts.