Valérie Zenatti passe son enfance à Nice avant de vivre huit ans en Israël, expérience qui marque en partie son travail.
De retour en France, après des études d'histoire et de langue (hébreu) à l'INALCO et une agrégation d'hébreu, elle devient journaliste radio dans les années 1990 (couvrant entre autres la guerre en Yougoslavie) puis professeure d'hébreu jusqu'en 2004, année à partir de laquelle elle se consacre exclusivement à l'écriture sous différentes formes[2]. L'enfance comme source et mystère, la guerre comme cadre où l'individu lutte pour conserver sa singularité, les échos et les traces de l'histoire intime ou collective sont les thématiques au cœur de son œuvre.
Valérie Zenatti est l'auteure de plusieurs romans – dont certains pour la jeunesse parus aux éditions L'École des loisirs – pour lesquels elle a reçu plusieurs distinctions. En 2004, The Times lui consacre une double page et compare son roman pour adolescent, Quand j'étais soldate, à L'Attrape-cœurs de Salinger. Son livre pour adolescents Une bouteille dans la mer de Gaza, paru en 2005, lui vaut une renommée mondiale, une vingtaine de prix et est traduit dans une quinzaine de langues. Il est adapté par elle-même et le réalisateur Thierry Binisti pour le cinéma sous le titre Une bouteille à la mer (2012).
En 2013, elle est chargée de cours à Sciences-Po où elle enseigne l'écriture du roman avec l'exil pour thématique.
Son premier roman à L'Olivier, En retard pour la guerre a été adapté au cinéma par Alain Tasma sous le titre Ultimatum (2009) avec Gaspard Ulliel et Jasmine Trinca dans les rôles principaux.
Depuis 2004, elle est la traductrice d'Aharon Appelfeld (mort en janvier 2018) en français et a traduit plus d'une dizaine de ses livres[6]. Leur relation littéraire et amicale extrêmement forte a fait l'objet d'un documentaire, Le Kaddish des orphelins réalisé par Arno Sauli[7].
Le 3 janvier 2019 paraît Dans le faisceau des vivants aux éditions de l'Olivier[10], essai qui traite de sa relation avec Appelfeld[11]. Deux mois plus tard, le livre reçoit le prix France Télévisions, catégorie essai.
Plusieurs adaptations théâtrales par différentes compagnies, la dernière en date étant une mise en scène de Camille Hazard pour la Compagnie de brique et de craie avec Eva Freitas et Aurélien Vacher.
Marine Landrot, « Valérie Zenatti, romancière et traductrice : "Rien ne me met plus en joie qu'une vraie rencontre" », Télérama, 11 avril 2022,lire en ligne (consulté le 15 août 2022, article réservé aux abonnés)
Valérie Zenatti, « Des mots, comme un bandage », La revue des livres pour enfants (BnF / Centre national de la littérature pour la jeunesse), no 239, février 2008, p. 125-128, lire en ligne (consulté le 16 août 2016)
Josiane Cetlin, « Valérie Zenatti », entretien, Parole (Institut Suisse Jeunesse et Media), janvier 2007, p. 19-21