Victor Auguste de Laveleye, né à Bruxelles le , est le fils d'Auguste de Laveleye, avocat, et d'Emma Lynen. La famille Laveleye est d'origine noble et Victor de Lavaleye est le neveu du baron Edouard de Laveleye qui a siégé au Comité olympique belge. Le , Victor de Laveleye épouse Renée Hubert, fille de notaire, à Arlon qui lui donne un fils (décédé au service de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale) et une fille.
Dès le début de la Première Guerre mondiale en , il s'engage dans le 9e régiment de Ligne de l'armée belge comme volontaire de guerre. Dans les tranchées du front de l'Yser, il est atteint par la fièvre typhoïde et rejoint la section des projecteurs. Il termine la guerre dans une école d’aviation en France où il obtient son brevet de pilote[3],[4].
Il s'engage en politique pour y défendre le libéralisme et la démocratie contre le communisme et le rexisme. En 1926, il est élu conseiller communal de Saint-Gilles. Avant les élections législatives de 1936, il est l'un des principaux adversaires de Léon Degrelle notamment lors d'un débat contradictoire à la salle de la Madeleine à Bruxelles[3]. En 1936, il assure la présidence du Parti libéral. En 1937, il est quelques mois ministre de la Justice dans le gouvernement Van Zeeland II[3]. En 1939, il est élu député de Bruxelles à la Chambre des représentants.
Parallèlement, il signe des tribunes de presse notamment dans le journal Le Soir.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il rallie Londres en où il devient le directeur des émissions radiophoniques belges de langue française sur la BBC. Victor de Laveleye est un des principaux artisans de la victoire idéologique sur Léon Degrelle contre lequel il livre un âpre combat radiophonique. Il devient, en effet, speaker à la BBC via les émissions de Radio Belgique à destination de la Belgique occupée. Le , il demande à tous les Belges de choisir la lettre V comme signe de ralliement « Parce que V, c'est la première lettre de Victoire en français et de Vrijheid (liberté) en flamand, comme Wallons et Flamands marchent en ce moment-là main dans la main, deux choses qui sont la conséquence l'une de l'autre, la Victoire qui vous rendra la Liberté… ». C'est le début de la Campagne des V, popularisée par Winston Churchill, qui verra apparaître des « V » graffités sur les murs de Belgique puis dans toute l'Europe.
Malade depuis des années et affecté par le décès de son fils à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il décède à Ixelles le et est inhumé au cimetière d'Uccle[2].
Bibliographie
de Laveleye Valentine, Victor de Laveleye. Un destin inachevé, 2003, 159 p.
Dutry Tinou C. Le lancement du signe ‘V’ par Victor de Laveleye sur les antennes de la BBC ‘Ici radio Belgique’ le mardi 14 janvier 1941, Bruxelles, 1994, 9 p.
Fenaux Robert, Ici Radio Belgique. Les meilleurs commentaires de Victor de Laveleye, Bruxelles, A. Goemaere, 1949, 388 p.
Fenaux Robert, Victor de Laveleye dans la Biographie nationale, tome 34, Bruxelles, 1968, pp. 549-552.
Hommage et distinctions
Un petit parc à côté de la station de métro Horta à Saint-Gilles porte son nom.
Les distinctions suivantes lui ont été décernées :