V518 Carinae

V518 Carinae
Description de cette image, également commentée ci-après
Image de l'amas IC 2602. V518 Carinae est l'étoile située immédiatement au sud-ouest (en bas à droite) de Theta Carinae, la plus brillante de l'image.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 10h 42m 14,11927s[1]
Déclinaison −64° 27′ 59,1340″[1]
Constellation Carène
Magnitude apparente 4,82[2]

Localisation dans la constellation : Carène

(Voir situation dans la constellation : Carène)
Caractéristiques
Type spectral B3V[3]
Indice U-B −0,58[2]
Indice B-V −0,14[2]
Variabilité γ Cas probable[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +24,2 ± 2,0 km/s[5]
Mouvement propre μα = −17,821 mas/a[1]
μδ = +11,580 mas/a[1]
Parallaxe 6,751 6 ± 0,084 3 mas[1]
Distance 148,113 0 ± 1,849 3 pc (∼483 al)[1]
Magnitude absolue −1,169[6]
Caractéristiques physiques
Masse 6,2 M[7]
Rayon 3,30 ± 0,07 R[3]
Gravité de surface (log g) 3,48 ± 0,03[3]
Luminosité 753 L[6]
Température 19 000 ± 190 K[3]
Rotation 110 ± 2 km/s[3]
Âge 17,2 × 106 a[8]

Désignations

V518 Car, HR 4196, HD 92938, HIP 52370, CD-63 578, CPD-63 1589, IC 2602 33, SAO 251078[9]

V518 Carinae, également désignée HR 4196 ou HD 92938, est une étoile variable de cinquième magnitude de la constellation australe de la Carène. Elle fait partie du brillant amas ouvert IC 2602, localisée à seulement cinq minutes d'arc de Theta Carinae, son membre le plus brillant. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 6,75 ± 0,08 mas telle que mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante de 148,11 ± 1,85 pc (∼483 al) de la Terre[1].

Variabilité

Courbe de lumière de V518 Carinae, réalisée à partir des données du satellite Hipparcos[10].

On a découvert que la luminosité de V518 Carinae variait à la suite de l'analyse de la photométrie du satellite Hipparcos. L'amplitude observée de ces variations est de 0,2 magnitude, avec des possibles périodes de 100 et 971 jours[11]. Elle est classée comme une variable de type γ Cassiopeiae[12],[4].

Propriétés

V518 Carinae est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B3V[3]. Elle est cataloguée comme une étoile à hélium, un type d'étoile chimiquement particulière qui présente des raies d'absorption anormalement fortes de l'hélium dans son spectre et des raies de l'hydrogène relativement faibles. Elle est possiblement une traînarde bleue[13].

V518 Carinae est également une étoile Be connue, c'est donc une étoile chaude qui présente des raies d'émission dans son spectre en raison de la présence d'un disque de matériel en orbite. Les étoiles Be qui montrent des variations irrégulières de luminosité en raison de leur disque sont regroupées au sein des variables de type γ Cassiopeiae, dont fait partie V518 Carinae. L'étoile est connue pour produire des éruptions de disque qui durent plusieurs centaines de jours[14].

Notes et références

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Early Data Release 3 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 649,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202039657, Bibcode 2021A&A...649A...1G, arXiv 2012.01533). Notice Gaia EDR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  3. a b c d e et f (en) C. Arcos et al., « Stellar parameters and H α line profile variability of Be stars in the BeSOS survey », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 474, no 4,‎ , p. 5287–5299 (DOI 10.1093/mnras/stx3075, Bibcode 2018MNRAS.474.5287A, arXiv 1711.08675)
  4. a et b (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  5. (en) Ralph Elmer Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  6. a et b (en) J. Silaj et J. D. Landstreet, « Accurate age determinations of several nearby open clusters containing magnetic Ap stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 566,‎ , A132 (DOI 10.1051/0004-6361/201321468, Bibcode 2014A&A...566A.132S, arXiv 1407.4531)
  7. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  8. (en) Kevin Gullikson et Sarah Dodson-Robinson, « Detection of Low-Mass-ratio Stellar Binary Systems », The Astronomical Journal, vol. 145, no 1,‎ , p. 3 (DOI 10.1088/0004-6256/145/1/3, Bibcode 2013AJ....145....3G, arXiv 1210.6360)
  9. (en) HD 92938 -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) « Hipparcos Tools Interactive Data Access », sur Hipparcos, ESA (consulté le )
  11. (en) L. Lefèvre et al., « A systematic study of variability among OB-stars based on HIPPARCOS photometry », Astronomy & Astrophysics, vol. 507, no 2,‎ , p. 1141 (DOI 10.1051/0004-6361/200912304, Bibcode 2009A&A...507.1141L)
  12. (en) S. J. Adelman, M. R. Maier et M. A. Rosidivito, « On the Variability of O4-B5 Luminosity Class III-V Stars », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 5008,‎ , p. 1 (Bibcode 2000IBVS.5008....1A)
  13. (en) P. Renson et J. Manfroid, « Catalogue of Ap, HgMn and Am stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 498, no 3,‎ , p. 961 (DOI 10.1051/0004-6361/200810788, Bibcode 2009A&A...498..961R)
  14. (en) R. Mennickent et al., « L-Band Spectra of 13 Outbursting Be Stars », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 121, no 876,‎ , p. 125 (DOI 10.1086/597551, Bibcode 2009PASP..121..125M, arXiv 0902.4279)

Lien externe