Lors d'un séjour en Belgique en 1907, Mgr Roelens prend l'initiative de créer un Conseil missionnaire qui réunit au moins une fois l'an pendant le temps pascal des supérieurs de congrégations missionnaires pour traiter ensemble des problèmes de la mission au Congo belge[5]. La première année, le conseil est présidé par le nonce apostolique en Belgique et le supérieur général des scheutistes y assiste, ainsi que les provinciaux de Belgique des jésuites, des rédemptoristes, le procureur des trappistes de Westmalle, le supérieur des Prémontrés de Tongerlo, le supérieur des Pères blancs d'Anvers, des prêtres du Sacré-Cœur, etc.
Il a pour coadjuteur dès 1909 Auguste-Léopold Huys (1871-1938), fondateur du premier petit séminaire du Congo belge. Mgr Roelens a la réputation d'être un évêque « broussard », visitant fréquemment, et dans de difficiles conditions, les postes missionnaires de son immense vicariat[6]. Il ordonne en 1917 le premier prêtre congolais de l'Église du Congo, l'abbé Stefano Kaozé (1880-1951), qu'il n'hésite pas à faire son secrétaire personnel. Il fait paraître en 1920 ses Instructions aux Pères blancs du Haut-Congo en six volumes. Le vicariat compte alors quarante-et-un dispensaires et onze postes de mission pour quarante-huit Pères et Frères blancs et dix-huit Sœurs blanches[7].
Au , on comptait 366 missionnaires, 35 prêtres et 56 sœurs noires et 600.000 chrétiens, témoignant de l'effort évangélisateur de Mgr Roelens et de son clergé au Congo belge[8].
Il prend sa retraite le , en tant que vicaire apostolique émérite de Baudoinville. MgrUrbain Morlion lui succède. Le vicariat compte alors 52 000 chrétiens qui s'expriment dans trente dialectes, quatre-vingt-quatre chapelles écoles et trois-cent quatre-vingt-onze écoles de village[9]. Mgr Roelens meurt à Baudoinville le , à l'âge de quatre-vingt-neuf ans, ayant survécu à plus de soixante de ses missionnaires.
Distinctions
Les distinctions suivantes lui ont été décernées[10] :
↑Marc Quaghebeur et Bibiane Kalengayi, Aspects de la culture à l'époque coloniale en Afrique centrale, vol. VIII, Paris, L'Harmattan, 2008, pp. 18-20sq