Villepinte est une commune rurale qui compte 1 257 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary. Ses habitants sont appelés les Villepintois ou Villepintoises.
Le Fresquel, d'une longueur totale de 63 km, prend sa source dans la commune de Baraigne et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Carcassonne, après avoir traversé 22 communes[7].
Le ruisseau de Tenten, d'une longueur totale de 21 km, prend sa source dans la commune des Cammazes et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans le Lampy à Saint-Martin-le-Vieil, après avoir traversé 9 communes[8].
Le ruisseau de Tréboul, d'une longueur totale de 22,5 km, prend sa source dans la commune de Mas-Saintes-Puelles et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans le Fresquel sur le territoire communal, après avoir traversé 7 communes[9].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Castelnaudary à 11 km à vol d'oiseau[12], est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[16] :
les « gravières et plaine de Bram » (2 381 ha), couvrant 6 communes du département[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Villepinte est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (65,5 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), zones urbanisées (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 581 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 581 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
Toponymie
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Histoire
Antiquité
Dans l'Antiquité, cent ans avant notre ère, le village portait le nom d'Aricie, identique au nom d'une ville romaine du nom d'Aricia, près de Rome ; en est resté le nom de la rivière qui traverse le territoire du nord au sud : l'Arize.
Vers 430, les Wisigoths occupent le pays.
Villepinte apparaît, dans les sources historiques à notre disposition, au début du IXe siècle, en 816 : c'est une des deux villae (l'autre étant Villemagne) données à l'abbaye de Sorèze par le roi Pépin d'Aquitaine. Dans cette période, le village prend le nom de Villa Pictis ou Villa Picta (vers 1120).
Villepinte est une étape systématiquement mentionnée sur les itinéraires routiers du XIVe au XVIIe siècle et a été un centre économique important lié au commerce du drap en Languedoc. Témoin son blason 'de gueules, à un peigne d'or posé en fasce', d'après les archives commerciales de 1400 d'un marchand italien, monsieur Dantini.
Du 26 août 816 et jusqu'à la Révolution, les commanditaires de l'abbaye de Sorèze en sont les seigneurs, dont le plus connu, François de Rogier, baron de Ferrals, transige avec la communauté villageoise en 1646 et laisse en outre la liberté de pêcher et de chasser.
L'origine du nom est gallo-romaine : villa pinta ou villa picta, c'est-à-dire ville peinte. Le long des routes romaines, les tavernes étaient peintes en rouge.
Villepinte est l'une des villae du haut Moyen Âge, attestée par les textes : elle apparaît dans les sources historiques au début du IXe siècle.
Époque médiévale
Une possession ecclésiale
Villepinte reste toute son histoire médiévale possession de l'abbaye bénédictine de Sorèze. Un château y est néanmoins établi et le village est fortifié, laissant à l'extérieur le site ecclésial.
Le village se trouve sur le tracé du 'chemin français' parallèle à la voie antique d'Aquitaine, à l'endroit où ce dernier franchit le Fresquel. On en déduit l'ancienneté de cette voie, qui passe aussi à Villarzens (actuellement à hauteur de la Leude, à l'intersection de la RD 6123 et de la route conduisant à Bram).
Les plans et les compoix permettent de caractériser nettement les trois parties de l'agglomération : à l'est, le cimetière et l'église, à l'ouest, le château et au centre le village castral avec son enceinte.
Au XIVe siècle
Les Pénitents noirs
La chapelle Saint-Laurent ou chapelle des Pénitents noirs, orientée nord-sud, était le seul édifice religieux dans le village, sans qu'il soit possible de situer aucun.
Aux XVe et XVIe siècles
L'église Saint-Jean-Baptiste
C'est vers la fin du XVe et au début du XVIe siècle que l'église a été transférée à son emplacement actuel, hors de l'ancienne enceinte fortifiée et sur l'emplacement d'une chapelle rurale d'origine romane dédiée à Notre-Dame conservée et englobée dans le nouvel édifice flamboyant.
L'église ne possédait pas de clocher, celui-ci se trouvant à proximité sur une de portes dé la ville. Le clocher, ainsi qu'un porche aux proportions excessives, ont été édifiés en 1807.
Au XIXe siècle
Un village rural.
En l'an 1789, il est recensé à Villepinte 236 feux, soit, à raison de 4,5 habitants par feu, 995 habitants et en 1896, la commune compte 986 habitants. Durant cette période de deux siècles, la moyenne se situera plutôt autour de 1 080/1 100 habitants, avec une pointe de 1 247 habitants au milieu du XIXe siècle, en 1841.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 500 habitants et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de quinze[27],[28].
Bertrand Ramplon: 1851-1853. Remplace le Maire démissionnaire
Mauguis-Lassegnoure: 1850-1851
Philippe Marty: 1848-1850
Marie-Jean Rigaud: 1830-1848
Jean-François Astre: 1816-1830
Jean-Raymond Treboul: 1800-1816
Jean Guilhem: 1794-1800
Charles Marty: 1791-1794
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 1 257 habitants[Note 3], en évolution de −3,97 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 784 personnes, parmi lesquelles on compte 75,6 % d'actifs (60,8 % ayant un emploi et 14,8 % de chômeurs) et 24,4 % d'inactifs[Note 5],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Castelnaudary, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 174 emplois en 2018, contre 224 en 2013 et 255 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 483, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,3 %[I 8].
Sur ces 483 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 74 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 87,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,1 % les transports en commun, 5,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
74 établissements[Note 6] sont implantés à Villepinte au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
74
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
6
8,1 %
(8,8 %)
Construction
14
18,9 %
(14 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
24
32,4 %
(32,3 %)
Information et communication
1
1,4 %
(1,6 %)
Activités financières et d'assurance
1
1,4 %
(2,7 %)
Activités immobilières
3
4,1 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
9
12,2 %
(13,3 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
9
12,2 %
(13,2 %)
Autres activités de services
7
9,5 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,4 % du nombre total d'établissements de la commune (24 sur les 74 entreprises implantées à Villepinte), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
Generation Piscine, fabrication d'éléments en matières plastiques pour la construction (10 851 k€) ;
C2G Consulting, commerce de gros (commerce interentreprises) non spécialisé (141 k€) ;
La Cooperative Des Pisciniers, commerce de gros (commerce interentreprises) d'autres biens domestiques (96 k€) ;
Les Hamacs De Saladry, location de terrains et d'autres biens immobiliers (14 k€) ;
XYZ Financa, activités des sociétés holding (12 k€).
En 2019, la commune possède quelques commerces dont : une station-service complétée d'une supérette avec un four boulanger, un coiffeur, une auto-école, une boulangerie, une pizzeria, une agence immobilière, un tabac-presse, un restaurant, une poste (horaires limités)...
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gérard Jean, « Max Savy, Maître d'école, professeur de dessin, artiste peintre », Le Magazine du carcassonnais et de l'ouest audois, , p. 8,9 et 10 (lire en ligne)