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Val Tolosa (anciennement « Portes de Gascogne ») est un ancien projet de centre commercial et de loisirs, situé à Plaisance-du-Touch, dans la banlieue ouest de Toulouse.
Présentation
Le projet de centre commercial Val Tolosa se situe à l'ouest de Toulouse sur la commune de Plaisance-du-Touch[2].
Sur 44 ha de terres agricoles[3], le projet prévoit 90 000 m2 de surface bâtie, dont 61 000 m2 pour un hypermarché et 160 surfaces commerciales. Le projet prévoit aussi un espace de restauration au bord d’un lac (à créer) de 1,8 hectare, l’aménagement de 9 hectares d’espaces verts, et la plantation de 2 000 arbres sur le plateau de la Menude.
Selon le promoteur, Val Tolosa se positionne comme un centre pensé pour répondre aux critères de qualité d'un développement durable, en dépit de l'imperméabilisation de 6 ha de terres agricoles pour les seuls commerces et la destruction de plus de 2 ha de bois.
Architecture
Le cabinet d’architecture chargé du projet est le cabinet toulousain Taillandier Architectes & Associés[4],[5].
Le projet répond à un haut niveau d’exigence environnementale et respectera, en phase conception, les critères de certification environnementale «BREEAM Very Good»[6].
Historique
Le projet est initié en 2005, avec la création d’une zone d'aménagement concerté (ZAC) appelée Les Portes de Gascogne située sur le plateau de la Menude. L'enquête publique menée en 2008 donne lieu à un avis favorable du commissaire enquêteur[7] et le permis de construire est accordé en 2009. Selon le promoteur, le démarrage du chantier est prévu pour le second semestre 2013 et l’ouverture en 2016[4]. Ce permis de construire a fait l’objet de recours devant le tribunal administratif de Toulouse[8].
Le , dans le cadre de l'examen du recours contre le permis de construire, le rapporteur public rend un avis qui rejette l'ensemble des arguments des opposants, notamment l'insuffisance des études d'impact sur la faune et la flore et l'incertitude sur les accès routiers. Le , le Tribunal Administratif de Toulouse rejette les recours déposés par les opposants au projet contre le permis de construire [9],[10].
Dans l'intervalle, Pôle emploi et le promoteur Unibail-Rodamco ont signé le un partenariat emploi visant à favoriser l’embauche des demandeurs d’emploi de la région Midi-Pyrénées notamment sur le chantier de construction du centre. Selon Olivier Bossard, la construction du site de Val Tolosa engendre 3 000 emplois directs et indirects, et 2 000 autres embauches sont prévues pour animer l’activité commerciale du centre[11],[12],[5].
Début 2016 un accord sur la construction du centre commercial Val Tolosa est trouvé[13].
Le 14 juin 2016, la cour d'appel de Bordeaux annule le permis de construire du 10 septembre 2009, ainsi que le permis modificatif du 8 juin 2010 concernant le centre commercial Val Tolosa[14].
Après l’annulation du permis de construire en appel en juin 2016 et l’annulation de l’autorisation du cinéma multiplexe, en mai 2017, c'est l’annulation de l’autorisation de destruction d’espèces protégées et de leur habitat qui est confirmée en appel par la cour administrative d’appel de Bordeaux le 13 juillet 2017 (une dérogation pour destruction d’espèces naturelles avait été délivrée le 29 août 2013 par le préfet de Haute-Garonne). La Cour a confirmé également que l’intérêt économique et social du projet n’était pas sérieusement démontré[15].
Depuis ces annulations, le chantier n'ayant jamais réellement débuté, les terrains sont abandonnés et forment un terrain vague de grande taille où sont abandonnés des quantités importantes de déchets[17]. L'ancien tronçon de la route départementale 24 est quant à lui abandonné et ses accès ont été condamnés, mais n'a pas été démoli[17].
