Elle devient ensuite banquière[5]. Inspectrice à la Société générale, elle est recrutée en 2003 par BNP Paribas Londres où elle rejoint les équipes de surveillance des risques[6]. En 2005, elle est nommée à Paris et, à partir de 2010, devient responsable de la prospective et des risques dans la division Action et matières premières de la banque d'investissement de BNP Paribas[7].
Elle quitte ce poste au cœur de la finance internationale[8] en pour une disponibilité et démissionne après son élection à l'Assemblée nationale[9] en juin 2012.
En septembre 2009 elle a été considérée comme l'une des 100 femmes les plus influentes de la finance européenne par le magazine Financial News[8].
Carrière politique
Au sein du Parti socialiste
Valérie Rabault devient membre du Parti socialiste (PS) en 2000. De 2002 à 2005, elle milite au sein de la section PS de Londres et est membre du bureau fédéral de la fédération des Français de l'étranger (FFE). De retour en France, elle crée la section de Montaigu-de-Quercy et intègre le conseil de la fédération de Tarn-et-Garonne en 2006[10]. En 2012, lors du congrès de Toulouse, elle est élue première secrétaire fédérale du parti socialiste de Tarn-et-Garonne. En 2013 et 2014, elle est secrétaire nationale à l’organisation des universités de La Rochelle du Parti socialiste. Lors du congrès de Poitiers de 2015, elle fait partie des premiers signataires de la motion « La Fabrique » (motion D) [11]. Elle intègre par la suite le bureau national du Parti socialiste. Elle reste première secrétaire fédérale de Tarn-et-Garonne jusqu'en [10].
Elle est chargée du projet Économie et Finance dans la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017. Elle est également membre de son comité politique de campagne[12].
Deux mois après sa nomination comme rapporteure générale, Valérie Rabault réalise le une « saisie sur pièce et sur place » au ministère des Finances, dans le cadre des pouvoirs qui lui sont octroyés par l’article 57 de la LOLF[16]. Elle refuse d'entrer plusieurs fois aux gouvernements Valls par manque d'autonomie dans ces fonctions.
Dans le cadre du projet de loi de finances rectificatif de 2015, Valérie Rabault dépose avec Yann Galut, Pascal Cherki et Dominique Potier, l'amendement 340 dans le but d'accentuer la lutte contre l'évasion fiscale. Adopté en première lecture le , l'amendement est finalement rejeté en deuxième lecture le [17].
En , à l'occasion du débat parlementaire sur la loi de finance rectificative pour 2016, elle est la 1re rapporteure générale du budget à utiliser la procédure de « seconde délibération » (possibilité de demander un 2e vote sur un article déjà voté) jusque-là considérée dans l’usage comme prérogative du seul Gouvernement[18].
Sous son impulsion, le groupe parlementaire est rebaptisé « Socialistes et apparentés » le [23]. Opposée à la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et à son remplacement par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), elle tente sans succès de mettre en place un référendum d'initiative partagée pour rétablir l'ISF[24]. Cette tentative initiée début 2019 par le PS de recourir au référendum d'initiative partagée n'aboutit pas faute de réunir les 185 soutiens de parlementaires[25].
À l'initiative de Valérie Rabault et du sénateur socialiste Patrick Kanner, une autre procédure du référendum d'initiative partagée (RIP) est officiellement lancée le , quand 248 parlementaires de l'opposition, un projet de rassemblement transpartisan entre parlementaires de gauche et de droite, à l'exclusion de l'extrême-droite, déposent une proposition de loi (« visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ») afin que le groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris) soit considéré comme un service public. C'est la première fois qu'une telle procédure aboutit. La proposition a lieu alors que la privatisation du groupe est envisagée par le projet de loi relative à la croissance et la transformation des entreprises[26],[27],[28],[29]. La proposition de RIP échoue cependant, recueillant 1,09 million de signatures au sur les 4,71 millions nécessaires[30].
En , BFM TV révèle qu'Emmanuel Macron lui a proposé le poste de Première ministre après la réélection de celui-ci. Elle confirme cette information et dit avoir refusé, se disant « fidèle à ses convictions » et refusant de porter le projet de réforme des retraites, qu'elle qualifie de « marqueur de droite inutile »[37].
Ex-rapporteure du Budget à l'Assemblée nationale, elle a chiffré le programme du Front populaire à 106 milliards d'euros sur 2024-2027 et elle a appelé à "parler" aux marchés financiers de ce programme économique mais aussi aux autres acteurs économiques pour les rassurer[42]. Elle est battue au second tour avec 48,75 % des voix par la candidate Les Républicains Brigitte Barèges, soutenue par le RN, qui totalise 51,25 % des voix[43].
Détail des mandats et fonctions
Au sein du Parti socialiste
2002 – 2005 : membre du bureau fédéral de la fédération des Français de l'étranger ;
– : première secrétaire de la fédération du Tarn-et-Garonne ;
– : membre de la direction collégiale du PS.
Au niveau local
de 2014 à 2020 : conseillère municipale de Montauban et conseillère communautaire du Grand Montauban.
depuis 2020 : conseillère municipale de Piquecos (Tarn-et-Garonne).
depuis 2021 : conseillère départementale de Tarn-et-Garonne (canton Aveyron-Lère), présidente de la commission des finances.
↑Patrick Roger, « Qui est Valérie Rabault, première femme rapporteur général du budget à la commission des finances à l'Assemblée ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Tristan Quinault-Maupoil et Sophie de Ravinel, « La course pour la direction du PS est lancée », Le Figaro, samedi 27 / dimanche 28 janvier 2018, p. 6.
↑Conseil constitutionnel, Décision no 2019-1 RIP relative à la proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris, à venir (lire en ligne).
↑Jannick Alimi, « Présidentielle 2022 : à Villeurbanne, Anne Hidalgo franchit une marche de plus », Le Parisien, (lire en ligne).
↑Mariama Darame, « Législatives 2022 : entre résignation et rejet d’une alliance avec LFI, les députés socialistes feront campagne sur leur nom », Le Monde.fr, (lire en ligne).