Urbania se trouve à environ 16 km au sud-ouest de la ville d'Urbino, dans l'est de l'Ombrie et des Apennins umbro-marchesans, au sud de la région historique de Montefeltro, sur le cours supérieur du fleuve Metauro. Les montagnes au sud de la ville s'élèvent à 791 m (Monte dei Torrini). Le centre de la ville se trouve à une altitude de 273 m.
Histoire
Urbania s'appelait à l'origine Castel delle Ripe, et était commune libre guelfe. Pour cette raison elle a été détruite en 1277 par les gibelins de la ville voisine d'Urbino.
La population ayant survécu se réfugia dans l'abbaye bénédictine San Cristoforo autour de laquelle vers 1284, fut reconstruite la nouvelle ville du prélat Guillaume Durand, gouverneur de la Romagne et de la Marche d'Ancône.
En son honneur la ville fut appelée Casteldurante.
Par la suite la cité tomba sous la seigneurie des Brancaleoni, avec la succession assurée conjointement par les fils Nicola Filippo, Pierfancesco et Gentile.
Après le décès de ses frères, Pierfrancesco assuma seul la seigneurie, son fils unique Lamberto étant mort, ce sont ses neveux Galeotto et Alberico (fils de Nicola Filippo) et Bartolomeo (fils de Gentile) qui lui succédèrent.
Les trois cousins se partagèrent la seigneurie : Galeotto et Alberico qui restèrent ensemble administrèrent la majeure partie dont la cité d'Urbania, tandis que Bartolomeo obtint Mercatello sul Metauro et la Massa Trabaria.
La seigneurie des frères, devenus tyrans fut brève car ils furent massacrés par la population qui ne restaura pas l'ancienne liberté communale et s'offrit au duc d'Urbin.
La branche de Mercatello sul Metauro, s'éteignit avec Gentile, première épouse de Federico da Montefeltro, duc d'Urbin, qui apporta comme dot les terres de sa famille.
Le , Urbania a subi un tragique bombardement de la part des troupes alliées qui a provoqué d'importantes destructions ainsi que 248 victimes civiles. Pour ce motif la ville est reconnue « Cité martyre de la Province de Pesaro et Urbino » .
Culture
La ville est célèbre à la Renaissance pour sa production de majolique, connue sous le nom de majolique de Casteldurante. L’ornementation de ces objets traitent de sujets bibliques comme de jeux visuels grivois, de grotesques comme des récits mythologiques ou politiques. De nombreux musées de par le monde en exposent des pièces ; en France, le Musée national de la Renaissance à Ecouen en possède un grand nombre qui font montre d'une grande variété stylistique.
Majolique de Casteldurante, 1537.
Alexandre et Diogène, Majolique de l’Atelier Picchi di Casteldurante, 1559.
Barca, Campi Resi, Campolungo, Gualdi, Muraglione, Orsaiola, Ponte San Giovanni, San Lorenzo in Torre, San Vincenzo in Candigliano, Santa Maria del Piano, Santa Maria in Campolungo, Santa Maria in Spinaceti
« Nous randismes sur la fin de la journée par un chemin bas & aisé à Castel Durante (Urbania) quinze milles. Villete assise en la pleine, le long de Metaurus, apartenant au duc d’Urbin. Le peuple y faisoit fus de joïe & feste de la naissance d’un fils masle, à la Princesse de Besigna,... »
Bramante, (Donato Donnino di Angelo di Pascuccio, dit le Bramante) (Fermignano, 1444 – Rome, 1514), polymathe de la Renaissance (architecte, peintre, poète)
Urbain VIII, 235e pape de l'Église catholique (né Maffeo Vincenzo Barberini) (1568-1644).
Cipriano Piccolpasso, (Urbania 1524 - Urbania 1579) polymathe de la Renaissance (architecte, historien, céramiste, peintre, écrivain)