Val Tolosa est situé à 25 à 30 minutes à l’ouest de Toulouse[20] via la RN 124. L’accès au centre serait facilité par la construction de la nouvelle RD 924 par le Conseil général de la Haute-Garonne et l’implantation l’aménagement de deux grands ronds-points aux alentours portes du site de Val Tolosa[21].
Le 26 mai 2016, le collectif « Non à Val Tolosa » organise un rassemblement devant le Conseil départemental pour protester contre la cession des routes[22]. De plus à peine ouverte, la déviation de Léguevin est déjà saturée sans le méga-centre.
Une navette électrique sera mise à disposition pour relier Val Tolosa et la gare de Colomiers et une nouvelle ligne de bus sera effective à l’ouverture[23].
Opposition au projet
Selon les opposants à ce projet, Val Tolosa nuirait aux petits commerces et à l'emploi dans les villes alentour, et aggraverait les conditions de circulation automobile[24].
Le collectif « Non aux Portes de Gascogne » est créé en 2005
[25].
De nombreuses actions sont organisées au fil des années.
Selon le groupe, la décision d’accorder le permis de construire dénote un déficit démocratique, les riverains des différentes communes du plateau n’ayant pas été consultés[26]. Le 9 novembre 2013, ces opposants ont manifesté à l'occasion d'une marche allant du plateau de la Ménude — où doit être édifié Val Tolosa — à la préfecture de Toulouse[27],[28],[29].
Le projet a été sélectionné par le journal le Monde, avec 24 autres, comme faisant partie des dossiers les plus emblématiques en France de "frondes contre des projets 'inutiles'"
[30].
En avril 2016, le tribunal administratif de Toulouse annule l’arrêté préfectoral autorisant la destruction d’une centaine d’espèces protégées, ce qui bloque le projet Val Tolosa. Les associations France Nature Environnement et Nature Midi-Pyrénées, opposants depuis une décennie, dénoncent un projet « inutile et surdimensionné »[31].
Le 10 août 2016, le projet s'est vu attribuer un nouveau permis de construire[32].
Après l’annulation du permis de construire en appel en juin 2016 et l’annulation de l’autorisation du cinéma multiplexe, en mai 2017, c'est l’annulation de l’autorisation de destruction d’espèces protégées et de leur habitat qui vient d’être confirmée en appel par la cour administrative d’appel de Bordeaux le 13 juillet 2017 (une dérogation pour destruction d’espèces naturelles avait été délivrée le 29 août 2013 par le préfet de Haute-Garonne.) La Cour a confirmé également que l’intérêt économique et social du projet n’était pas sérieusement démontré.[2]
C'est donc une troisième victoire consécutive pour les défenseurs et défenderesses de la nature, et des commerçants et riverains des villages autour et les plus de 30 000 personnes ayant signé la pétition.
Pour le projet
L'association des partisans du projet, Oui à Val Tolosa, revendique plus de 800 adhérents[33].
↑RÉDACTION PREMIUM, « Centre commercial Val Tolosa : la cour d'appel annule le permis de construire », La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
↑Cyril Doumergue, « Coup d'arrêt au projet de centre commercial Val Tolosa à Toulouse », La Dépêche du Midi, (lire en ligne [html])
↑Sylvain Duchampt, « Toulouse : nouvelle victoire judiciaire pour les opposants au projet de centre commercial Val Tolosa », France 3 Occitanie, (lire en ligne [html])
↑Article de Rémi Barrou, édition papier du dimanche 30 juin - lundi 1er juillet 2013 du journal Le Monde, « le Tour de France des « grands projets inutiles » - des dizaines de collectifs de citoyens contestent la destruction des terres agricoles et de l'environnement »« Val Tolosa Le projet des « Portes de Gascogne » est un méga centre commercial qui pourrait bétonner selon ses opposants 105 000 m2 de surface sur le plateau de la Ménude, près de Toulouse. »Le Monde 1 juillet 2013
↑Béatrice Colin, « Toulouse: Un nouvel écueil dans le projet de centre commercial Val Tolosa », 20 Minutes, (lire en ligne)
↑« Val Tolosa, début des travaux ? », La Dépêche du Midi,