Les Pyrénées-Orientales sont le département le plus méridional de la France métropolitaine. Il prend la forme d'un long triangle dont le plus petit côté, tourné vers l'est, est bordé par la mer Méditerranée. Au bord de la mer la plaine du Roussillon, est traversée par trois fleuves (l'Agly, la Têt et le Tech) nés dans les montagnes. Cette plaine est encadrée au nord par le massif des Corbières, au sud par les Albères et à l'ouest par les contreforts pyrénéens des Aspres et le massif du Canigou.
La viticulture dans ce département se concentre dans la plaine du Roussillon et ses abords.
Le climat est de type méditerranéen (doux et sec, très ensoleillé et souvent soumis à un vent fort) en plaine et dans les Corbières, se dégradant progressivement en climat montagnard plus frais et humide lorsque l'altitude augmente, vers l'intérieur des terres. Les pluies, rares, sont souvent fortes, les sécheresses fréquentes. Ce climat peut favoriser des maladies, une faible rendement, mais également la maturation précoce du raisin.
Les forts contrastes géologiques et climatiques de cette région viticole donnent naissance à plusieurs terroirs très différents.
Histoire
À Collioure aux XIIIe et XIVe siècles, les terrains schisteux et très pentus sont consacrés uniquement à la vigne, cultivée en terrasses, alors que cette culture n'existe pas à Saint-Laurent-de-la-Salanque (plaine limoneuse) et qu'à Saint-Hippolyte, les vignes sont cantonnées aux terres caillouteuses[2].
Un capbreu fait l'inventaire des terres de Château-Roussillon entre 1451 et 1456. Dans ce document, 54 % des parcelles citées sont occupées par la vigne. Ce village, situé entre terrasses caillouteuses et plaine limoneuse, confirme la différence entre les cultures selon la qualité de la terre : la vigne représente 68 % des cultures en terrasses alors qu'elle est très rare dans la partie du territoire située en Salanque[2].
Le vignoble roussillonnais connait un fort développement entre les milieux des XIXe et XXe siècles, avec une surface d'environ 46 000 hectares en 1851, 49 365 ha en 1860, 55 000 ha en 1870, 59 880 ha en 1907 (année de la révolte des vignerons), 70 081 ha en 1931 et 72 537 ha en 1933[3]. Cette activité se maintient jusqu'aux années 1960, avant de chuter, la surface consacrée à la vigne dans le département ne représentant plus qu'environ 24 000 ha dans les années 2010[4].
Économie
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Le département compte en 2017 2 350 vignerons. La surface en production est de 23 200 ha. Le ratio est passé de 987 000 hectolitres en 2011 à 604 000 en 2016[5].
Annexes
Bibliographie
Norbet Got, « Notes sur la culture en Roussillon », Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, no 59, .
Pierre Dauga, Histoire de la viticulture des Pyrénées-Orientales au XXe siècle, Canet, Trabucaire, , 328 p. (ISBN2-84974-041-1).
« Vins du Roussillon », dans Le Guide Hachette des vins (lire en ligne).
Louis Soursac, « L'agriculture dans les Pyrénées-Orientales », Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, no 58, .
Collectif et Alain Pottier (dir.), Les Vins du Roussillon : richesse et particularismes catalans, Perpignan, Trabucaire, , 255 p. (ISBN978-2-84974-258-7)
Loïc Buffat et Christophe Pellecuer, « La viticulture antique en Languedoc-Roussillon », Gallia, no 58, , p. 91-111
Philippe Boissinot et Carole Puig, « Archéologie du champ et viticulture méridionale : Pourquoi les traces de vignobles sont-elles si peu fréquentes au Moyen Age ? », Archéologie du Midi Médiéval, nos 23-24, , p. 17-26
Olivier Passarius (dir.), Aymat Catafau (dir.), Michel Martzluff (dir.) et al., Archéologie d'une montagne brûlée, Canet, Trabucaire, , 504 p. (ISBN978-2849741016)
Olivier Passarrius (dir.), Richard Donat (dir.) et Aymat Catafau (dir.), Vilarnau : Un village du Moyen Âge en Roussillon, Perpignan, Trabucaire, , p. 516
Liens externes
« Viticulture », Chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales.