L'imago de la Vanesse de l'obetie est un grand papillon dont le dessus des ailes est brun-noir orné de bandes jaune orangé : une bande médiane aux ailes antérieures, et une bande marginale aux ailes postérieures, incluant une queue. Un ocelle rouge est présent à l'angle anal de l'aile postérieure, au niveau d'une seconde queue vestigiale. L'apex de l'aile antérieure comporte plusieurs points blancs.
Le revers des ailes est brun avec des dessins marron clair et foncé formant des marbrures, et à l'aile antérieure la même bande orangée que sur le dessus.
Chenille
La chenille, très épineuse, est le plus souvent brune, parfois avec des taches beige clair[1].
Antanartia borbonica borbonica Hübner, 1821 est endémique de l'île de La Réunion.
Antanartia borbonica mauritiana Manders, 1908, parfois traitée comme une espèce distincte, est endémique de l'île Maurice, mais elle semble aujourd'hui être éteinte[1].
À La Réunion, A. b. borbonica est le plus fréquemment observée entre 450 et 800 m d'altitude, mais se trouve aussi dès 100 m et au-delà de 1 000 m[1]. Le papillon se rencontre aussi bien en forêt primaire humide que dans des zones plus dégradées[1].
On suppose que la lignée dont provient Antanartia borbonica a atteint les îles depuis l'Afrique : d'autres taxons endémiques insulaires se sont développés de la même façon, comme Antanartia hippomene madegassorum (Aurivillius, 1898) à Madagascar[1].
L'espèce est protégée par la loi française, par l'arrêté du fixant la liste des insectes de la Réunion protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection[5]. Cette protection concerne aussi le Papillon La Pâture (Papilio phorbanta) et la Salamide d'Augustine (Salamis augustina).
Dominique Martiré et Jacques Rochat, Les papillons de La Réunion et leurs chenilles, Mèze/Paris, Biotope, coll. « Parthénope », , 496 p. (ISBN978-2-914817-07-3).
Christian Guillermet, « Antanartia borbonica borbonica (Hübner, 1821) », Insectes, no 128, , p. 10 (lire en ligne).